LONDRES: Al-Qaïda a menacé de «faire la guerre sur tous les fronts» contre les États-Unis à moins qu'ils ne se retirent de l'ensemble du monde musulman.
S'exprimant quelques jours à peine avant le dixième anniversaire de l'assassinat de l'ancien chef du groupe Oussama ben Laden, deux des membres d’Al-Qaïda ont déclaré à CNN qu'ils prévoient un retour en Afghanistan une fois que les États-Unis se retireront du pays. «Les Américains sont désormais vaincus», a affirmé Al-Qaïda.
Le groupe terroriste, actuellement dirigé par Ayman Al-Zawahiri, a été en grande partie, éclipsé par Daech ces dernières années en termes d'attaques menées ainsi que de couverture médiatique.
La présence des forces américaines au Moyen-Orient a longtemps été utilisée par les groupes terroristes, dont Al-Qaïda, Daech et le Hezbollah, comme un cri de ralliement pour leurs causes.
Plus tôt en avril, le président américain Joe Biden a annoncé qu’il va retirer ses troupes d’Afghanistan, mettant ainsi fin à la plus longue guerre américaine.
«Ben Laden est mort et Al-Qaïda est déchu en Afghanistan. Et il est temps de mettre fin à la guerre pour toujours », a-t-il souligné.
Dans le cadre du retrait, les talibans et les États-Unis ont convenu lors des discussions que le groupe coupera tous ses liens avec Al-Qaïda.
Malgré que la présence physique directe d’Al- Qaïda a beaucoup diminué depuis la mort de Ben Laden le 2 mai 2011, Al-Zawahiri a supervisé une diversification de son rôle dans le djihadisme mondial.
Selon un récent rapport du groupe de réflexion Counter Extremism Project (CEP) (Projet de lutte contre l'extrémisme), «sous la direction d’Al- Zawahiri, Al-Qaïda est devenu de plus en plus décentralisé, l’autorité reposant principalement entre les mains des leaders affiliés au groupe terroriste».
Les États-Unis ont placé une prime de 25 millions de dollars pour la capture d’Al-Zawahiri, qui figure sur sa liste des terroristes les plus recherchés au monde.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com