Mosquées du monde, de véritables trésors architecturaux

Cette magnifique mosquée située à La Mecque, qui est aujourd'hui la plus grande mosquée et le huitième plus grand bâtiment du monde, représente le principal lieu saint de l'islam. AMER HILABI / AFP
Cette magnifique mosquée située à La Mecque, qui est aujourd'hui la plus grande mosquée et le huitième plus grand bâtiment du monde, représente le principal lieu saint de l'islam. AMER HILABI / AFP
Short Url

Mosquées du monde, de véritables trésors architecturaux

  • Leurs caractéristiques esthétiques font des mosquées des chefs-d’œuvre architecturaux à part entière. Des trésors de l’art islamique que l’on retrouve à travers les cinq continents
  • Arab News en français fait découvrir quelques-unes de ces perles

PARIS: Plus qu’un lieu de culte, une mosquée est avant tout une institution, un lieu de partage et d’apprentissage. Les croyants s’y rendent afin de prier ensemble et célébrer leur foi, mais aussi pour s’instruire et s’entraider, grâce aux centres de formation et aux œuvres de bienfaisance qui y sont affiliés.

Leurs caractéristiques esthétiques font des mosquées des chefs-d’œuvre architecturaux à part entière. Des trésors de l’art islamique que l’on retrouve à travers les cinq continents. À l’occasion du mois de la fin du mois du Ramadan, Arab News en français présente quelques-unes de ces perles.

 

Quelques caractéristiques d’une mosquée…

  • Maqsûra: espace réservé, pièce privée souvent de petite taille
  • Mihrab: niche architecturale dans la muraille d'une mosquée indiquant la direction de La Mecque (Qibla)
  • Minaret: tour élevée, à partir de laquelle le muezzin appelle à la prière
  • Minbar: pupitre à partir duquel l’imam s’adresse aux fidèles
  • Coubba: dômes aux motifs géométriques
  • Sahn: cour souvent entourée d’arcades (riwaq), pouvant abriter des fontaines et de la végétation

1. Masjid al-Haram, Arabie saoudite

mosquee
Masjid al-Haram, Arabie saoudite. AFP

Cette magnifique mosquée située à La Mecque, qui est aujourd'hui la plus grande mosquée et le huitième plus grand bâtiment du monde, représente le principal lieu saint de l'islam. Les musulmans du monde entier s’y rendent pour le pèlerinage du Hajj, qui constitue le cinquième pilier de la religion. Au centre se trouve la Kaaba, c’est dans sa direction que les musulmans du monde entier se tournent pour prier. Tout au long de l’Histoire, les califes musulmans et les dirigeants responsables de La Mecque, la ville la plus sainte de l’islam, se sont efforcés de protéger, d’agrandir et d’entretenir la Grande Mosquée.

Grâce à une organisation bien rôdée, et conformément aux mesures de prévention contre la Covid-19, les pèlerins – locaux ou étrangers – peuvent obtenir un permis de visite à condition d’être vaccinés contre la Covid-19.

En ce mois du ramadan, ce monument de l’Histoire et de la religion musulmane est parfumé avec des arômes d’oud plus de dix fois par jour afin de créer une atmosphère de spiritualité pour les milliers de visiteurs. En temps normal, la mosquée peut accueillir entre 50 000 et 100 000 fidèles par jour!

 

La Pierre de la Kaaba

La Présidence générale pour les affaires des deux Saintes Mosquées a pris 1 050 photographies de la Pierre noire et du sanctuaire d'Abraham grâce à la technologie Fox Stack Panorama. Cette méthode combine plusieurs photographies avec différents degrés de clarté afin de produire une seule image haute résolution précise de la Pierre noire, connue sous le nom arabe de «Hajar al-Aswad».

pierre
Les autorités saoudiennes ont publié de nouvelles photos offrant une vue rapprochée inédite de la pierre noire de la Kaaba à La Mecque. (Photo, SPA)

La pierre ovale de couleur noir rougeâtre, d’un diamètre de 30 cm, est située dans le coin sud-est de la Kaaba. Elle est positionnée à 1,5 mètre au-dessus du sol et placée à l'intérieur d'un cadre en argent pur pour lui assurer une protection.

 

2. Mosquée cheikh Zayed, Abu Dhabi

mosquee
Mosquée cheikh Zayed, Abu Dhabi. AFP

Symbole national qui porte le nom du premier président des Émirats arabes unis (EAU), il s’agit de la septième plus grande mosquée au monde. Ce bijou d’architecture mêlant modernisme et tradition peut accueillir jusqu'à 40 000 visiteurs (7 000 pour la salle de prière principale) et fait partie des rares mosquées que les touristes peuvent visiter aux EAU.

Plus de 3 000 ouvriers et 38 entreprises sous-traitantes ont été engagés pour sa construction.

La structure architecturale de cette mosquée a notamment été inspirée par les arts moghol, égyptien et pakistanais. Les arcades sont de style mauresque et les minarets typiquement arabes.

Chaque détail de ce lieu de culte a été minutieusement pensé, et chaque ornement confectionné avec soin. Toutes les décorations sont des exploits artistiques et techniques.

Les motifs qui parent les murs et façades en marbre blanc ont été réalisés par une société d'art graphique milanaise, le lustre qui surplombe le plafond mesure 15 mètres de hauteur pour 10 mètres de diamètre, et le tapis en laine et coton de 47 tonnes recouvre les 22 412 mètres carrés dédiés à la prière.

En journée, les tons dorés de la mosquée reflètent les rayons du soleil, et le soir, les lueurs pâles de la Lune. Les bassins qui entourent l’édifice donnent à la cour des allures de paradis terrestre.

3. Mosquée sultan Omar Ali Saifuddin, Brunei

afp
Mosquée sultan Omar Ali Saifuddin, Brunei. AFP

Construit dans un lagon artificiel sur les rives d’une rivière, cet édifice d’une richesse matérielle et spirituelle sans pareille, qui porte le nom du 28e sultan du Brunei, est l’emblème du pays.

Construite en 1958 par l'architecte et sculpteur Rudolfo Nolli, cette mosquée moderne haute de 52 mètres s’inspire des architectures moghole et malaise, mais correspond également aux caractéristiques stylistiques de la Renaissance italienne.

Le dôme principal, recouvert d'or pur, est l’élément phare de la mosquée. Le plus haut minaret est quant à lui doté d'un ascenseur grâce auquel les visiteurs peuvent profiter d'une vue panoramique sur la ville. Les murs et le sol sont constitués de marbre d’Italie et de granit de Shanghai, le sol est recouvert de tapis artisanaux faits en Belgique et en Arabie saoudite, les vitraux et les lustres de cristal ont été fabriqués en Angleterre.

Une cour entourée d'arbres et de jardins fleuris, et deux ponts en marbre viennent s’ajouter à ce monument religieux.

4. Grande mosquée de Djenné, Mali

Cette photo prise le 9 février 2005 montre la Grande Mosquée de Djenné dans la région du Delta du Niger au centre du Mali.
Cette photo prise le 9 février 2005 montre la Grande Mosquée de Djenné dans la région du Delta du Niger au centre du Mali.

Comme si elle avait toujours fait partie du paysage, cette magnifique mosquée, à l’aspect hérissé, intégralement construite en terre crue, est un incontournable du style architectural soudano-sahélien.

Située dans une plaine alluviale, cet édifice qui a survécu aux guerres saintes et aux intempéries, est l’un des symboles les plus éblouissants de l’Afrique subsaharienne.

Haute de 20 mètres, avec un toit en adobe soutenu par 90 piliers possédant 104 trous d’aération, cette mosquée peut abriter jusqu’à 1 000 fidèles. Ses parois faites en banco protègent des grandes chaleurs africaines. Le toit, recouvert de boue, est soutenu par neuf murs intérieurs percés d'arcs en ogive.

La salle de prière d’une superficie de 1 300 mètres carrés, occupe la moitié du bâtiment.

L’entretien régulier de la mosquée est assuré par les habitants de Djenné, qui s’attèlent à cette tâche dans le cadre de festivités animées par des chants traditionnels.

Avec la Vieille ville de Djenné, cette mosquée fait partie du patrimoine mondial de l’Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) depuis 1988.

5. Grande mosquée de Xi’an, Chine

wikipedia
Grande mosquée de Xi’an, Chine. Wikipedia

Construite sous la dynastie Tang soucieuse de démontrer son ouverture d’esprit face aux communautés étrangères, cette mosquée est un magnifique trait d’union entre les cultures.

Occupant un terrain de 12 000 mètre carrés, il s’agit de la mosquée la plus grande et la mieux préservée de Chine.

Son architecture atypique influencée par différentes époques mêle traditions musulmanes et chinoises. Alors que les bâtiments traditionnels chinois s'alignent le long d'un axe Nord-Sud conformément au feng shui, la mosquée est orientée à l'ouest, vers La Mecque.

L’édifice a été remanié à maintes reprises depuis 742, ce qui fait de ce lieu de prière un monument métissé et hybride.

La salle de prière entièrement en bois est composée de trois bâtiments mitoyens surélevés sur une grande plate-forme en pierre bordée de balustrades. Des motifs floraux et calligraphiques ornent les murs intérieurs avec simplicité et élégance.

Située à proximité d’une rue piétonne très animée, avec ses jardins luxuriants et ses nombreuses salles, cette mosquée est un véritable havre de paix.

6. Mosquée Hassan II, Maroc

hassan
Mosquée Hassan II, Maroc. FADEL SENNA / AFP

Face à l’océan Atlantique, aménagée sur neuf hectares sur le site de l'ancienne piscine municipale, cette grande mosquée représente le syncrétisme de l’art marocain dans toute sa splendeur. Les structures en béton armé, les coupoles en bois de cèdre et acier inoxydable, et les revêtements en marbre et en granit locaux résistent à la houle et aux vents marins. Constituée d’une immense salle de prière, mais aussi d’une salle d'ablutions, de plusieurs bains, d’un musée, d’une école coranique (madrasa), d’une bibliothèque, et d’une académie des arts traditionnels, cette mosquée est une véritable institution où s’entremêlent le beau, l’utile et le sacré. Inaugurée en 1993, la mosquée indique la direction de La Mecque à l’aide d'un rayon laser.

7. Mosquée du roi Abdelaziz, Marbella

afp
Mosquée du roi Abdelaziz, Marbella. JOSE LUIS ROCA / AFP

Iconique. Cette mosquée toute blanche surplombant la baie de Malaga, est la première mosquée édifiée dans la région depuis la Reconquista. Elle a en effet été inaugurée en 1981. Cette date qui correspond à l’an 1401 du calendrier islamique, est hautement symbolique car elle marque la migration du Prophète à Médine.

Construite sur une colline par l'architecte Juan Mora, la mosquée peut accueillir plus de 800 personnes.

Ce lieu de recueillement mêle le style andalou à l’architecture islamique. Dans la salle de prière se trouve un lustre d’un poids de 500 kg fabriqué par des artisans de Fès, au Maroc. La mosquée, qui dispose d’une grande bibliothèque et d’un Centre d'études islamiques, est entourée d’un charmant jardin hispano-mauresque propice à la tranquillité.

8. Mosquée de Cristal, Malaisie

mosquee
Mosquée de Cristal, Malaisie. crédit https://www.flickr.com/photos/emrank/, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons

Dressée avec grâce et prestance sur un îlot artificiel, la mosquée de Cristal émeut par sa splendeur et fascine par sa singularité. Sa structure unique en verre et en acier lui donne cet aspect cristallin si peu commun. Chaque nuit, ses dômes et ses minarets s’illuminent en rose, vert, violet, bleu ou jaune. Ces couleurs se reflètent sur l’eau et donnent au paysage des aspects oniriques dignes des Mille et Une Nuits.

Cette mosquée 2.0 inaugurée en 2008 – qui peut accueillir entre 700 et 1 500 fidèles – est en outre dotée de tout le confort moderne: équipements multimédias audio et vidéo, air conditionné et système de distribution d’eau automatique pour les ablutions.

9. Mosquée de Kairouan, Tunisie

mosquee
Mosquée de Kairouan, Tunisie. FETHI BELAID / AFP

Construite en 670 de notre ère, et enregistrée au patrimoine mondial de l’Unesco, cette mosquée s’étend sur plus de 9 000 mètres carrés.

Les murs situés dans l'enceinte de la Grande Mosquée sont renforcés de contreforts et composés de neuf portes aux façades occidentales et orientales.

La grande cour, revêtue de dalles de pierre et de plaques en marbre blanc, est entourée par un portique à double rangée d’arcs et d’un minaret de plus de 30 mètres. Dans cette même cour se trouve un illustre cadran solaire horizontal à quatre gnomons, qui permet de déterminer les heures des cinq prières quotidiennes.

Étant le sanctuaire le plus ancien de l'Occident musulman, la Grande Mosquée de Kairouan a inspiré l’architecture de la plupart des mosquées du Maghreb construites a posteriori.


Monte Carlo Doualiya sort des sentiers battus: une semaine de programmation spéciale sur le royaume d’Arabie

Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé. (AFP)
Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé. (AFP)
Short Url
  • Pour la direction de Monte Carlo Doualiya, le pari était simple : aller au plus près, voir, écouter, comprendre, et surtout raconter
  • La radio ne s’est pas contentée de commenter à distance : elle a dépêché une mission sur le terrain pour enquêter, sentir l’atmosphère, rencontrer ceux qui incarnent le nouveau visage du pays

PARIS: Il arrive qu’une initiative médiatique crée une véritable brèche dans les habitudes ou ouvre une fenêtre sur un monde encore méconnu ou mal compris.
Cela pourrait être le cas de la radio Monte Carlo Doualiya (MCD), un média public français arabophone qui a choisi de consacrer, pendant une semaine, une programmation spéciale à l’Arabie saoudite.
Cette décision audacieuse est presque inédite dans le paysage audiovisuel français, où le royaume reste souvent perçu à travers des prismes partiels ou des récits convenus.

« De Riyad à AlUla, Monte Carlo Doualiya révèle une Arabie saoudite en pleine métamorphose.»

Pour la direction de Monte Carlo Doualiya, le pari était simple : aller au plus près, voir, écouter, comprendre, et surtout raconter.
Les transformations du royaume depuis le lancement de la Vision 2030 sont considérables, mais elles restent souvent mal connues, d’où l’idée d’une immersion totale.
La radio ne s’est pas contentée de commenter à distance : elle a dépêché une mission sur le terrain pour enquêter, sentir l’atmosphère, rencontrer ceux qui incarnent le nouveau visage du pays.

Le résultat ? Un enthousiasme communicatif, porté par la surprise d’une Arabie saoudite qui change à une vitesse vertigineuse, dynamisée par une jeunesse que personne ne peut plus ignorer.
Pendant sept jours, émissions spéciales, reportages, débats, chroniques culturelles et entretiens exclusifs depuis Riyad, Djeddah, AlUla et Dhahran se sont succédé (du 24 au 30 novembre).

Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé.
L’équipe a voulu montrer l’Arabie saoudite telle qu’elle est aujourd’hui, et non telle qu’elle était hier.

Pour cela, le journaliste Atif Ali Salih a arpenté Riyad, ses quartiers futuristes, ses centres culturels, ses universités, ses cafés fréquentés par des jeunes qui débattent d’art, de cinéma, d’intelligence artificielle ou d’entrepreneuriat.
Ce qu’il en a rapporté : une série d’entretiens et de récits où dominent l’énergie, l’appétit de modernité et l’émergence de nouveaux visages, surtout féminins.

Répondant à Arab News en français, Ali Salih reconnaît avoir été surpris par ce qu’il a découvert : « Riyad donne le tournis », confie-t-il. « Tout va vite. Très vite. On sent un pays qui ne veut surtout pas rater sa décennie. »
Ce qui l’a surtout frappé, ce n’est pas tant la verticalité des nouveaux quartiers que la vitalité de ceux qui les habitent.

« Loin des clichés, un pays jeune, dynamique et résolument tourné vers l’avenir se dévoile. »

Il raconte ses rencontres avec de jeunes Saoudiennes dirigeant des start-up technologiques, des studios de design, des associations culturelles ou des projets artistiques. Beaucoup n’ont pas encore trente ans, parlent anglais couramment, et surtout, veulent participer au mouvement qui redéfinit leur pays.
Dans les cafés modernes de Riyadh Boulevard et les espaces de coworking, il dit avoir été impressionné par la liberté de ton, l’assurance et la soif d’apprendre.
« On a souvent une image figée des femmes saoudiennes, mais j’ai rencontré des ingénieures, des productrices, des développeuses, des conservatrices de musée… Elles se projettent loin, très loin, et regardent l’avenir droit dans les yeux. »

L’un des aspects les plus marquants de la semaine saoudienne a été la mise en lumière de l’effervescence culturelle : concerts gigantesques, expositions internationales, festivals de cinéma, bibliothèques ouvertes jusqu’à minuit… Le pays connaît un véritable renouveau artistique et culturel.
Cette métamorphose a été au cœur des émissions, avec des interviews de jeunes acteurs culturels saoudiens et des reportages réalisés dans les nouveaux musées de Riyad.

Ce qui ressort, c’est l’idée d’une génération — surtout féminine — impatiente de rattraper le temps perdu, une génération qui ne demande pas la permission d’exister, mais qui agit. Et cela, selon Ali Salih, « se voit, s’entend, se ressent ».

Cette semaine spéciale, au ton équilibré, curieux mais jamais condescendant, constitue une passerelle entre deux rives, en offrant aux Franco-Arabes et à tous ceux qui s’intéressent au Moyen-Orient un regard neuf et vivant sur l’Arabie saoudite d’aujourd’hui.
Ce type d’initiative, rare dans le paysage médiatique français, montre que la curiosité n’est jamais un luxe, mais une nécessité.

À l’issue de cette plongée saoudienne, la directrice de Monte Carlo Doualiya, Souad El Tayeb, assure à Arab News : « On reviendra. » Les portes se sont ouvertes, les liens se sont tissés, les idées ont fusé.
Au fond, dit-elle, c’est cela, la réussite de cette initiative inédite : « transformer la découverte en dialogue, et la curiosité en pont durable entre les sociétés ».

Seul bémol pour El Tayeb : MCD, qui diffuse sur FM, n’est pas écoutée en Arabie saoudite. Mais, se réjouit-elle, elle est largement suivie par les jeunes Saoudiens sur les réseaux sociaux.


Le Festival des Arts d’AlUla revient avec sa nouvelle édition avec Desert X AlUla

Le festival artistique d'AlUla revient pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l'ancienne ville oasis d'AlUla en une scène dédiée à l'art contemporain, au design et à la culture. (Fourni)
Le festival artistique d'AlUla revient pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l'ancienne ville oasis d'AlUla en une scène dédiée à l'art contemporain, au design et à la culture. (Fourni)
Short Url
  • Le Festival des Arts d’AlUla 2026 transformera la ville en scène pour l’art contemporain
  • L’événement mettra en avant des artistes saoudiens et internationaux, le programme de résidences artistiques et l’essor du design à AlUla

DUBAÏ : Le Festival des Arts d’AlUla est de retour pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l’ancienne oasis d’AlUla en scène pour l’art contemporain, le design et la culture. Sur fond de canyons désertiques majestueux et du vibrant quartier artistique d’AlJadidah, l’édition 2026 se déroulera du 16 janvier au 14 février.

Le festival proposera de nouvelles créations de land art dans le cadre de la quatrième édition de Desert X AlUla. Il comprendra également une grande exposition d’art, fruit d’une collaboration entre le musée d’art contemporain d’AlUla – dans le cadre de son programme pré-ouverture – et le Centre Pompidou ; ainsi qu’une exposition Design Space AlUla mettant en lumière les talents saoudiens et internationaux, et bien plus encore.

Hamad Alhomiedan, directeur des Arts et Industries Créatives à la Royal Commission for AlUla (RCU), a déclaré :
« Le Festival des Arts d’AlUla est l’expression contemporaine des traditions anciennes de créativité et d’échanges culturels à AlUla. Dans le programme diversifié de cette année, AlUla devient une toile pour le dialogue créatif et un catalyseur de conversations au Royaume et au-delà. Nous sommes fiers de présenter des œuvres ambitieuses de certains des artistes les plus célébrés d’Arabie Saoudite aux côtés de pionniers de renommée internationale, tous inspirés par la culture et les paysages uniques d’AlUla. J’ai hâte d’accueillir des visiteurs de la communauté locale et du monde entier pour vivre cet événement unique et explorer les merveilles d’AlUla. »

Le Festival des Arts d’AlUla est un événement annuel emblématique qui transforme l’ancienne ville d’AlUla en un terrain d’expression artistique vibrant, consolidant sa position comme un hub mondial de créativité et de culture tout au long de l’année. Faisant partie du calendrier AlUla Moments 2025/2026, le festival est devenu l’un des événements artistiques les plus célébrés de la région, réunissant des œuvres innovantes d’artistes locaux, régionaux et internationaux au cœur du riche patrimoine naturel et culturel d’AlUla, créant des moments spectaculaires d’inspiration et d’émerveillement.

Dans le cadre des événements, Desert X AlUla revient pour sa quatrième édition du 16 janvier au 28 février, présentant 10 nouvelles œuvres spécifiques au site, créées par des artistes multigénérationnels de premier plan et intégrées dans le paysage d’AlUla. Inspiré par la poésie de Khalil Gibran, le thème de cette année, « Espace sans mesure », présente chaque œuvre comme un point sur une nouvelle carte, marquant des éclats d’imagination, des utopies florissantes à des panoramas et corridors sonores jusqu’alors inconcevables.

Desert X AlUla 2026 mettra en lumière des œuvres contemporaines visionnaires d’artistes saoudiens et internationaux, sous la direction artistique de Neville Wakefield et Raneem Farsi, accompagnés de deux commissaires invités reflétant la longue histoire d’échanges interculturels de la région.

Par ailleurs, Design Space AlUla accueillera l’exposition AlUla Design, mettant en avant le rôle croissant d’AlUla en tant que hub de créativité et d’innovation culturelle. L’exposition présentera le travail produit par le Programme de Résidence des Artistes d’AlUla et le AlUla Design Award 2025, où des designers internationaux et régionaux se sont immergés dans les paysages, le patrimoine et les traditions artisanales d’AlUla pour créer des œuvres originales.

Enfin, les AlUla Design Stores présenteront les produits développés lors du quatrième AlUla Design Award, du Designathon et de la Résidence Design AlUla, ainsi que des collaborations avec trois designers de Madrasat Addeera.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


BD Angoulême : les financeurs publics demandent aux organisateurs de renoncer au festival 2026

 Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué". (AFP)
Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué". (AFP)
Short Url
  • L'édition 2026 du festival, qui traverse une crise de gouvernance depuis plusieurs mois, fait l'objet d'un large appel au boycott des auteurs et autrices de bande dessinée, dont de grands noms primés durant les éditions précédentes
  • Face à cela, le Syndicat national de l'édition, qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard, avait estimé mercredi que l'édition 2026 ne pouvait "plus se tenir"

ANGOULEME: Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué".

"Il nous apparaît plus que compliqué d'organiser le maintien de l'édition 2026", sans les éditeurs et des auteurs, a annoncé le maire d'Angoulême Xavier Bonnefont lors d'une conférence de presse des collectivités locales et d'un représentant de l’État, qui financent l’événement à hauteur de 50%.

"Ce sont les auteurs et autrices, avec leurs maisons d'édition, qui font le festival. Sans eux et sans festivaliers, pas de festival et sans festival, pas de subvention publique", a ajouté l'élu.

"Nous demandons donc à l'association du FIBD (propriétaire de l'événement) et à l'organisateur (la société 9eArt+) de tirer les conclusions que cette réalité impose", a-t-il expliqué, assurant "se mettre en ordre de marche" pour trouver "un nouvel opérateur" afin d'organiser l'édition 2027.

L'édition 2026 du festival, qui traverse une crise de gouvernance depuis plusieurs mois, fait l'objet d'un large appel au boycott des auteurs et autrices de bande dessinée, dont de grands noms primés durant les éditions précédentes, à l'instar de la lauréate du Grand Prix 2025, Anouk Ricard.

Face à cela, le Syndicat national de l'édition, qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard, avait estimé mercredi que l'édition 2026 ne pouvait "plus se tenir", en dépit de la nouvelle gouvernance proposée par les partenaires publics pour l'organisation future de l'événement.

Le ministère de la Culture avait cependant appelé mercredi à maintenir la 53e édition prévue du 29 janvier au 1er prochains. Contacté jeudi par l'AFP après l'annonce faite à Angoulême, il a maintenu cette position.

Depuis la dernière édition du festival en janvier dernier, la société 9e Art est critiquée de toutes parts pour son manque de transparence, de supposées dérives commerciales et le limogeage, en 2024, d'une salariée après son dépôt d'une plainte pour viol.