Plus de 700 migrants interceptés et cinq noyés au large de la Libye, selon l’ONU

Une photo d'archives montre les secouristes de l’organisation Moas, à bord du navire Phoenix, aidant des migrants naufragés à monter sur leur bateau (Photo, AFP)
Une photo d'archives montre les secouristes de l’organisation Moas, à bord du navire Phoenix, aidant des migrants naufragés à monter sur leur bateau (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 10 mai 2021

Plus de 700 migrants interceptés et cinq noyés au large de la Libye, selon l’ONU

  • Les migrants interceptés ont été conduits dans des centres de détention déjà surpeuplés, où ils pourraient faire face à davantage de menaces pour leur vie, selon l’Agence des Nations unies pour les migrations
  • Environ 7 000 migrants à destination de l’Europe ont été interceptés et renvoyés en Libye cette année, selon le décompte de l’OIM

LE CAIRE: Cinq personnes au moins, dont une femme et un enfant, se sont noyées, lorsqu'un bateau transportant au moins 45 migrants à destination de l'Europe, a chaviré au large de la Libye, a déclaré lundi un responsable des migrations de l'ONU. Ce naufrage est la dernière catastrophe en mer Méditerranée à frapper des migrants à la recherche d'une vie meilleure en Europe. 

Safa Msehli, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a précisé que le naufrage a eu lieu dimanche, et que des pêcheurs ont sauvé 40 migrants, qu’ils ont ramenés vers la terre ferme. 

Msehli a expliqué que ce navire faisait partie d’un groupe de neuf autres bateaux transportant plus de 700 migrants, interceptés dimanche par les garde-côtes libyens au large des côtes de la Libye, en Afrique du Nord. 

Les migrants interceptés ont été conduits dans des centres de détention déjà surpeuplés, où ils pourraient faire face à davantage de menaces pour leur vie, et à des violations de leurs droits, selon l'agence des Nations unies pour les migrations. 

Ces dernières semaines ont connu une forte augmentation de traversées et de tentatives de traversées depuis la Libye, les passeurs profitant de la mer calme et du temps chaud. 

Federico Soda, directeur de l'OIM en Libye, s'est dit «extrêmement préoccupé» par la flambée des départs de migrants de Libye, et «la perte continuelle de vies humaines». 

«La situation ne peut être ignorée, et les États doivent assumer leurs responsabilités, et assurer la présence de navires de recherche et de sauvetage», a-t-il tweeté. 

La Libye est devenue ces dernières années le principal point de passage des migrants fuyant la guerre et la pauvreté en Afrique et au Moyen-Orient. Ce pays riche en pétrole a plongé dans le chaos à la suite d'un soulèvement appuyé par l'Otan, qui a renversé et tué en 2011 Mouammar Kadhafi, le dirigeant qui gouvernait le pays de longue date. 

Au début du mois de mai, 11 migrants qui tentaient la traversée vers l’Europe se sont noyés, lorsqu'un canot pneumatique transportant une vingtaine de personnes a chaviré au large de la Libye. Une autre tragédie en avril dernier avait déjà causé la mort de 130 migrants, dans l'une des tragédies maritimes les plus meurtrières depuis des années, sur cette route migratoire très fréquentée. 

Environ 7 000 migrants à destination de l’Europe ont été interceptés et renvoyés en Libye cette année, selon le décompte de l’OIM. 

Les passeurs embarquent souvent des familles prêtes à tout risquer dans des bateaux pneumatiques mal équipés qui calent, et sombrent le long de la périlleuse route de la Méditerranée centrale. Au cours des dernières années, des centaines de milliers de migrants ont atteint l'Europe seuls sans aide, ou après avoir été secourus en mer. 

Des milliers de personnes se sont noyées en cours de route. D'autres ont été interceptées et renvoyées en Libye, et laissées à la merci de groupes armés, ou confinées dans des centres de détention sordides, où manquent eau et nourriture, selon plusieurs groupes de défense des droits humains. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.