PARIS: Après avoir mis leur investiture en balance, Les Républicains ont finalement décidé mardi d'apporter leur "soutien" à Renaud Muselier pour les régionales en Paca, ayant obtenu l'assurance qu'il n'y aurait ni ministre, ni parlementaire LREM sur sa liste.
"Il ne peut y avoir aucun accord, à quelque niveau que ce soit, avec LREM", a indiqué la commission nationale d'investiture de LR qui a voté le soutien malgré 5 voix contre et 3 abstentions.
Au même moment, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a assuré sur LCI qu'il y aurait "bien sûr" des candidats LREM sur la liste de Renaud Muselier. "C'est le sens de ce rapprochement, de cette alliance qu'il y a avec" le président LR de la région.
"Il n'a jamais été question d'une alliance ou d'un accord d'appareil entre Les Républicains et la République en marche (...) Il a un rapprochement, une alliance, à l'échelle d'une région", a-t-il répété. "Ce qu'a annoncé le Premier ministre dimanche, c'est que nous soutenions la candidature de Renaud Muselier et que des personnes issues de la liste qui avait été conduite par Sophie Cluzel participeraient à ce projet régional", a-t-il poursuivi.
Dans son communiqué LR assure lui que "LREM a fait la démonstration de son incapacité à porter un projet régional", et il assure: "conformément aux valeurs de notre famille politique, nous sommes et nous resterons les opposants déterminés à l’idéologie du Rassemblement national".
Le patron des Républicains Christian Jacob avait indiqué dimanche que Renaud Muselier ne pourrait "pas bénéficier de l'investiture LR" après le retrait, à son profit, de la liste LREM pour les régionales de juin.
Cette annonce, vécue comme un affront et l'amorce d'un piège à droite, a déclenché une crise chez LR qui craint de se faire asphyxier. Le parti a convoqué mardi matin son comité stratégique, qui a écarté toute exclusion de M. Muselier tout en lui demandant de "clarifier" sa position.
Dans un communiqué, M. Muselier a ensuite répété qu'il n'y aurait "pas d'accord" avec LREM et qu'il conduirait "une équipe dont la colonne vertébrale sera naturellement Les Républicains".
Il n'avait toutefois pas explicitement précisé que cela excluait de ses listes les ministres et parlementaires LREM -- une "ambiguité" regrettée par le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.