L'inquiétude a gagné la capitale, Beyrouth, jusque-là épargnée par le conflit entre le Hezbollah pro-iranien et Israël, des habitants recevant des avertissements israéliens sur leurs portables et leurs lignes fixes.
"Les blessés arrivent sans arrêt. La situation est très difficile, je ne peux pas recenser les victimes, les blessés sont dans la rue", dit un employé de l'hôpital public de Tebnine, dans le sud du Liban.
Le 9 septembre, le ministre de l'Intérieur, Eskandar Momeni, avait annoncé la fermeture "complète" des frontières, ajoutant que le pays n'était "plus capable d'accueillir un tel nombre d'immigrants afghans".
"En bloquant la frontière, nous voulons contrôler les entrées et sorties" du pays et "renforcer la sécurité dans les zones frontalières", a ajouté le général Nemati lundi.
Le ministre de l'Education libanais, Abbas Halabi, a annoncé la fermeture des écoles lundi et mardi dans les zones ciblées par les frappes israéliennes,.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait lancé en 2021 l'idée de ce "Sommet de l'avenir" présenté comme une "occasion unique" de changer le cours de l'Histoire de l'humanité
Dans le Pacte , les dirigeants s'engagent à renforcer le système multilatéral "pour suivre le rythme d'un monde qui change",
l'offensive israélienne a causé, outre un lourd bilan humain et une grave crise humanitaire, un niveau de destructions "sans parallèle" dans le monde ces dernières années.
D'après Amnesty international, sur 58 km2 longeant la frontière du territoire palestinien avec Israël, c'est plus de 90% des bâtiments qui semblent avoir été "détruits ou gravement endommagés" entre octobre 2023 et mai 2024.
"Nous sommes entrés dans une nouvelle phase", celle du règlement de "compte ouvert", a déclaré le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem,
Il a répété que seul un cessez-le-feu à Gaza mettrait fin aux attaques du mouvement pro-iranien, allié du Hamas palestinien, qualifiant "la solution militaire israélienne" de "dilemme" pour Israël et ses habitants du nord.
L'Assemblée générale de l'ONU se penche dimanche sur la guerre entre deux généraux rivaux qui déchire le Soudan depuis avril 2023 .
L'offensive des FSR, "lancée depuis au moins quatre directions", a déclenché "un maelstrom de violence qui menace de tout consumer sur son passage", déplorait vendredi la conseillère spéciale de l'ONU sur la prévention des génocides Alice Wairimu Nderitu.
"L'Union européenne est extrêmement préoccupée par l'escalade au Liban après les attaques de vendredi à Beyrouth", a souligné M. Borrell dans un communiqué.
L'Iran et le Hezbollah pro-iranien ont accusé Israël d'être à l'origine de ces explosions meurtrières d'appareils de radiomessagerie, mais aucun responsable israélien n'a jusqu'ici confirmé ou infirmé ces accusations.
Ces échanges d'hostilités ont fait des centaines de morts au Liban, pour la plupart des combattants, et des dizaines en Israël. Ils ont aussi contraint des dizaines de milliers de personnes des deux côtés de la frontière à fuir leur domicile.
"Nous sommes coordonnés pour passer les messages de désescalade", a déclaré Stéphane Séjourné.
"Nous ne voulons voir aucune escalade de la part d'aucune partie qui rende la situation encore plus difficile", a souligné de son côté son homologue américain Antony Blinken.