Italie: 14 morts dans la chute d'un téléphérique au bord du lac Majeur

Des policiers et des sauveteurs près d'un téléphérique qui s'est écrasé au sol dans la station balnéaire de Stresa sur les rives du lac Majeur dans le Piémont. (Photo, AFP)
Des policiers et des sauveteurs près d'un téléphérique qui s'est écrasé au sol dans la station balnéaire de Stresa sur les rives du lac Majeur dans le Piémont. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 24 mai 2021

Italie: 14 morts dans la chute d'un téléphérique au bord du lac Majeur

  • L'accident s'est produit vers 12H30 (10H30 GMT) à 100 mètres de la dernière station d'altitude du téléphérique, selon un communiqué du ministère des Infrastructures
  • Il serait dû à la rupture d'un câble, sur la partie la plus haute du parcours, faisant chuter la cabine dans laquelle se trouvaient 15 personnes

STRESA : La chute d'une cabine de téléphérique a fait 14 morts, dont cinq Israéliens, et un blessé grave dimanche à Stresa, une station balnéaire du Piémont sur les rives du lac Majeur, dans le nord de l'Italie.

Deux enfants de neuf et cinq ans avaient été hospitalisés à Turin. Le premier, admis en réanimation dans un état critique, a succombé à ses blessures, ont annoncé dans la soirée les Secours alpins sur leur compte Twitter. Le second souffre notamment d'un traumatisme crânien et de fractures des jambes.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que cinq Israéliens avaient péri dans l'accident, dont un couple et un enfant résidant en Italie, et un couple résidant en Israël. L'enfant de cinq ans entre la vie et la mort serait l'autre enfant du couple.

Le président italien Sergio Mattarella et le Premier ministre Mario Draghi ont fait part de leur «profonde douleur».

L'accident s'est produit vers 12H30 (10H30 GMT) à 100 mètres de la dernière station d'altitude du téléphérique. Il serait dû à la rupture d'un câble sur la partie la plus haute du parcours. La cabine transportait 15 personnes.

Un problème de surcharge semblait écarté, puisque ces cabines peuvent embarquer plus de 35 passagers. La cabine a fait une chute d'une quinzaine de mètres, puis a dévalé une partie de la pente avant de s'écraser contre un arbre, a expliqué un responsable des carabiniers locaux.

«La télécabine était sur le point d'atteindre Mottarone. À un certain moment, cependant, elle a commencé à reculer. La télécabine a probablement heurté le pylône sur le chemin du retour et a été éjectée», a expliqué la maire de Stresa, Marcella Severino.

Le téléphérique relie en 20 minutes le village de Stresa au mont Mottarone qui culmine à près de 1 500 mètres, offrant une vue spectaculaire sur le lac Majeur et les Alpes.

Dans le village, l'émotion était vive.

Luisa Tesserin, une étudiante de 27 ans résidant à Gênes, était venue spécialement passer le week-end au bord du lac. «Je suis venue à Stresa avec des amis pour aller au sommet du Mottarone parce que la vue est superbe. Nous avons pris le téléphérique une heure avant la tragédie. Quand nous sommes montés, nous n'avons rien remarqué de bizarre avec le câble, tout était normal», a-t-elle raconté sur place à l'AFPTV.

Le président de la région piémontaise s'est dit «dévasté». «C'est une tragédie énorme qui nous coupe le souffle», a réagi Alberto Cirio.

Les premières images de la tragédie diffusées par les autorités montrent pompiers et policiers autour des débris de la cabine rouge et blanche, tombée dans une zone boisée dont la forte inclinaison rend l'accès difficile.

Le parquet de Milan a ouvert une enquête pour «homicide involontaire et blessures par négligence».

Dimanche de réouverture

Le téléphérique avait été fermé entre 2014 et 2016 pour des travaux d'entretien.

«C'est un téléphérique sur lequel la maintenance a été faite, ils ont dépensé beaucoup d'argent (...) C'est un accident», a affirmé à l'AFP Angelo Garavaglia, 59 ans, propriétaire du restaurant «Idrovolante» au pied du téléphérique.

Les rives du lac Majeur, lac pré-alpin entre la Suisse et l'Italie, sont une destination prisée des touristes italiens et étrangers.

Le président de la Ligurie, région voisine du Piémont, a déploré une «tragédie absurde» survenue au moment où l'Italie profite enfin du déconfinement après des mois de restrictions sanitaires. «Un dimanche de réouverture qui devait être riche d'espoirs», a souligné Giovanni Toti.

Charles Michel, le président du Conseil européen, a exprimé sur Twitter, dans un message en italien, ses «plus sincères condoléances aux familles et aux amis qui ont perdu un être cher dans cet accident tragique».

Plusieurs accidents meurtriers de téléphériques, télécabines et funiculaires ont eu lieu depuis 50 ans en Europe.

Le dernier en date remonte au 5 septembre 2005, lorsqu'un bloc de béton de 800 kilos s'était décroché de l'hélicoptère qui le transportait et était tombé sur un téléphérique près de Sölden, dans le Tyrol autrichien, provoquant la mort de neuf skieurs allemands.

En Italie, un accident s'était produit le 3 février 1998: un avion militaire américain avait sectionné le câble d'un téléphérique à Cavalese, station de ski des Dolomites, tuant les 20 passagers de la cabine. Toujours à Cavalese mais 20 ans plus tôt, en 1976, la rupture d'un câble porteur avait provoqué la chute d'une cabine, faisant 42 morts.

Les principaux accidents de téléphérique en Europe depuis 1970

- 5 septembre 2005: Un bloc de béton de 800 kilos se décroche de l'hélicoptère qui le transportait et tombe sur un téléphérique près de Sölden dans le Tyrol autrichien, provoquant la mort de neuf skieurs allemands (six enfants et trois adultes), éjectés de leurs cabines.

 

- 11 novembre 2000: 155 morts dans l'incendie d'un funiculaire dans un tunnel reliant la station de Kaprun au glacier de Kitzsteinhorn dans les Alpes autrichiennes. Seules douze personnes réussissent à échapper au sinistre.

 

- 1er juillet 1999: 20 morts dans la chute du téléphérique de l'observatoire astronomique du Pic de Bure, près de la station de ski de Saint-Etienne en Dévoluy (Hautes-Alpes, France). Les experts attribuent la cause directe de l'accident à l'absence de système d'un frein de chariot. De graves manquements dans les conditions d'utilisation sont également mis en évidence.

 

- 3 février 1998: Un avion militaire américain sectionne le câble d'un téléphérique à Cavalese, station de ski des Dolomites (Italie), les 20 passagers de la cabine sont tués.

 

- 13 janvier 1989: Quelques jours avant la mise en service du téléphérique de Vaujany, station proche de Val d'Isère (Savoie, France), une cabine se détache du chariot glissant sur le câble et est précipitée d'une hauteur de 200 mètres. Huit techniciens qui effectuaient des essais, âgés de 18 à 31 ans, périssent.

 

- 1er mars 1987: La rupture du dernier pylône d'un télésiège à Luz-Ardiden (Hautes-Pyrénées, France) entraîne la chute d'une cinquantaine de nacelles transportant ce jour-là près de 200 skieurs: six morts et une centaine de blessés dont 38 graves.

 

- 13 février 1983 : 11 morts dans le Val d'Aoste (Italie) à la suite d'une erreur humaine entraînant une collision entre deux télécabines.

 

- 10 mars 1976 : 42 morts dans la chute d'une cabine du téléphérique à Cavalese (Dolomites, Italie) à la suite de la rupture d'un câble porteur.

 

- 26 octobre 1972 : deux cabines se heurtent au cours d'essais à la station des Deux-Alpes (Isère, France) faisant neuf morts parmi les techniciens.

 

- 13 juillet 1972 : 13 morts à Betten-Bettmeralp (Haut Valais, Suisse) dans la chute d'un téléphérique.

 

- 6 décembre 1970 : la chute d'un téléphérique près de Merano (Dolomites, Italie) tue 5 personnes.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.