Adoubé par les républicains, Trump accuse les démocrates de fraude

Le président américain Donald Trump et le vice-président Mike Pence lors du premier jour de la Convention nationale républicaine le 24 août 2020 à Charlotte, en Caroline du Nord. (Brendan SMIALOWSKI/AFP)
Le président américain Donald Trump et le vice-président Mike Pence lors du premier jour de la Convention nationale républicaine le 24 août 2020 à Charlotte, en Caroline du Nord. (Brendan SMIALOWSKI/AFP)
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Publié le Mardi 25 août 2020

Adoubé par les républicains, Trump accuse les démocrates de fraude

  • « La seule façon dont ils peuvent nous priver de la victoire est si l'élection est truquée (...) Ils utilisent le Covid pour voler l'élection »
  • Soucieux de marquer le contraste avec Joe Biden, qu'il a affublé du surnom moqueur de "Joe l'endormi", M. Trump a fait le déplacement à Charlotte au premier jour de la convention républicaine

CHARLOTTE: Officiellement investi par le parti républicain, Donald Trump a lancé lundi sa campagne pour un second mandat en accusant les démocrates de vouloir "voler" l'élection présidentielle à venir.

Largement devancé dans les sondages nationaux, donné battu dans de nombreux Etats-clés, le président américain a promis, depuis Charlotte, en Caroline du Nord, une nouvelle victoire, après celle, surprise, de 2016. 

Pour galvaniser sa base électorale, il agite depuis plusieurs semaines, sans éléments tangibles à l'appui, le spectre de fraudes liées au vote par correspondance qui occupera une place plus importante cette année en raison du coronavirus.

"La seule façon dont ils peuvent nous priver de la victoire est si l'élection est truquée (...) Ils utilisent le Covid pour voler l'élection", a-t-il lancé lors d'un long discours décousu, au ton volontiers provocateur, au cours duquel il a vanté son bilan.

Réunis à Charlotte, les quelque 300 délégués du "Grand Old Party" représentant les 50 Etats américains ont, sans surprise, désigné l'ancien homme d'affaires comme leur candidat.

Soucieux de marquer le contraste avec Joe Biden, qu'il a affublé du surnom moqueur de "Joe l'endormi", M. Trump a fait le déplacement à Charlotte au premier jour de la convention républicaine. 

"Je me suis senti obligé de venir en Caroline du Nord", a-t-il expliqué. "Nous avons fait cela par respect pour la Caroline du Nord et je pense que vous vous en souviendrez le 3 novembre", a-t-il ajouté, soulignant que son adversaire, lui, ne s'était pas rendu à Milwaukee, dans le Wisconsin.

Cette grand-messe du parti républicain, comme son pendant démocrate qui vient de s'achever, sera, à l'exception de cette première journée, majoritairement virtuelle pour cause de pandémie. 

"Quatre ans de plus"

Le vice-président Mike Pence a également été à nouveau désigné par son parti comme candidat à la vice-présidence.

"L'Amérique a besoin de quatre ans de plus de Donald Trump à la Maison Blanche", a-t-il lancé lors d'une brève allocution, car "nous savons tous que l'économie est en jeu, la loi et l'ordre sont en jeu".

Un avis partagé par l'élu républicain Matt Gaetz qui a estimé lors de cette même convention que le temps était venu de se "battre pour sauver" les Etats-Unis "ou nous perdrons (le pays) pour toujours". 

Cette convention républicaine, qui s'achèvera jeudi, sera d'abord une affaire de famille pour le président américain.

Au-delà de sa femme Melania, ses quatre enfants adultes font partie des intervenants programmés.

Son fils aîné Donald Trump Jr s'est exprimé lundi depuis un auditorium à Washington dans le style combatif de son père, pour affirmer que l'élection de novembre serait un choix entre "l'église, le travail et l'école" et "l'émeute, le pillage et le vandalisme".

Don Jr a assuré que le président avait "pris rapidement des décisions" contre la pandémie de Covid-19, mais, à l'instar de quasiment tous les participants à la convention, n'a pas fait mention des quelque 177.000 Américains tués par la maladie.

Selon son équipe de campagne, Donald Trump souhaite une convention "très optimiste et gaie". 

Mais les premiers propos du président américain à Charlotte, évoquant la possible "mort du rêve américain" si les démocrates l'emportaient, ont d'entrée donné une tonalité plus sombre.

"Ne vous y trompez pas: peu importe où vous vivez, votre famille ne sera pas en sécurité dans l'Amérique des démocrates radicaux", a lancé en écho Patricia McCloskey, invitée d'honneur de la convention avec son mari deux mois après avoir mis en joue des manifestants qui protestaient contre le racisme et les brutalités policières.

L'objectif pour Donald Trump est aussi de défendre son bilan, au moment où il est malmené pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et où sa carte maîtresse, la bonne santé de l'économie, n'est plus un atout.

La convention s'est assurée la présence de plusieurs orateurs afro-américains, pour tenter de rallier une partie de l'électorat noir qui lui est globalement hostile, parmi lesquels Tim Scott, seul sénateur républicain noir.            

Depuis le Proche-Orient, où il effectue un déplacement, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo devrait évoquer les avancées diplomatiques du gouvernement Trump, une intervention inhabituelle pour ce type d'événement.

Jeudi, lors d'un discours dans les jardins de la Maison Blanche, le milliardaire acceptera officiellement, et pour la deuxième fois, la nomination de son parti.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.