«Traître» et «L'Espagne n'est pas à vendre», ont crié plusieurs personnes lorsque le Premier ministre est sorti de sa voiture et a attendu l'arrivée du roi Felipe VI et de son épouse
Les huées se sont transformées en applaudissements lorsque le roi est sorti de sa voiture et a commencé à saluer les hommes politiques qui l'attendaient
Afin d'obtenir la confiance des députés, le socialiste devra disposer du soutien crucial des indépendantistes catalans, qui exigent en échange une mesure d'amnistie très controversée
Le chef du gouvernement sortant, qui est au pouvoir depuis 2018, a jusqu'au 27 novembre pour être reconduit au pouvoir par le Parlement
M. Sanchez «a été déclaré positif cet après-midi au test obligatoire pour participer au sommet du G20», a déclaré le gouvernement dans un communiqué. "Il ne pourra pas se rendre à New Delhi"
L'Espagne sera représentée au G20 par le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, ainsi que par la vice-Première ministre et ministre de l'Economie, Nadia Calviño
En cas d'échec du chef du PP, M. Sánchez disposerait de deux mois pour tenter à son tour d'être investi
Arrivé en tête du scrutin anticipé du 23 juillet Alberto Núñez Feijóo, a été chargé par le roi Felipe VI de présenter sa candidature devant le Parlement
La décision du roi était cornélienne et jusqu'ici très incertaine car ni M. Feijóo, ni le Premier ministre socialiste sortant, Pedro Sanchez, ne peuvent se prévaloir de la majorité requise
A l'issue de leurs entretiens respectifs avec le roi mardi, MM. Sánchez et Feijóo, leader du Parti populaire (PP, droite), avaient tous deux réitéré qu'ils étaient prêts à se soumettre à un vote d'investiture
Le parti d'extrême droite Vox réclamait jusqu'alors d'entrer au gouvernement, comme il a pu le faire dans quatre régions et plusieurs municipalité grâce à des coalitions avec le Parti populaire
Ce changement de stratégie intervient en pleine impasse politique pour le bloc de droite
Au lendemain du scrutin, gauche et droite ont entamé, chacune de leur côté, des tractations aussi complexes qu'incertaines pour tenter d'échapper à un nouveau blocage
Déjouant tous les sondages, qui le donnaient battu depuis des mois, Pedro Sánchez est parvenu dimanche à limiter les gains de l'opposition de droite
La déroute du Parti socialiste de M. Sánchez et de ses alliés de la gauche radicale aux municipales et régionales du 28 mai l'avait convaincu de jouer le tout pour le tout en convoquant des élections anticipées le 23 juillet
Il misait notamment sur l'impact dans l'opinion publique des tractations que le Parti populaire (PP, droite) d'Alberto Núñez Feijóo devrait mener avec le parti d'extrême-droite Vox pour pouvoir gouverner dans de nombreuses régions
Le dirigeant socialiste a pris tout le monde de court il y a une semaine en annonçant la convocation de ce scrutin, prévu initialement pour la fin de l'année
Pedro Sánchez devait s'exprimer le 13 juillet devant le Parlement européen pour exposer les grands axes de la présidence espagnole