Sclérose en plaques et Covid: inquiétudes autour de certains traitements

A ce stade, ces observations sont avant tout basées sur «des cas particuliers», mais des études vont permettre d'en savoir plus. (Photo, AFP)
A ce stade, ces observations sont avant tout basées sur «des cas particuliers», mais des études vont permettre d'en savoir plus. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 29 mai 2021

Sclérose en plaques et Covid: inquiétudes autour de certains traitements

  • «Les patients traités avec cette classe de traitements sont à la fois plus exposés aux formes graves de Covid et risquent de moins bien répondre à la vaccination»
  • Administrés, «sous forme de perfusions tous les six mois», ils sont «extrêmement efficaces dans le traitement de fond de la sclérose en plaques»

PARIS: Certains traitements contre la sclérose en plaques, les anti-CD20, semblent annuler la protection des vaccins contre la Covid-19 et augmentent le risque de faire une forme grave, s'alarment des spécialistes de cette maladie, avant la journée mondiale de cette maladie dimanche.

"Les patients traités avec cette classe de traitements sont à la fois plus exposés aux formes graves de Covid et risquent de moins bien répondre à la vaccination", explique le neurologue Jean Pelletier, de la fondation française Arsep (Aide à la recherche sur la sclérose en plaques).

Selon lui, "autour de 20%" des patients atteints de sclérose en plaques (SEP) prennent ce type de traitements, soit dès le début de leur maladie, soit parce que les autres n'ont pas fonctionné. On estime que plus de 2,8 millions de personnes sont touchées par cette maladie auto-immune dans le monde.

Les deux médicaments concernés sont le rituximab et l'ocrelizumab.

Administrés "sous forme de perfusions tous les six mois", ils sont "extrêmement efficaces dans le traitement de fond de la sclérose en plaques", selon le Pr Pelletier. Mais du point de vue de la Covid, c'est en revanche la double peine.

Etudes

D'une part, le risque accru de faire des formes graves de Covid a été mis en évidence ces derniers mois par plusieurs études, française, italienne et américaine, selon le neurologue.

D'autre part, plus récemment, des craintes sont apparues concernant la vaccination.

"On voit des personnes atteintes de SEP et traitées par ces anti-CD20 qui ne produisent pas d'anticorps après la vaccination contre le Covid", selon le Pr Pelletier, avec donc le risque d'une "non-protection".

C'est d'autant plus préoccupant que l'effet de ces traitements semble "probablement beaucoup plus prolongé" que les six mois d'intervalle auquel ils se prennent.

A ce stade, ces observations sont avant tout basées sur "des cas particuliers", mais des études vont permettre d'en savoir plus.

C'est notamment le cas d'une étude française, qui "vise à évaluer l'effet de la vaccination contre le Covid" chez des patients traités pour plusieurs maladies (cancers, maladies rénales, diabète, SEP, etc.), en fonction des traitements qu'ils prennent.

Pour la sclérose en plaques, 600 patients doivent y participer, et "on pourra avoir une première réponse dans six mois", espère le Pr Pelletier, selon qui cela pourrait rendre nécessaire une adaptation de la stratégie vaccinale chez les personnes concernées.

D'autres maladies

"Cette classe des anti-CD20 n'est pas spécifique à la sclérose en plaques, mais est aussi utilisée dans beaucoup d'autres maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis. C'est donc une question qui dépasse la SEP", souligne-t-il.

Les effets que semblent provoquer les anti-CD20 du point de vue de Covid pourraient s'expliquer par le fait que ces médicaments agissent sur les lymphocytes B, "les cellules qui fabriquent les anticorps", selon le spécialiste.

En revanche, il n'y a pas de signal similaire concernant les autres traitements de fond de la SEP, comme les interférons, qui pourraient même avoir un effet "un peu protecteur", dit le Pr Pelletier.

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Elle provoque un dérèglement du système immunitaire, qui s'attaque à la myéline, la gaine protectrice des fibres nerveuses.

"C'est une maladie encore assez peu connue", souligne la présidente de la Fondation Arsep, Brigitte Taittinger.

Le plus souvent, elle provoque des poussées inflammatoires entrecoupées par des phases d'accalmie. Le traitement corticoïde à haute dose utilisé pour contrer uniquement ces poussées (par opposition aux traitements de fond) pourrait lui aussi être un facteur de risque de formes graves de Covid, selon le Pr Pelletier.


Foot: Kylian Mbappé officialise son départ du Paris SG

L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappe applaudit les supporters à la fin de la demi-finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Borussia Dortmund, au stade du Parc des Princes à Paris le 7 mai. 2024. (Photo, AFP)
L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappe applaudit les supporters à la fin de la demi-finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Borussia Dortmund, au stade du Parc des Princes à Paris le 7 mai. 2024. (Photo, AFP)
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PARIS: L'attaquant Kylian Mbappé a officialisé vendredi son départ du Paris SG en fin de saison après sept ans passés au club parisien.

"c'est ma dernière année au Paris SG, je ne vais pas prolonger et je vais terminer mon aventure dans quelques semaines, je vais jouer mon dernier match au Parc des Princes dimanche" (en championnat contre Toulouse, ndlr), a annoncé le joueur de 25 ans sur son compte Instagram.

 

 

 


Après sa démission, l'ambassadeur de Géorgie en France appelle «  au retrait  » d'une loi controversée

 L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
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  • L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir"
  • Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers

PARIS: L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde.

Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers.

Ce texte, initiative du parti au pouvoir, a provoqué la colère d'une partie de la population qui le juge contraire aux aspirations européennes de ce pays du Caucase. Egalement critiqué par les Occidentaux, il est inspiré d'une loi utilisée depuis des années par le Kremlin pour réprimer les voix dissidentes en Russie.

"Aujourd'hui, nos amis européens nous critiquent et Moscou nous complimente. Cela m'est insupportable. Mon pays a tellement souffert de la Russie", affirme dans le quotidien français M. Javakhishvili, qui avertit: "L'Europe ne doit pas abandonner la Géorgie car elle pourrait devenir une autre Ukraine".

Le projet de loi avait été présenté l'année dernière puis abandonné après des manifestations d'ampleur, mais le gouvernement géorgien a choisi d'en réintroduire une version très légèrement modifiée. Elle prévoit d'imposer à tout média ou ONG recevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".

"Je suis fier du dynamisme de la société civile géorgienne. L'étiqueter comme +agent de l'étranger+ est réducteur, car elle a un rôle vital pour la démocratie", estime M. Javakhishvili.

Il précise que sa démission est une "question de principe et d'honneur".

"J'appelle au retrait de ce projet de loi", lance-t-il, ajoutant: "Peut-être que mon départ va faire réfléchir ceux qui soutiennent l'adoption de cette loi".

"Avec le retour du projet de loi, je me suis retrouvé dans une situation très inconfortable, notamment face à mes interlocuteurs, à l'Elysée et au Quai d'Orsay, à qui j'avais promis qu'il avait été abandonné et qu'on n'y reviendrait jamais", explique le diplomate géorgien.

"J'aurais du mal à trouver des arguments pour leur expliquer pourquoi il est de retour aujourd'hui. Cette situation ne me permettait plus de porter le message européen de mon pays", juge-t-il.

Le gouvernement géorgien "continue de dire qu'il veut que la Géorgie intègre l'UE, mais comment serait-ce possible avec une telle loi, et malgré les avertissements de nos partenaires ?", interroge-t-il.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
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  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".