Azzedine Alaïa et Peter Lindbergh, une histoire d’amitié et de mode

Azzedine Alaïa & Linda Spierings, Le Touquet, 1986. ©Peter Lindbergh (avec l’aimable autorisation de la Peter Lindbergh Foundation, Paris)
Azzedine Alaïa & Linda Spierings, Le Touquet, 1986. ©Peter Lindbergh (avec l’aimable autorisation de la Peter Lindbergh Foundation, Paris)
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Publié le Vendredi 21 mai 2021

Azzedine Alaïa et Peter Lindbergh, une histoire d’amitié et de mode

  • L’exposition Azzedine Alaïa/Peter Lindbergh se tiendra du 20 mai au 14 novembre prochains à Paris, dans la galerie Azzedine Alaïa
  • «Quand Peter photographiait un mannequin, il le faisait toujours avec respect. Azzedine, lui, créait des robes sensuelles, mais dans lesquelles les femmes pouvaient bouger»

SAINT-MALO: Carla Sozzani, la présidente de la fondation Azzedine Alaïa, confie à Arab News en français: «Pendant le confinement, nous avons évoqué les amis [d’Azzedine Alaïa] en fouillant dans ses archives; nous nous sommes rendu compte qu’il possédait une collection incroyable de photographies. En particulier, il a travaillé avec les photographes Bruce Weber, Paolo Roversi et Peter Lindbergh.» 

Ainsi est née l’idée de l’exposition Azzedine Alaïa/Peter Lindbergh qui se tiendra du 20 mai au 14 novembre prochains à Paris, dans la galerie Azzedine Alaïa. Sous la direction de Benjamin Lindbergh et d’Olivier Saillard, cette rétrospective racontera une histoire de la mode depuis les années 1980. «En effet, Azzedine et Peter ont connu le succès en France au début de cette décennie. Et, pendant près de quarante ans, ils ne se sont plus quittés. Plus qu’une collaboration professionnelle, ce sont une amitié et une admiration réciproques entre les deux hommes qui nous sont révélées. Elles se sont poursuivies jusqu’en 2017, lorsqu’Azzedine nous a quittés», explique Carla Sozzani.

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Naomi Campbell, Paris, 1992. ©Peter Lindbergh (avec l’aimable autorisation de la Peter Lindbergh Foundation, Paris)

Il faut dire que, si leurs lieux de naissance sont très distants – le premier a grandi à Tunis, le second à Duisbourg, en Allemagne –, ces deux créateurs de génie cultivent des horizons proches. «Ils étaient à Paris deux étrangers; ils partageaient la même vision de la femme. Quand Peter photographiait un mannequin, il le faisait toujours avec respect. Azzedine, lui, créait des robes sensuelles, mais dans lesquelles les femmes pouvaient bouger. Ils aimaient tous les deux le noir et n’étaient guère portés sur le maquillage», souligne Carla Sozzani. 

Quelles surprises attendent le visiteur de l’exposition? «Nous avons mis en miroir le vrai vêtement et la photographie. Par ailleurs, une salle est dédiée à Tina Turner. Les visiteurs pourront également découvrir un film documentaire retrouvé par Benjamin Lindbergh, tourné au moment où l’artiste réalisait l’une de ses plus célèbres séries de clichés sous la tempête du Touquet. Le vêtement et la photo ne font plus qu’un.» Tout simplement sublime!

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Azzedine Alaïa et Tina Turner, Paris, 1989. ©Peter Lindbergh (avec l’aimable autorisation de la Peter Lindbergh Foundation, Paris)

Rappelons qu’Azzedine Alaïa a fréquenté le département de sculpture des beaux-arts de Tunis. «Il le disait lui-même: la sculpture lui a appris l’amour du corps, avec les statues grecques notamment. Cet art a influencé son travail de couturier. Il n’envisageait pas la mode à plat, mais comme un sculpteur», se souvient Carla Sozzani, qui évoque la haute technicité du Tunisien, qui ne révélait ses secrets qu’à ses clientes de haute couture.

C’est à l’école d’arts appliqués de Krefeld que s’est formé Peter Lindbergh, avant d’aiguiser son œil dans la ville industrielle de Duisbourg et sur les plages néerlandaises. Le destin voulait que ces deux artistes, qui ont tant contribué à écrire l’histoire de la mode moderne, se rencontrent…

Cette exposition est accompagnée d’un livre, Azzedine Alaïa, Peter Lindbergh, édité chez Taschen.

fondationazzedinealaia.org

 


Jacquemus dévoile sa nouvelle campagne sous le soleil d’Égypte

La campagne présente des visuels saisissants devant la Grande Pyramide de Gizeh. (Instagram)
La campagne présente des visuels saisissants devant la Grande Pyramide de Gizeh. (Instagram)
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  • La maison de couture française Jacquemus a dévoilé mercredi sa dernière campagne, "La croisière", qui se déroule entièrement en Égypte
  • La campagne, réalisée par le photographe et réalisateur égyptien Mohamed Sherif, met en scène le mannequin brésilien et néo-zélandais Angelina Kendall et le mannequin égyptien Mohamed Hassan

DUBAI : La maison de couture française Jacquemus a dévoilé mercredi sa dernière campagne, "La croisière", qui se déroule entièrement en Égypte et a été filmée au cours d'un voyage de 24 heures du Caire à Assouan.

La campagne, réalisée par le photographe et réalisateur égyptien Mohamed Sherif, met en scène le mannequin brésilien et néo-zélandais Angelina Kendall et le mannequin égyptien Mohamed Hassan, et fusionne la haute couture avec les paysages historiques et naturels de l'Égypte.

Elle présente des images saisissantes devant la grande pyramide de Gizeh, le long du Nil, sur une terrasse en bois au bord de la rivière et dans des fermes luxuriantes entourées de palmiers.

Sur les photos et les vidéos, on voit Kendall porter des pièces de la collection Jacquemus, notamment un manteau volumineux à pois avec des manches exagérées et une longue traîne, une robe rouge audacieuse et un ensemble deux pièces sculptural imprimé banane, entre autres.

Quant à Hassan, il portait un costume blanc cassé à la coupe décontractée, une chemise à rayures jaunes et blanches glissée dans un pantalon noir à jambes larges, ainsi qu'un ensemble entièrement noir composé d'une chemise à col ouvert et d'un pantalon taille haute.

En plus des photos, une série de courtes vidéos du voyage, montrant les paysages du Caire à Assouan, ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com