Un bras robotisé contrôlé par la pensée, doté du sens du toucher

Cette photo non datée obtenue le 20 mai 2021 avec l'aimable autorisation de l'UPMC / Pitt Health Sciences montre Nathan Copeland, qui est tétraplégique, contrôlant un bras robotique grâce à des électrodes implantées dans son cerveau, à l'Université de Pittsburgh, Pennsylvanie. (Photo, AFP)
Cette photo non datée obtenue le 20 mai 2021 avec l'aimable autorisation de l'UPMC / Pitt Health Sciences montre Nathan Copeland, qui est tétraplégique, contrôlant un bras robotique grâce à des électrodes implantées dans son cerveau, à l'Université de Pittsburgh, Pennsylvanie. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 21 mai 2021

Un bras robotisé contrôlé par la pensée, doté du sens du toucher

  • En implantant des électrodes dans le cerveau d'un participant tétraplégique, ce dernier a pu prendre le contrôle d'une main robotisée
  • « Je suis le premier humain au monde à avoir des implants dans le cortex sensoriel, qui peuvent être utilisés pour stimuler directement mon cerveau », déclare Nathan Copeland

WASHINGTON :Imaginez pouvoir contrôler un bras robotisé à distance, uniquement par la pensée. Imaginez maintenant pouvoir sentir lorsque celui-ci attrape un objet, comme si votre propre main l'avait saisi.

De la télékinésie ? L'idée ressemble certes à un scénario de science-fiction. Pourtant, c'est exactement ce que des scientifiques ont accompli : en implantant des électrodes dans le cerveau d'un participant tétraplégique, ce dernier a pu prendre le contrôle d'une main robotisée, et de nouveau éprouver des sensations semblant provenir de sa main pourtant paralysée. 

Cette première a permis aux chercheurs, qui publient leurs travaux jeudi dans la prestigieuse revue Science, de prouver qu'ajouter le sens du toucher permettait de considérablement améliorer les capacités des personnes ayant perdu l'usage de leurs membres. Par exemple pour réaliser des tâches simples comme déplacer un objet grâce à un bras électronique.

« Je suis le premier humain au monde à avoir des implants dans le cortex sensoriel, qui peuvent être utilisés pour stimuler directement mon cerveau », déclare à l'AFP Nathan Copeland, 34 ans. « J'ai alors une sensation qui semble venir de ma propre main. »

« Super cool » 

En 2004, un accident de voiture provoque une lésion de sa moelle épinière qui lui fait perdre l'usage de ses jambes et de ses mains. 

Volontaire pour participer à des recherches scientifiques, il accepte de subir il y a six ans une lourde opération pour se faire implanter des électrodes. 

Ce qui ressemble à deux minuscules brosses à cheveux pénètre son cerveau au niveau du cortex moteur, qui dirige les mouvements. Elles comportent chacune 88 électrodes, dont l'extrémité est aussi fine qu'un cheveu. 

Moins d'une trentaine de personnes « dans le monde ont ce type d'électrodes implantées », souligne Rob Gaunt, l'un des deux auteurs principaux de l'étude.

Mais dans le cas de Nathan, deux séries d'électrodes supplémentaires sont ajoutées, cette fois dans son cortex somatosensoriel, associé aux sensations.

« Les neurones de notre cerveau, lorsqu'ils sont actifs, émettent ces tout petits champs électriques », explique M. Gaunt, professeur à l'université de Pittsburgh. Cette activité électrique peut ainsi être décodée par un ordinateur pour contrôler le bras robotisé.

« De la même manière, nous pouvons générer de l'électricité dans ces électrodes, donc les utiliser pour stimuler les neurones et les forcer à s'activer », détaille-t-il. 

Après l'opération, l'équipe retient son souffle : ces électrodes vont-elles effectivement provoquer des sensations chez Nathan? 

« Personne ne savait à quoi s'attendre, surtout moi », confie ce dernier, « car cela n'avait été testé que chez des singes auparavant ». « Plein de scientifiques dans le monde attendaient ce que j'allais dire. » 

La première fois, « c'était très faible, je les ai fait recommencer », et puis... « c'était juste super cool. » 

« Ce que je sens dépend des électrodes qu'ils stimulent », détaille Nathan. « Parfois, c'est comme une pression, ou un picotement. Parfois c'est chaud. Ou alors comme un tapotement ». 

« Le tapotement est ce qui semble le plus naturel. Et j'ai même déjà regardé ma main, là d'où la sensation a l'air de venir, pour vérifier qu'elle n'était pas en train d'avoir des spasmes à cet endroit », raconte le jeune homme.

Deux fois plus rapide  

Le dispositif est appelé interface cerveau-machine (ICM). Les scientifiques ont d'abord réalisé une série de tests avec Nathan pour vérifier quelles électrodes provoquaient chez lui quelle sensation une fois activées, et dans quels doigts.

Il s'est également entraîné, en regardant des vidéos du bras robotique bougeant vers la gauche ou la droite, pour que les chercheurs déterminent quelles électrodes s'activaient lorsqu'il pensait à tel ou tel mouvement. 

Puis est venue la pratique: Nathan est installé devant le bras robotisé, équipé de capteurs sur chaque doigt métallique. 

« C'était vraiment facile. Complètement intuitif », raconte-t-il. « J'ai juste pensé à bouger mon bras vers la droite, et il a bougé vers la droite ». 

Les exercices consistent à ce qu'il attrape et déplace plusieurs objets (balle, cube, verre...). 

Lorsque les stimulations sensorielles sont activées, il réalise ces gestes en moyenne deux fois plus vite que sans.

« La sensation me donne de l'assurance, la confiance de savoir que j'ai une bonne prise sur l'objet et que je peux le soulever », explique-t-il. 

Les chercheurs travaillent aujourd'hui à rendre les sensations plus naturelles encore, et surtout à des applications concrètes. « Nous voulons créer des appareils qui sont utiles pour les gens, chez eux », martèle Rob Gaunt.

Nathan a d'ores et déjà appris à contrôler un curseur d'ordinateur, celui-ci ayant été directement relié à ses implants. Pendant la pandémie, cela lui a permis de dessiner sur écran, et même de jouer à des jeux vidéo.

Aujourd'hui, il n'hésite pas à déclarer que se servir de ces électrodes est devenu pour lui « une seconde nature ». 

 


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.