CITE DU VATICAN, Saint-Siège : Le pape François a appelé dimanche à la fin des violences à Jérusalem, au lendemain de nouveaux heurts qui ont fait une centaine de blessés dans la ville sainte.
"La violence engendre seulement la violence. Arrêtons ces heurts", a lancé le pape argentin dans un message dominical après la prière, soulignant qu'il suivait "avec une préoccupation particulière les événements qui se déroulent à Jérusalem".
Il a appelé les parties à faire en sorte "que l'identité multi-religieuse et multiculturelle de la ville sainte puisse être respectée et que la fraternité puisse prévaloir".
La tension restait palpable dimanche à Jérusalem-Est, secteur de la ville annexé par Israël où les pires heurts enregistrés depuis des années entre manifestants palestiniens et policiers israéliens ont fait plusieurs centaines de blessés ces derniers soirs, ravivant les craintes d'embrasement.
Vendredi soir, plus de 220 personnes, majoritairement des Palestiniens, ont été blessées lors de heurts sur l'esplanade des Mosquées entre policiers israéliens et fidèles palestiniens réunis pour l'iftar, repas de rupture du jeûne du ramadan.
Samedi soir, de nouveaux heurts ont eu lieu à Jérusalem-Est mais dans les secteurs de la porte de Damas, Bab al-Zahra et Cheikh Jarrah, faisant une centaine de blessés, dont des mineurs, selon le Croissant-Rouge palestinien. La police israélienne a fait état de 17 policiers blessés et de neuf arrestations.
Le pape a également prié pour les victimes de l'attentat de samedi à Kaboul, "un acte inhumain dans lequel de nombreuses filles ont été tuées alors qu'elles quittaient leur école". "Prions pour eux tous et pour leurs familles et que dieu puisse apporter la paix à l'Afghanistan", a-t-il dit.
Des dizaines de jeunes filles ont été enterrées dimanche dans un cimetière situé au sommet d'une colline de Kaboul, au lendemain de l'attentat, le plus meurtrier depuis un an, qui visait une école.
Une série d'explosions s'est produite devant cet établissement scolaire pour filles au moment où les habitants faisaient leurs courses, tuant plus de 50 personnes, dont une majorité de lycéennes, et faisant une centaine de blessés.
Le pape a enfin abordé enfin la situation en Colombie, s'exprimant devant une petite foule de Colombiens venue dans l'attente de quelques mots de réconfort.
"Je voudrais aussi faire part de ma préoccupation devant les tensions et les affrontements violents en Colombie, qui ont fait des nombreux blessés, a-t-il dit. Il y a ici de nombreux Colombiens, prions pour votre pays".
Le président colombien Ivan Duque a exigé la levée des barrages routiers qui se sont multipliés lors des manifestations de ces dix derniers jours contre sa politique, violemment réprimées dans plusieurs villes du pays.