Des pays appellent l'OMS à poursuivre l'étude sur l'origine du Covid

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus prononçant un discours lors de la 74e Assemblée mondiale de la Santé, au siège de l'OMS, à Genève / AFP Photo / World Health Organisation / Christopher Black
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus prononçant un discours lors de la 74e Assemblée mondiale de la Santé, au siège de l'OMS, à Genève / AFP Photo / World Health Organisation / Christopher Black
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Publié le Mardi 25 mai 2021

Des pays appellent l'OMS à poursuivre l'étude sur l'origine du Covid

  • Ces appels ont été lancés à l'occasion de la 74e Assemblée mondiale de la santé, qui réunit depuis lundi les 194 membres de l'OMS
  • La première phase de l'étude a été menée en début d'année dans la région de Wuhan, considérée comme le berceau de la pandémie, de façon conjointe par des experts internationaux et scientifiques chinois

GENEVE: Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont appelé mardi l'Organisation mondiale de la santé à poursuivre l'étude sur les origines du Covid-19, qui restent encore floues même si l'hypothèse de la transmission par un animal reste privilégiée.

Ces appels ont été lancés à l'occasion de la 74e Assemblée mondiale de la santé, qui réunit depuis lundi les 194 membres de l'OMS.

Lors des débats, qui se déroulent en ligne depuis Genève, un représentant américain, Jeremy Konyndyk, a souligné mardi l'importance d'avoir "une enquête solide, complète et dirigée par des experts sur les origines du Covid-19".

"Il est important que nous préparions la phase 2 de l'étude sur les origines pour qu'elle soit couronnée de succès", en estimant que l'analyse devait être fondée "sur la science et être indépendante".

D'autres pays, dont l'Australie, le Japon et le Portugal, ont également lancé des appels similaires.

La première phase de l'étude a été menée en début d'année dans la région de Wuhan, considérée comme le berceau de la pandémie, de façon conjointe par des experts internationaux et scientifiques chinois, sur fond de suspicion d'un manque d'indépendance envers Pékin. 

Le 29 mars, les experts ont conclu que la transmission à l'homme par un animal intermédiaire est une hypothèse "probable à très probable", et affirmé qu'un incident de laboratoire - thèse défendue avec ardeur par l'ancien président américain Donald Trump - reste "extrêmement improbable".

Le vaccin anti-Covid de Moderna "hautement efficace" chez les 12-17 ans (groupe)

La société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé mardi que son vaccin contre le Covid-19 était "hautement efficace" chez les adolescents âgés de 12 à 17 ans, et a confirmé vouloir déposer une demande d'autorisation pour cette tranche d'âge "début juin" auprès des différents régulateurs dans le monde.

Le vaccin de Moderna n'est pour le moment autorisé que pour les personnes de 18 ans et plus.

"Nous sommes encouragés que (le vaccin) se soit révélé hautement efficace pour prévenir le Covid-19 chez les adolescents", a déclaré le patron de Moderna, Stéphane Bancel, cité dans un communiqué. "Nous allons soumettre ces résultats à la FDA (l'Agence américaine des médicaments, NDLR) et aux régulateurs dans le monde début juin et demander une autorisation." 

Un autre vaccin, celui de Pfizer/BioNTech, est déjà autorisé pour les adolescents dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis. En Europe, le remède de Pfizer est pour le moment autorisé à partir de 16 ans, et son autorisation dès 12 ans est en cours d'évaluation par l'Agence européenne des médicaments (EMA).

L'annonce de Moderna mardi se fonde sur les résultats complets d'essais cliniques sur plus de 3 700 participants âgés de 12 à 17 ans aux Etats-Unis. Deux-tiers ont reçu le vaccin, et un tiers un placebo.

"Après deux doses, aucun cas de Covid-19 n'a été observé dans le groupe vacciné (...) contre 4 cas dans le groupe placebo, traduisant une efficacité du vaccin de 100% 14 jours après la seconde dose", a déclaré Moderna dans son communiqué.

Après une dose, une efficacité de 93% a été observée, a précisé l'entreprise. Les quelques cas s'étant déclenchés chez des adolescents entre la première et la seconde dose étaient "légers", a-t-elle ajouté.

Le vaccin était "généralement bien toléré" et "aucune inquiétude concernant sa sécurité n'a été identifiée jusqu'ici", a souligné Moderna. Les effets secondaires observés étaient similaires à ceux constatés chez les adultes (douleur à l'endroit de l'injection, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires, frissons...).

Les adolescents développent en général des formes moins graves du Covid-19 que les personnes plus âgées, mais ils ne sont pas à l'abri d'une infection et participent à la transmission du virus au sein de la population. 

C'est pourquoi leur immunisation est nécessaire afin de stopper l'épidémie, selon les experts. 

Moderna a par ailleurs débuté en mars des essais de son vaccin sur les enfants de 6 mois à 11 ans.

Un jour après, le chef de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, accusé jusqu'alors d'avoir été trop complaisant envers Pékin, avait durci le ton, se disant prêt à envoyer des experts enquêter sur l'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire chinois. La Chine a toujours nié cette possibilité.

Mais la Chine a été accusée d'avoir entravé la mission, en mettant notamment des mois avant d'accepter la venue sur son sol des scientifiques.

Le patron de l'OMS a lui-même critiqué le manque d'accès aux données de la Chine. Le chef de la délégation de scientifiques internationaux, Peter Ben Embarek, a ensuite minimisé la chose, affirmant qu'en Chine comme ailleurs certaines données ne pouvaient être partagées pour des raisons de respect de la vie privée, et qu'il s'efforçait de trouver des solutions pour avoir accès aux données "dans la phase 2 de l'étude".

Mais depuis, l'OMS n'a donné aucune information sur le déroulement de cette deuxième phase de l'étude.

"Le but de cette enquête n'est pas d'attribuer des responsabilités, mais de s'appuyer sur la science, de trouver l'origine du virus et de l'épidémie pour nous aider tous à éviter qu'une telle catastrophe mondiale ne se reproduise", a assuré le représentant américain Jeremy Konyndyk.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.