Pour les «fiers» Gazaouis, le cessez-le-feu est une «victoire»

Un enfant agite un drapeau palestinien et pousse des cris d'encouragement pendant que la foule se rassemble à côté des décombres du bâtiment d’Al-Jalaa à la suite du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, dans la ville de Gaza, le vendredi 21 mai 2021 (Photo, AP)
Un enfant agite un drapeau palestinien et pousse des cris d'encouragement pendant que la foule se rassemble à côté des décombres du bâtiment d’Al-Jalaa à la suite du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, dans la ville de Gaza, le vendredi 21 mai 2021 (Photo, AP)
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Publié le Samedi 22 mai 2021

Pour les «fiers» Gazaouis, le cessez-le-feu est une «victoire»

  • ​​​​​​​«Nous méritons la joie », des milliers de Palestiniens descendent dans la rue afin de célébrer la fin de la guerre avec Israël
  • Après 11 jours de combats, Israël et le Hamas ont convenu d'un cessez-le-feu lors de négociations arrangées par l'Égypte

GAZA CITY: Aux petites heures du vendredi matin, la vie a commencé à revenir à la normale dans la bande de Gaza, un cessez-le-feu convenu par Israël et le Hamas est entré en vigueur à 2 heures du matin.

De nombreux Gazaouis sont descendus dans la rue pour exprimer leur joie de la fin de cette guerre. Certains l'ont célébrée comme une victoire des Palestiniens dans leur soutien à Jérusalem et une défaite d'Israël.

Des milliers de personnes ont participé à des marches et des défilés spontanés, à pied et en voiture, en scandant des slogans religieux. Les mosquées diffusaient les appels de l'Aïd comme si la journée était une fête.

«Nous méritons la joie, malgré le nombre de martyrs et les destructions dans la ville», a signalé Samir Daban, un habitant de Gaza, qui avait attaché un drapeau palestinien à sa moto.

Après 11 jours de combats, Israël et le Hamas ont convenu d'un cessez-le-feu lors de négociations arrangées par l'Égypte. Une délégation égyptienne de sécurité est arrivée vendredi à midi dans la bande de Gaza et a rencontré les leaders du Hamas. Elle est repartie quelques heures plus tard sans dévoiler aucun détail de cette rencontre.

Vendredi matin, d'autres corps ont été retirés des décombres des bâtiments endommagés ou détruits. Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a révélé que 243 Palestiniens avaient été tués pendant la guerre, dont 66 enfants, 39 femmes et 17 personnes âgées, et plus de 1 900 blessés.

Pendant qu'il balayait des débris et du verre brisé autour de son magasin de la rue Omar Al-Mokhtar, dans le centre de la ville de Gaza, Saeed Al-Haddad a affirmé qu'il va rouvrir son magasin samedi.

«Mon magasin n'a pas été beaucoup touché par le bombardement de la tour d’Al-Shorouk , à proximité», a-t-il déclaré à Arab News. «Mais même si le magasin était endommagé, je serais toujours fier d'être de Gaza et que Gaza remporte la victoire pour la première fois. On peut dire que nous n’avons pas vendu notre cause contre de l'argent».

«Je suis sorti de chez moi pendant la guerre et j'ai vu que certaines maisons voisines avaient été endommagées. Mes trois enfants avaient peur, alors j'ai préféré aller chez mon père et je suis resté avec lui tout au long du conflit».

La rue dans laquelle se trouve le magasin d’Al-Haddad, qui est le principal marché de la ville, a subi des bombardements intensifs pendant le conflit. Dans les heures qui ont suivi l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, la circulation était encombrée. Certains automobilistes ont brandi des drapeaux palestiniens depuis leurs véhicules, d'autres ont pris des photos de la destruction. Ahlam Al-Madhoun, 43 ans, est venue avec ses trois filles.

«Je ne m'attendais pas à voir cette scène dans cette rue mais nous sommes fiers de notre résistance et de ses capacités», a-t-elle déclaré à Arab News. «Je ressens une grande tristesse pour les gens qui ont perdu leurs maisons, pour les familles qui ont perdu leurs enfants et pour les commerçants qui ont perdu leur commerce, mais Jérusalem mérite un tel sacrifice ».

«Nous ne pouvions pas dormir pendant les jours de guerre et même depuis la nuit dernière, nous ne pouvions pas dormir non plus. Nous voulions prouver à nous même que nous avons survécu à la guerre et que la guerre est maintenant finie. J'espère que les prochains jours seront meilleurs».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.