Le poids d'une tour Eiffel de débris déblayés à Beyrouth en quatre jours

La tour Eiffel, fait 324 mètres de long et pèse 10 100 tonnes. Sa charpente métallique‎ pèse à elle seule ‎7 300 tonnes (Thomas Samson / AFP)
La tour Eiffel, fait 324 mètres de long et pèse 10 100 tonnes. Sa charpente métallique‎ pèse à elle seule ‎7 300 tonnes (Thomas Samson / AFP)
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Publié le Mercredi 26 août 2020

Le poids d'une tour Eiffel de débris déblayés à Beyrouth en quatre jours

  • Les efforts se sont récemment concentrés sur le déblaiement des parties du port les plus touchées par l'explosion massive qui a ravagé des quartiers entiers de Beyrouth le 4 août, tuant plus de 180 personnes
  • « 8.000 tonnes depuis qu'on est arrivés ici il y a cinq jours, c'est l'équivalent du poids de la tour Eiffel », a ajouté l'officier français du 19e régiment du génie

BEYROUTH: Les militaires français et libanais ont déblayé sur le site de l'énorme explosion au port de Beyrouth une quantité d'acier et de ciment équivalente au poids de la tour Eiffel, a déclaré un officier français mercredi.

Les efforts se sont récemment concentrés sur le déblaiement des parties du port les plus touchées par l'explosion massive qui a ravagé des quartiers entiers de Beyrouth le 4 août, tuant plus de 180 personnes.

« Il m'a fallu quatre jours pour déblayer 8.000 tonnes de ciment et d'acier », a déclaré le lieutenant Paulin, un officier français coordonnant les opérations de déblaiement au port.

« 8.000 tonnes depuis qu'on est arrivés ici il y a cinq jours, c'est l'équivalent du poids de la tour Eiffel », a ajouté l'officier du 19e régiment du génie.

Le Tonnerre, un énorme porte-hélicoptères de l'armée française, était arrivé à Beyrouth dix jours après l'explosion, avec à son bord des tonnes d'aides humanitaire, ainsi que des dizaines d'engins spécialisés pour le déblaiement.

La déflagration, l'une des plus grosses de l'histoire récente, a anéanti des secteurs entiers du port, laissé un cratère de 43 mètres de profondeur désormais recouvert par la mer, et a fait plus de 6.500 blessés à des kilomètres à la ronde.

Le colonel Youssef Haïdar, de l'armée libanaise, a affirmé que le port, par lequel passaient environ 90% des importations du Liban, opérait désormais à la moitié de sa capacité.

« La semaine dernière, c'était à 30%, aujourd'hui on parle de 45% », a-t-il dit au cours d'une conférence de presse tenue au port.

Trois semaines après l'explosion, dont les autorités libanaises sont rendues responsables par la population en raison de leur négligence, le port demeure un amas de voitures détruites, de conteneurs éventrés et d'entrepôts qui se sont effondrés. Le drame a été provoqué selon les autorités par la présence d'une énorme quantité de nitrate d'ammonium stockée dans un entrepôt du port.

Les soldats français et libanais s'emploient à extraire et mettre de côté des cartons de marchandises pour que les commerçants et les compagnies d'assurance puissent se rendre au port dans les prochains jours et évaluer les pertes.


Le ministre saoudien des affaires étrangères arrive à Damas pour une visite officielle

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RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, est arrivé vendredi en Syrie dans le cadre d'une visite officielle, a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le prince Faisal rencontrera le dirigeant de facto de la Syrie, Ahmed al-Charaa, ainsi que des hauts responsables de la nouvelle administration syrienne.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: l'ONU plaide pour un retour "durable" des réfugiés en Syrie

Filippo Grandi et Joseph Aoun. (X/@FilippoGrandi)
Filippo Grandi et Joseph Aoun. (X/@FilippoGrandi)
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  • Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a plaidé jeudi au Liban pour un retour "durable" des réfugiés syriens dans leur pays
  • Selon Beyrouth, le Liban accueille près de deux millions de Syriens (près de 800.000 sont enregistrés auprès des Nations unies), soit le plus haut nombre de réfugiés par habitant dans le monde

BEYROUTH: Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a plaidé jeudi au Liban pour un retour "durable" des réfugiés syriens dans leur pays, après la chute de Bachar al-Assad début décembre.

Selon Beyrouth, le Liban accueille près de deux millions de Syriens (près de 800.000 sont enregistrés auprès des Nations unies), soit le plus haut nombre de réfugiés par habitant dans le monde.

"Ma visite s'inscrit dans une tournée régionale visant à identifier les moyens les plus efficaces pour accompagner le retour des réfugiés syriens", a déclaré M. Grandi, après sa rencontre avec le nouveau président libanais, Joseph Aoun.

Il salué "un moment porteur d'espoir pour le Liban et la région", après la chute de Bachar al-Assad, renversé par une coalition rebelle après 13 ans de guerre civile. "Les récents développements ouvrent la voie à une résolution de cette crise humanitaire prolongée".

"Nous souhaitons que ces retours soient durables, ce qui nécessite une sécurité renforcée, une stabilité politique accrue, le respect des droits de toutes les communautés en Syrie, ainsi qu'un appui international à la reconstruction" du pays dévasté par la guerre.

Lors de la rencontre, Joseph Aoun a appelé au retour des réfugiés syriens dans leur pays "le plus tôt possible", et demandé à ce que le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) "commence à organiser des convois de retour", selon la présidence libanaise.

Selon le HCR, plus de 200.000 réfugiés syriens sont retournés dans leur pays depuis la chute de Bachar al-Assad début décembre.

"Il y a seulement quelques mois, moins de 2% des réfugiés syriens dans la région prévoyaient de retourner en Syrie dans les 12 mois. Ce chiffre est passé à environ 30% depuis la chute du régime syrien", a-t-il ajouté.

M. Grandi a en outre annoncé qu'il se rendrait en Syrie pour y "rencontrer les nouvelles autorités et discuter des possibilités de retour pour un plus grand nombre de réfugiés depuis les pays voisins".

La guerre en Syrie déclenchée en 2011 par la répression sanglante de manifestations anti-Assad a fait plus d'un demi-million de morts et des millions de déplacés.


L'Arabie saoudite est optimiste quant à l'avenir du Liban, déclare le ministre des AE après sa rencontre avec le président Aoun

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, salue le président libanais Joseph Aoun au palais présidentiel au Liban, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, salue le président libanais Joseph Aoun au palais présidentiel au Liban, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a déclaré que l'Arabie saoudite était "optimiste quant à l'avenir du Liban, à la lumière de l'approche réformiste décrite dans le discours d'investiture du président"

BEYROUTH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, a félicité le président libanais Joseph Aoun pour son élection à la présidence au nom du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane.

À l'issue de sa rencontre avec M. Aoun au palais présidentiel, qui a duré environ une demi-heure, le prince Faisal a déclaré qu'ils avaient discuté "des développements dans la région ; je lui ai transmis le soutien du Royaume au Liban et à son peuple frère dans tous les domaines."

Il a souligné "l'importance du respect de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban et l'importance de la mise en œuvre de la résolution 1701".

Le prince Faisal a déclaré que l'Arabie saoudite était "optimiste quant à l'avenir du Liban, à la lumière de l'approche réformiste décrite dans le discours d'investiture du président".

Il a ajouté : "Nous avons une grande confiance dans le président et le premier ministre désigné pour mettre en œuvre les réformes nécessaires au Liban, ce qui renforcera la confiance du monde dans le Liban et contribuera à stabiliser la situation politique et économique dans le pays.

"Nous sommes convaincus que les dirigeants libanais sauront saisir l'occasion qui leur est offerte et travailleront sérieusement pour le Liban.

Le Royaume, a déclaré le prince Faisal, "continuera à soutenir pleinement le Liban pour qu'il parvienne à la stabilité et au développement dans divers domaines".

Il a souligné "la nécessité d'une coordination continue entre les deux pays pour atteindre leurs objectifs communs".

Sa visite a marqué un tournant dans les années de relations tendues entre le Liban et l'Arabie saoudite.

Ces tensions étaient dues à la domination du Hezbollah sur les décisions politiques du Liban au cours des dernières années et à l'utilisation de points de passage illégaux pour la contrebande de drogues, en particulier le Captagon, vers les États du Golfe.

Depuis Davos, le ministre saoudien a souligné que l'élection de M. Aoun à la présidence du Liban était un "développement très positif".

Le prince Faisal s'est félicité de la "formation du gouvernement", mais a insisté sur la nécessité de "véritables réformes et d'une approche tournée vers l'avenir pour garantir des progrès durables".

Il a également rappelé que "l'avenir du Liban repose entre les mains de son peuple, qui doit prendre les décisions qui orienteront le pays dans une nouvelle direction".

De son côté, l'ambassadeur du Qatar au Liban, Saud ben Abdulrahman Al-Thani, a exprimé l'espoir que "la formation du nouveau gouvernement au Liban lui permette de se concentrer sur l'accomplissement des tâches attendues, ce qui favoriserait la stabilité et garantirait l'acheminement de l'aide à la reconstruction du Liban".

Il a souligné "l'intérêt du Golfe pour le Liban, illustré par les visites à Beyrouth des ministres saoudien et koweïtien des affaires étrangères, ainsi que du secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe".

"Je pense qu'Israël se retirera des territoires qu'il a récemment occupés dans le sud du Liban. Le comité international de surveillance du cessez-le-feu remplit son rôle, et les États-Unis et la France soutiennent ce résultat.

L'ambassadeur a également déclaré que "les ressortissants du Golfe, y compris les Qataris, devraient retourner au Liban pour la saison estivale".

Par ailleurs, l'homme d'affaires émirati Khalaf Al-Habtoor a déclaré qu'il prévoyait d'investir dans un "grand projet ambitieux au Liban une fois que le nouveau gouvernement sera formé. Le projet a pour ambition de contribuer à la renaissance économique et de fournir des milliers d'emplois, d'être un véritable apport pour soutenir l'économie libanaise et restaurer la confiance en elle."

Toutefois, M. Al-Habtoor a souligné que tout nouvel investissement dépendrait de la formation d'un gouvernement en bonne et due forme.

"Le nouveau gouvernement doit être libre de toute subordination et de tout quota, et il ne doit pas inclure ceux qui ont ruiné le Liban, causé l'effondrement de l'économie et provoqué ses guerres", a-t-il déclaré.

"Cette phase exige des dirigeants dignes de confiance et un cabinet composé de personnes expérimentées et qualifiées qui s'engagent à donner la priorité aux intérêts du Liban. La sécurité et la stabilité sont les fondements de toute reprise, et elles ne peuvent être atteintes que par un gouvernement fort et indépendant, capable de restaurer la confiance des investisseurs libanais, arabes et internationaux."

Al-Habtoor a également mis en garde contre le fait que "toute indulgence dans le processus de formation ou l'acceptation de la subordination ne conduira qu'à la poursuite de la crise et fermera les portes de l'investissement et de la renaissance au Liban et à son peuple".

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com