PARIS : L'animatrice de télévision guadeloupéenne Babette de Rozières réclame dans un communiqué la création d'un « observatoire des Outre-mer dans l’audiovisuel public », alors que France Ô va disparaître des écrans.
France Ô, lancée en 2005, va s'arrêter dimanche à minuit, comme l'avait décidé il y a deux ans le gouvernement, au vu des faibles audiences de cette chaîne publique au profil unique, à la fois vitrine télévisuelle de l'Outre-mer et concentré de diversité.
Pour la cheffe Babette de Rozières, qui a notamment animé des émissions culinaires sur France Ô, il faut un « observatoire des Outre-mer dans l’audiovisuel public » qui « formulerait des recommandations pour une visibilité plus forte » des Outre-mer dans « les ressources humaines », « les visages à l’antenne » et « les contenus éditoriaux ».
Dans la lignée de la fermeture de la chaîne, le gouvernement a déjà demandé à France Télévisions de muscler les contenus ultramarins sur ses autres chaînes et un « pacte de visibilité » a été signé il y a un an pour garantir la présence des outre-mer.
Pour Mme de Rozières, cette disparition « envoie un terrible symbole d’exclusion à nos compatriotes ultra-marins ».
« Il fallait réinventer France Ô plutôt que de la jeter », explique-t-elle, très critique vis-à-vis de la chaîne, dont l’« ADN a été usurpé par des parachutés qui méconnaissaient la culture ultra-marine, la diversité des sensibilités qui la composait et dont les motivations étaient partisanes », assure-t-elle, dénonçant aussi de la « censure ».
France Ô a eu le soutien de nombreux parlementaires et personnalités d'Outre-mer.