LONDRES: L’analyse de squelettes récupérés sur le Mary Rose, un navire du XVIe siècle, a révélé qu’une grande partie de son équipage était d’origine étrangère et comprenait probablement des membres originaires d’Afrique du Nord.
En 1545, un grand cuirassé, le navire amiral de la marine des Tudors, a été coulé. Des recherches menées sur huit squelettes retrouvés dans l’épave suggèrent que trois d’entre eux sont nés bien au-delà des côtes de l’Angleterre.
Une quatrième personne aurait vécu en Angleterre, mais était noire de peau, probablement issue d’une deuxième génération d’immigrants.
Les chercheurs ont affirmé que leurs résultats, publiés dans Open Science, prouvent que l’Angleterre des Tudors et ses forces armées étaient plus multiethniques qu’on ne le pensait à l’origine.
La composition chimique des dents d’un archer révèle qu’il a grandi dans le sud de l’Europe ou en Afrique du Nord et était probablement un Maure ibérique à la peau foncée.
Des recherches effectuées précédemment montrent que l’ADN d’un autre membre de l’équipage était proche de celui des Marocains d’aujourd'hui ou des Berbères mozabites d’Algérie.
« La variété et le nombre d’objets personnels retrouvés, qui n’étaient manifestement pas de fabrication anglaise, nous ont amené à nous demander si certains membres de l’équipage n’étaient pas d’origine étrangère. Cependant, nous ne nous attendions pas à ce que cette diversité soit aussi riche », déclare le Dr Alexzandra Hildred, responsable de la recherche et conservatrice des munitions et des restes humains au Mary Rose Trust.
« Cette étude transforme nos idées reçues concernant la composition de la marine anglaise naissante », ajoute-t-elle.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com