WASHINGTON: Les Etats-Unis ont enregistré une croissance de 6,4% au premier trimestre en rythme annualisé, un rebond rapide stimulé par les plans de relance massifs qui ont dopé les dépenses de consommation, selon le département du commerce qui confirme ainsi son estimation préliminaire.
"L'augmentation du PIB du premier trimestre reflète la poursuite de la reprise économique, la réouverture des commerces et la poursuite de la réponse gouvernementale liée à la pandémie de Covid-19", a résumé le ministère dans un communiqué.
Il rappelle qu'au cours de la période de janvier à mars, des millions de ménages ont reçu des chèques du gouvernement tandis que les allocations chômage exceptionnelles ont continué à être versées.
Le département du commerce précise avoir révisé en hausse les dépenses de consommation (+11,3%) et des investissements fixes non résidentiels (+10,8%).
Mais ceux-ci ont été compensés par des révisions à la baisse des exportations et des investissements privés dans les stocks, d'où le maintien de la hausse du PIB à 6,4%.
Les Etats-Unis privilégient la croissance du PIB en rythme annualisé, c'est-à-dire par rapport au trimestre précédent tout en projetant l'évolution du dernier trimestre connu sur l'année entière. Cela permet de donner une idée de la croissance annuelle si le rythme observé au cours des trois derniers mois se maintenait.
Mais d'autres économies avancées, comme la France, utilisent la comparaison d'un trimestre sur l'autre.
Si l'on prend ce mode de calcul, la hausse du PIB américain est de 1,6%, un taux inchangé par rapport à l'estimation préliminaire qui avait été publiée le 29 avril.
Au premier trimestre, les pressions sur les prix se sont accentuées avec une hausse de 3,7% (révisé en hausse) selon l'indice PCE.
L'accélération de la hausse des prix fait craindre une surchauffe de l'économie américaine qui bénéficie d'injections de milliers de milliards de dollars depuis un an.
Mais pour l'heure, la Banque centrale américaine, le Fonds monétaire international et de nombreux économistes ne redoutent pas une spirale inflationniste, estimant qu'il s'agit d'une hausse transitoire.