Réunis à Khartoum devant la presse, syndicats, partis et «comités de résistance» --les groupes de quartier qui organisent les manifestations contre le putsch du 25 octobre 2021 à travers tout le pays-- ont détaillé leur plan
Sous des drapeaux du Soudan ou même du mouvement rastafari agrémenté du portrait de Bob Marley, la foule n'en démord pas, elle restera jusqu'à ce que leur pays soit dirigé uniquement par des civils
Fin juin, l'armée soudanaise - dirigée par le général Burhane, au pouvoir au Soudan depuis un putsch en octobre 2021 - a accusé l'armée éthiopienne d'avoir exécuté sept de ses soldats et un civil capturés en territoire soudanais
Les autorités éthiopiennes ont démenti, accusant au contraire les forces soudanaises d'avoir pénétré en territoire éthiopien
«L'armée ne participera plus au dialogue» national mené au Soudan sous l'égide de l'ONU et de l'Union africaine (UA), a annoncé lundi le général putschiste Abdel Fattah al-Burhane
Depuis vendredi, les manifestants ne quittent plus leurs trois sit-in à Khartoum, dans sa banlieue nord-ouest Omdourman et dans sa banlieue nord-est Khartoum-Nord
La justice soudanaise a annoncé dimanche soir ouvrir une enquête «sur ces événements qui ont fait des morts et des blessés»
«Nous continuerons à lutter contre les putschistes jusqu'à la formation d'un gouvernement composé uniquement de civils», assure ainsi dimanche Mouayad Mohammed
«Le peuple veut faire tomber Burhane» et «Nous demandons vengeance», ont scandé les manifestants dans la capitale soudanaise près du palais présidentiel
Jeudi, au moins neuf Soudanais manifestant contre le coup d'Etat d'octobre 2021 du général Abdel Fattah al-Burhane ont été tués par les forces de sécurité