Les stars arabes brillent avec le retour de la Ligue 1

Nayef Aguerd, nouvelle recrue en défense du Stade Rennais, pourrait se faire remarquer dans la course au titre cette année. Le « Mur marocain » a quitté le Dijon FCO pour rejoindre l'équipe bretonne à la mi-août. (AFP)
Nayef Aguerd, nouvelle recrue en défense du Stade Rennais, pourrait se faire remarquer dans la course au titre cette année. Le « Mur marocain » a quitté le Dijon FCO pour rejoindre l'équipe bretonne à la mi-août. (AFP)
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Publié le Mardi 25 août 2020

Les stars arabes brillent avec le retour de la Ligue 1

  • Un certain nombre d’internationaux arabes feront tout leur possible pour empêcher Neymar, Mbappé et autres de continuer à dominer le championnat et de remporter un huitième titre en seulement neuf saisons
  • C’est en France que l’on trouve le nombre le plus important de grands footballeurs du monde arabe: la plupart des équipes de Ligue 1 comptent au moins un Marocain, un Algérien ou un Tunisien

LONDRES: Le Paris Saint-Germain se remet peut-être encore de sa défaite en finale de la Ligue des champions de l'UEFA face au Bayern Munich dimanche dernier, mais l'attention s'est déjà tournée vers les ambitions nationales, alors que la nouvelle saison française de Ligue 1 commence.

Un certain nombre d’internationaux arabes feront tout leur possible pour empêcher Neymar, Mbappé et autres de continuer à dominer le championnat et de remporter un huitième titre en seulement neuf saisons.

Parmi les grandes ligues européennes, si des stars saoudiennes évoluent en Espagne et des Égyptiens en Angleterre, c’est en France que l’on trouve le nombre le plus important de grands footballeurs du monde arabe: la plupart des 20 équipes de Ligue 1 comptent au moins un Marocain, un Algérien ou un Tunisien dans leurs rangs.

Le Stade Rennais FC a terminé troisième de la saison 2019-2020, écourtée par la pandémie, et se tourne vers les talents arabes pour tenter de faire mieux.

Nayef Aguerd, nouvelle recrue en défense, pourrait se faire remarquer dans la course au titre cette année. Le « Mur marocain » a quitté le Dijon FCO pour rejoindre l'équipe bretonne à la mi-août.

« Je suis très heureux de rejoindre le Stade Rennais FC », a déclaré Aguerd, dont le transfert aurait coûté environ 6 millions d'euros (soit 7,1 millions de dollars).

« C'est le club dont j'avais besoin pour avancer. J'ai pu discuter avec l'entraîneur, Julien Stéphan, avant mon arrivée. J'ai été séduit par le projet sportif. »

Mais il n’y a pas que le projet sportif qui soit attractif. Alors que Paris pleure la défaite du PSG en finale de la Ligue des Champions, à Rennes c’est l’enthousiasme car l'équipe se prépare à participer pour la première fois au tournoi européen.

« J'ai hâte de rencontrer le groupe, de pouvoir m'entraîner avec mes coéquipiers et, bien sûr, de découvrir la Ligue des Champions », a ajouté Aguerd.

Et ce n’est pas tout ! L’équipe rennaise est également sur le point de signer avec le champion Islam Slimani pour environ 8 millions d'euros. L’année dernière, prêté par Leicester City à l’AS Monaco, l’attaquant algérien avait marqué 9 buts et enregistré 8 passes décisives en 18 matchs de championnat. Le deuxième plus haut score de la Ligue.

Malgré ces bons résultats, l’ancienne star du Sporting Portugal n'a pas pu convenir d'un transfert permanent dans l’équipe monégasque, huit fois championne. Pour Leicester, Slimani, qui n’a pas réussi à s’installer en Premier League anglaise entre 2016 et 2018, doit quitter les Foxes.

Son arrivée dans l’équipe serait une très bonne nouvelle pour le Stade rennais, qui a peut-être terminé troisième du championnat, mais doit montrer encore plus de réussite devant les buts pour prétendre défier le PSG, qui a marqué 75 buts — 37 de plus que Rennes. Slimani apporterait plus de solidité encore à l’équipe.

Alors que l'attaquant algérien est donc susceptible de jouer dans l'ouest de la France, le gardien algérien Alexandre Oukidja, lui, sera gardien de but à l'est pour le FC Metz. À 8 reprises la saison dernière, il a conservé ses cages inviolées, ce qui ne laisse pas de surprendre puisque l’équipe a terminé non loin de la zone de relégation.

Cette saison pourrait être meilleure pour Metz. Le milieu offensif algérien Farid Boulaya a été dans une forme impressionnante en présaison avec des buts spectaculaires, tout comme le défenseur tunisien Dylan Bronn, qui a rejoint Metz plus tôt cette année en provenance de l'équipe belge La Gantoise.

« Nous avons hâte de recommencer, ça fait longtemps ! a déclaré Bronn. Nous ne savons pas ce qui va se passer, mais ce sera formidable de revenir sur le terrain. »

Montpellier avait également hâte d’améliorer sa place en première moitié de classement la saison dernière, mais le club a raté son début de saison après que l’attaquant algérien Andy Delort a annoncé le 19 août qu’il allait être confiné.

« J'ai été testé positif au coronavirus, a déclaré le joueur de 28 ans. Je reviendrai le plus tôt possible. Je vais bien. Prenez soin de vous et de vos proches. »

Tous les internationaux arabes n'attendent pas avec impatience la nouvelle saison en France. Wahbi Khazri est dans le pays depuis douze ans à l'exception d'un séjour de deux ans en Angleterre avec Sunderland.

L'international tunisien expérimenté doit désormais quitter Saint-Etienne – qui a terminé la saison dernière à seulement trois points de la zone de relégation – pour le géant turc Trabzonspor. Malgré ses 6 buts en tant que milieu de terrain, le joueur âgé de 29 ans n'est pas dans les plans de l'entraîneur, Claude Puel.

Dans l'ensemble, cependant, des millions de fans de football arabes vont regarder jouer leurs compatriotes dans les semaines et les mois à venir et voir s'ils peuvent aider à empêcher le Paris Saint-Germain et sa galaxie d'étoiles de noyer leur chagrin européen grâce à une victoire au niveau national.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


Hoor al-Qasimi nommée directrice artistique de la Biennale de Sydney

Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
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  • Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre
  • Depuis 2017, Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique

DUBAÏ : La Biennale de Sydney a annoncé cette semaine la nomination de la commissaire d’expositions émiratie Hoor al-Qasimi au poste de directrice artistique de sa 25e édition, qui se tiendra du 7 mars au 8 juin 2026.

Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre et s’affirme en tant que première biennale établie dans la région Asie-Pacifique.

En 2009, Al-Qasimi a créé la Fondation d'art de Sharjah, dont elle est actuellement la présidente et la directrice. Tout au long de sa carrière, elle a acquis une vaste expérience dans la conception de biennales internationales, notamment en tant que commissaire de la deuxième Biennale de Lahore en 2020 et du Pavillon des Émirats arabes unis à la 56e Biennale de Venise en 2015.

Elle a également cocuraté la sixième édition de la Biennale de Sharjah en 2003 et en assure la direction depuis.

Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique depuis 2017.  Elle a précédemment siégé au conseil d'administration du MoMA PS1 à New York et à celui du Ullens Center for Contemporary Arts (UCCA), à Beijing, entre autres fonctions.

Elle est également directrice artistique de la sixième Triennale d'Aichi, qui se tiendra au Japon en 2025.

 


Cannes: le conflit israélo-palestinien en filigrane

L'actrice française Leila Bekhti porte un badge en forme de pastèque palestinienne alors qu'elle arrive à la projection du film "Furiosa : A Mad Max Saga" lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024. (Photo Valery Hache AFP)
L'actrice française Leila Bekhti porte un badge en forme de pastèque palestinienne alors qu'elle arrive à la projection du film "Furiosa : A Mad Max Saga" lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024. (Photo Valery Hache AFP)
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  • Sur TikTok, le hashtag «blockout2024» fait florès et invite les internautes à bloquer les comptes de stars restées silencieuses sur la guerre à Gaza
  • Vendredi, une projection privée du film-témoignage monté par le gouvernement et l'armée israélienne sur les massacres du 7 octobre, «Bearing Witness», a été envisagée avant d'être annulée «pour raisons de sécurité »

CANNES, France : Un symbole palestinien ou un portrait d'otage: à l'heure où le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza embrase les campus et les réseaux sociaux, les stars présentes au 77e Festival de Cannes préfèrent afficher un soutien discret.

Ruban jaune accroché à la veste, l'acteur Philippe Torreton a gravi mardi les marches du Festival. Un symbole en soutien aux quelque 250 personnes prises en otage par le Hamas le 7 octobre.

L'actrice Leïla Bekhti, qui a récemment enregistré un message en faveur des enfants de Gaza pour l'Unicef, a arboré mercredi un pin's pastèque, l'un des symboles de la résistance palestinienne.

Des positionnements très discrets quant au conflit israélo-palestinien, au moment où sur TikTok, le hashtag «blockout2024» fait florès et invite les internautes à bloquer les comptes de stars restées silencieuses sur la guerre à Gaza. Beyoncé et Kim Kardashian figurent parmi les cibles de cette mobilisation propalestinienne et ont déjà perdu des centaines de milliers d'abonnés.

En réponse, des célébrités comme Omar Sy, membre du jury à Cannes, ont mis en ligne en début de semaine un appel au cessez-le-feu sur Instagram.

Sur le tapis rouge cannois, le message le plus fort à propos de ce conflit est venu jusqu'ici d'une survivante de l'attaque du Hamas le 7 octobre, Laura Blajman-Kadar, vêtue d'une robe jaune affichant des portraits d'otages israéliens et une écharpe noire «Bring them home» («Ramenez-les à la maison»).

Vendredi, une projection privée du film-témoignage monté par le gouvernement et l'armée israélienne sur les massacres du 7 octobre, «Bearing Witness», a été envisagée avant d'être annulée «pour raisons de sécurité, ont indiqué à l'AFP ses organisateurs.

Ce film, composé d'extraits des caméras et téléphones des assaillants du Hamas et d'images captées par des victimes et des secouristes, avait été diffusé le 14 novembre à l'Assemblée nationale en France. Des projections privées ont déjà eu lieu en marge de sommets comme Davos, selon les organisateurs.

- Haute surveillance -

Mais point de manifestation politique, ni côté public, ni côté montée des marches. Une discrétion à l'extrême, qui pourrait basculer avec la présentation vendredi à 18H00 de «La belle de Gaza», documentaire dans le milieu très fermé des femmes transgenres palestiniennes réfugiées à Tel-Aviv.

Même si le conflit israélo-palestinien, évoqué à travers la dureté des autorités pour les «clandestines» venues de Cisjordanie sans permis de travail, s'efface totalement dans ce film de Yolande Zauberman, supplanté par un autre type de conflit intime et universel.

Si aucun film palestinien n'est présent en sélection, «Vers un pays inconnu» du réalisateur danois d'origine palestinienne Mahdi Fleifel, suit deux jeunes cousins palestiniens se retrouvant en Grèce, après avoir fui un camp au Liban. Le film est présenté à la Quinzaine des cinéastes.

Au Marché du film, le plus grand au monde, le pavillon du «film arabe» a déroulé une grande banderole appelant à soutenir l'industrie des territoires occupés ou ses cinéastes en exil.

Le seul film israélien présenté cette année est le court-métrage d'Amit Vaknin, étudiante en cinéma à l'Université de Tel-Aviv. «It's no time for pop» s'attache à une jeune femme qui refuse de prendre part à des festivités patriotiques.

Le pavillon israélien a été maintenu, sous très haute surveillance, avec un filtrage sécuritaire drastique à l'entrée.

L'équipe de l'ambassade israélienne a déclaré à l'AFP avoir douté jusqu'au dernier moment du maintien de sa présence, moins d'une semaine après les manifestations monstre lors de l'Eurovision en Suède.

 


Pour sa nouvelle création, Angelin Preljocaj livre son «Requiem(s)»

Le chorégraphe et danseur français Angelin Preljocaj participe à une répétition de sa chorégraphie, le ballet «Le lac des cygnes» du compositeur russe Tchaïkovski, avec les danseurs du «Ballet Preljocaj», au Théâtre de l'Archeveche à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le 23 juillet 2020. (Clement Mahoudeau AFP)
Le chorégraphe et danseur français Angelin Preljocaj participe à une répétition de sa chorégraphie, le ballet «Le lac des cygnes» du compositeur russe Tchaïkovski, avec les danseurs du «Ballet Preljocaj», au Théâtre de l'Archeveche à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le 23 juillet 2020. (Clement Mahoudeau AFP)
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  • Dans la salle du Grand Théâtre de Provence d'Aix, 300 personnes ont assisté à la répétition générale, la veille de la première, et les deux premières dates de «Requiem(s)» étaient annoncées complètes
  • Cette mosaïque d'émotions jaillit aussi de la musique qui accompagne les 19 danseurs, avec des ruptures aussi rapides qu'un claquement de doigts, passant brutalement du +Lacrimosa+ du requiem de Mozart à une chanson de métal

AIX-EN-PROVENCE, France : De la tristesse, de la rage parfois mais aussi des moments de joie, le chorégraphe français Angelin Preljocaj présente ce week-end à Aix-en-Provence, en première mondiale, «Requiem(s)», un spectacle autour de toutes les facettes de la mort et du deuil.

«C'est un thème magnifique et puis l'année 2023 était une année assez dure pour moi personnellement. J'ai perdu beaucoup d'amis, mes parents aussi. Je me suis dit que c'était peut-être le moment de faire un requiem», confie M. Preljocaj à l'AFP.

Basé avec son ballet à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, au Pavillon noir, le chorégraphe d'origine albanaise est connu notamment pour ses ballets «Le Parc» et «Blanche-Neige», et ses collaborations fréquentes avec des artistes issus de la musique électro comme Air, le DJ Laurent Garnier et les Daft Punk.

Dans la salle du Grand Théâtre de Provence d'Aix, 300 personnes ont assisté à la répétition générale, la veille de la première, et les deux premières dates de «Requiem(s)» étaient annoncées complètes.

Pour ce spectacle, Angelin Preljocaj dit s'être longuement documenté, allant piocher des références entre autres chez le sociologue Émile Durkheim, qui expliquait que les hommes ont fait société quand ils ont commencé à donner une cérémonie pour leurs morts.

Les facettes de ce cérémonial ressortent tout au long du ballet, tantôt langoureux, tantôt très rythmé, parfois complètement frénétique, les danseurs jouant avec les différentes émotions liées au deuil.

«Ce n'est pas toujours triste, il y a beaucoup de joie dans le spectacle aussi, de la rage parfois, de la mélancolie», énumère le chorégraphe.

- De Mozart au métal -

Cette mosaïque d'émotions jaillit aussi de la musique qui accompagne les 19 danseurs, avec des ruptures aussi rapides qu'un claquement de doigts, passant brutalement du +Lacrimosa+ du requiem de Mozart à une chanson de métal.

«Les musiques m'apportaient des nuances d'émotions différentes et j'avais envie de travailler avec ces choses-là, par exemple les cantates de Bach (1685-1750), Ligeti (1923-2006), Mozart (1756-1791)... et du métal. Je me suis beaucoup amusé avec ça», sourit Angelin Preljocaj.

Des décors aux costumes en passant par la lumière, les danseurs se retrouvent plongés dans une bichromie noire et blanche pudique, seulement troublée par quelques très rares touches de rouge.

Après une heure trente de danse, le public a applaudi de longues minutes.

«Un spectacle, c'est comme une photographie qu'on met dans le révélateur; le révélateur c'est le public, et ce soir c'était très très chaleureux», souffle le chorégraphe à l'issue de la générale.

Après les deux dates inaugurales au Grand Théâtre de Provence vendredi et samedi, une tournée à Paris et dans plusieurs autres villes de France, le spectacle reviendra au mois d'octobre à Aix puis sera joué le 4 décembre à Modène (Italie) puis en 2025 à Athènes, Madrid et Fribourg (Suisse).