JO de Tokyo: la présidente de Tokyo-2020 n'écarte pas l'hypothèse du huis clos

Seiko Hashimoto, présidente du comité d'organisation des JO 2022 de Tokyo / AFP
Seiko Hashimoto, présidente du comité d'organisation des JO 2022 de Tokyo / AFP
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Publié le Vendredi 30 avril 2021

JO de Tokyo: la présidente de Tokyo-2020 n'écarte pas l'hypothèse du huis clos

  • Seiko Hashimoto a affirmé que les organisateurs feraient tout pour s'assurer que les Jeux ne seraient pas annulés
  • Face à l'incertitude liée aux développements de la pandémie de Covid-19, les organisateurs ont repoussé à juin la décision sur la présence ou non de spectateurs locaux

TOKYO : Les Jeux olympiques de Tokyo-2020 pourraient avoir lieu à huis clos, a déclaré vendredi la présidente du comité d'organisation à moins de trois mois de l'événement reporté à cet été, faisant le voeu de JO "sûrs".

Seiko Hashimoto, qui a pris la tête du comité organisateur de Tokyo-2020 en février après la démission forcée de son prédécesseur à cause d'un scandale de sexisme, a affirmé que les organisateurs feraient tout pour s'assurer que les Jeux ne seraient pas annulés.

Il pourrait y avoir une "situation dans laquelle nous ne pourrions pas autoriser de spectateurs" du tout, a cependant reconnu Mme Hashimoto, ajoutant que les Jeux ne seraient un succès que si les organisateurs protégeaient "complètement" les sportifs et la population japonaise.

Face à l'incertitude liée aux développements de la pandémie de Covid-19, les organisateurs ont repoussé à juin la décision sur la présence ou non de spectateurs locaux.

Déjà, en mars, ils avaient tranché par la manière forte, en décidant d'interdire la présence des spectateurs venant de l'étranger, une première dans l'histoire.

Au Japon, Tokyo et trois autres départements sont depuis dimanche placés sous un troisième état d'urgence face à l'augmentation des cas de Covid-19, qui impose que les manifestations sportives se déroulent à huis clos.

Vœu d'un public « content »

Alors que le système hospitalier japonais est déjà sous une pression intense, Tokyo-2020 a été critiqué pour avoir demandé la collaboration de personnel médical japonais pour l'événement, et Mme Hashimoto a souligné que l'absence de spectateurs pourrait soulager la pression.

"Si l'événement (olympique) en lui-même devait changer, ce serait en ce qui concerne les spectateurs", a-t-elle jugé, notant que "c'est un domaine où l'on pourrait être en mesure de réduire les inquiétudes de la population au sujet du système hospitalier".

Pour tenter d'apaiser les inquiétudes de la population japonaise, largement en faveur d'un nouveau report ou d'une annulation, Tokyo-2020 a publié des "manuels" (Playbooks) énumérant de strictes mesures antivirus, dont une nouvelle version a été présentée mercredi.

Ces manuels sont "un signe de solidarité et de respect de la part de la communauté olympique envers nos hôtes japonais", a jugé mercredi le président du CIO, Thomas Bach.

La quarantaine pour les sportifs ne sera cependant pas exigée, et les vaccins ne seront pas obligatoires.

Seiko Hashimoto a noté que les règles continueraient à être affinées mais s'est dite convaincue que les Jeux pourraient avoir lieu de manière "sûre".

"C'est une importante responsabilité. Je veux le montrer clairement alors que nous travaillons en vue des Jeux".

Tout en disant entendre les inquiétudes de la population, Mme Hashimoto a dit espérer que le public serait en fin de compte "content" que l'événement ait lieu.

"Mon grand objectif est de préparer les Jeux de manière à ce que les gens voient les choses ainsi", a-t-elle déclaré.

« Montrer que nous sommes unis »

Quand l'événement a été reporté l'an dernier à 2021, les organisateurs ont affirmé qu'il serait la preuve que l'humanité aurait triomphé du virus, mais ce vœu semble de moins en moins réaliste alors que la situation sanitaire est toujours grave.

Les JO "montreront que le monde peut se rassembler, aussi grave que soit la situation", a dit Mme Hashimoto. "Je pense que c'est un moment où nous pouvons montrer que nous sommes unis".

Le Japon, relativement moins touché par le coronavirus que beaucoup d'autres pays, a franchi cette semaine la barre des 10.000 décès officiellement recensés depuis janvier 2020.

Mais la poussée des infections perturbe déjà les épreuves tests et de qualification et le relais de la flamme olympique, forcé de se dérouler à huis clos dans plusieurs départements.

Les organisateurs ont accepté le fait que la situation allait continuer à évoluer, et travaillent sur des simulations pour s'adapter, a précisé la présidente de l'organisation.

Seiko Hashimoto était avant de prendre la tête de Tokyo-2020 l'une des deux seules femmes ministres du gouvernement japonais, chargée des Jeux olympiques et de l'égalité hommes-femmes.

Elle a déjà une longue carrière derrière elle, tant politique - elle siège à la Chambre haute de la Diète japonaise depuis 1995 - que sportive.

Dans les années 1980-1990, elle a participé à quatre JO d'hiver comme patineuse de vitesse, décrochant une médaille de bronze aux Jeux d'Albertville (France) en 1992, et elle a aussi concouru à trois JO d'été en tant que cycliste sur piste.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.