VILNIUS: La Lituanie a annoncé samedi qu'elle quittait le groupe dit « 17+1 » composé de la Chine et des pays d'Europe centrale et orientale, estimant qu'il était un facteur de « division » du point de vue de l'Union européenne, dans un contexte de détérioration des relations entre les Vingt-Sept et Pékin.
« La Lituanie ne se considère plus elle-même comme un membre du format 17+1 et ne participe pas à cette initiative », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis.
Le ministre a estimé que cette structure de coopération était un facteur de « division » et appelé les pays membres de l'UE à adopter « une approche et une communication à 27+1 avec la Chine bien plus efficaces ».
« La force et l'impact de l'Europe sont dans son unité », a souligné le ministre.
Membre du groupe depuis 2012, le pays balte a également appelé les membres de l'UE à quitter cette plateforme dans un contexte de détérioration des relations entre la Chine et l'Union européenne.
Jeudi, le parlement européen a voté une résolution refusant d'examiner l'accord UE-Chine sur les investissements si Pékin maintient les contre-sanctions infligées à des personnalités du continent, dont des eurodéputés.
Au cours des derniers mois, la Lituanie a pris des initiatives qui ont irrité Pékin, dont le blocage des investissements chinois et l'annonce de l'ouverture d'un bureau commercial à Taïwan.
Le ministère chinois des Affaires étrangères avait protesté le 4 mars, rappelant qu'il « s'opposait fermement » à la pratique de la création d'institutions officielles à Taïwan.
Jeudi, le parlement lituanien avait adopté une résolution condamnant la politique de Pékin vis-à-vis de la minorité musulmane ouïghoure en tant que « crime contre l'humanité » et « génocide ».
Il a également appelé l'ONU à mener une enquête sur les camps d'internement où sont détenus des Ouïghours dans le Xinjiang (ouest de la Chine) et demandé à l'Union européenne de procéder à une révision de ses relations avec Pékin.