«c'est orange!»: pour penser à aérer contre la Covid, des capteurs de CO2 dans les cantines scolaires

Un détecteur de CO2 installé dans une cantine scolaire d'Amiens (Photo, AFP)
Un détecteur de CO2 installé dans une cantine scolaire d'Amiens (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 03 mai 2021

«c'est orange!»: pour penser à aérer contre la Covid, des capteurs de CO2 dans les cantines scolaires

  • «Quand c'est orange il faut ouvrir une fenêtre, quand c'est rouge il faut ouvrir la moitié des fenêtres», restitue Yasmine, en CE2
  • Large de 40 cm sur 30 cm, ce rectangle noir affiche trois niveaux gradués - vert, orange et rouge - avec des émoticônes

AMIENS: « C'est orange »!: dans une cantine scolaire amiénoise, les enfants se familiarisent avec les indicateurs de CO2, un investissement communal voulu pour inciter à plus aérer, la meilleure des solutions pour éviter la contamination du coronavirus par aérosols. 

Attablés par six et par classe, les élèves de l'école élémentaire Elbeuf écoutent attentivement l'animatrice venue expliquer le fonctionnement et l'intérêt de ce tableau numérique, accroché en haut du mur principal. 

Large de 40 cm sur 30 cm, ce rectangle noir affiche trois niveaux gradués - vert, orange et rouge - avec des émoticônes.  

« Si vite »  

« Quand c'est orange il faut ouvrir une fenêtre, quand c'est rouge il faut ouvrir la moitié des fenêtres. (Aérer) ça sert pour enlever les poussières, pour que les microbes ça parte et qu'on mange en tranquillité », restitue Yasmine, en CE2, sous le regard amusé de ses camarades. 

Après moins de dix minutes de repas, et malgré l'ouverture d'une des portes donnant sur l'extérieur, le niveau de dioxyde de carbone augmente, dans ce réfectoire réunissant environ 25 enfants de primaire. Une barre orange apparaît, suscitant l'attention des enfants. Une adulte vient entrouvrir l'une des fenêtres. 

« C'est utile. Je n'imaginais pas que (le taux de CO2) montait si vite », reconnaît Jacqueline Nayet, responsable de la cantine, qui a vu sur le capteur l'effet positif rapide d'un courant d'air. 

« Avant on aérait surtout entre les deux services, quinze minutes. Maintenant, on sait quand il faut aérer précisément, on aère directement », salue Nora Makour, coordinatrice de l'animation, qui dit aussi « avoir plus confiance » grâce à cet appareil. 

La mairie d'Amiens en a acheté 53 pour toutes ses cantines du primaire, soit 10 000 euros TTC, installés progressivement depuis la rentrée des vacances de Pâques. 

Trouver le budget 

« On a pensé aux classes au début, mais avec 81 écoles, soit 400 classes, ce n'était pas possible point de vue budget, donc finalement on a choisi les cantines, où les risques de contamination sont aussi importants », explique Bruno Bienaimé, adjoint à la santé. 

Les cantines n'ont pas toutes des fenêtres qui s'ouvrent, mais ont au moins deux portes de secours donnant sur l'extérieur, affirme la Ville. 

Pour Hélène Bouchez, adjointe à l'éducation, « cela permet d'éduquer les enfants », dans « l'espoir » qu'ils demandent à aérer en classe et que, rentrés chez eux, « ils le disent à leur parents ». 

L'idée remonte à décembre 2020. Maxime Gignon, chef du pôle prévention et épidémiologie au CHU et professeur de santé publique à l'université d'Amiens, propose cette solution au conseil scientifique local, composé de médecins et d'élus municipaux.  

« Ce coronavirus, on sait maintenant qu'il se diffuse par aérosolisation. On expulse des aérosols dès qu'on respire, parle, encore plus si l'on crie, on chante », réexplique le Pr Gignon. « Ils restent en suspension dans une pièce. Si (...) quelqu'un passe cinq minutes derrière moi, il va être dans ce nuage de petites particules et être contaminé éventuellement ». 

Le capteur est donc « un indicateur indirect ». « Si les gens expirent du CO2, ils expirent éventuellement aussi du virus (...) L'air devient saturé en CO2 et c'est important d'aérer pour réduire la densité potentielle de virus présent », poursuit-il, rappelant que les études sur ce principal mode de transmission du Covid-19 existent « depuis l'été 2020 ». 

Ce matériel, réclamé par les syndicats d'enseignants, est à la charge des collectivités locales. Au rectorat d'Amiens, on explique les « accompagner dans leur réflexion », sans leur « demander » d'investir, ni les aider financièrement. 

« (Aérer) c'est quelque chose sur quoi on a peu communiqué, les premiers messages institutionnels datent de Noël 2021, c'est un message sur lequel on a encore besoin d'insister », estime le Dr Gignon. Avec néanmoins une principale inconnue: si l'épidémie continue, l'habitude d'aérer résistera-t-elle au retour de l'hiver ? 


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.