Pour le prince héritier, l'intégrité et la passion pour les changements détermineront la réussite

Le prince héritier a révélé que le Royaume est en pourparlers pour vendre 1% de la société pétrolière publique Aramco à une société énergétique mondiale de premier plan. (Photo, Reuters)
Le prince héritier a révélé que le Royaume est en pourparlers pour vendre 1% de la société pétrolière publique Aramco à une société énergétique mondiale de premier plan. (Photo, Reuters)
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Publié le Mercredi 28 avril 2021

Pour le prince héritier, l'intégrité et la passion pour les changements détermineront la réussite

  • Le prince héritier a abordé un large éventail de sujets lors d'une apparition à l’émission télévisée Liwan Al Mudaifer sur Rotana Khalijiya
  • Il a fait le bilan des réalisations de Vision 2030 à ce jour, et décrit les étapes qui seront exécutées lors de la prochaine phase

RIYAD: Dans une longue interview télévisée à l’occasion du cinquième anniversaire de la stratégie Saoudienne Vision 2030, le prince héritier Mohammed ben Salmane a identifié l'augmentation de l'accession à la propriété et la baisse du chômage comme deux réalisations marquantes. Il a exclu l'introduction de l'impôt sur le revenu, et décrit les 15 % de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) comme une mesure temporaire.

Il a également révélé que le Royaume est en pourparlers pour vendre 1% de la société pétrolière publique Aramco à une société énergétique mondiale de premier plan. Aramco avait précédemment vendu une tranche de ses actions à la bourse saoudienne en décembre 2019, générant 29,4 milliards de dollars dans le plus grand appel public à l'épargne au monde.

Invité mardi soir sur le plateau de l’émission Liwan Al-Mudaifer, présentée par l'animateur saoudien Abdullah Al-Mudaifer et diffusée sur la chaîne de télévision Rotana Khalijiya et les médias officiels, le prince héritier a fait le bilan des réalisations de Vision 2030 à ce jour, et décrit les étapes qui seront exécutées lors de la prochaine phase.

C'est le 25 avril 2016 que le prince Mohammed ben Salmane, alors vice-prince héritier d'Arabie saoudite, dévoile un plan stratégique destiné à transformer l'économie du Royaume, réduire sa dépendance au pétrole et soutenir une «société dynamique ... caractérisée par des racines fortes et des fondations solides qui mettent l’accent sur l’islam modéré, la fierté nationale, le patrimoine saoudien ainsi que la culture islamique».

Le jour même, dans une interview accordée à la chaîne d'information Al Arabiya, il déclare que le gouvernement saoudien a établi des objectifs, des indicateurs de performance clés et ainsi que des bureaux de gestion de projet.

Cinq ans plus tard jour pour jour, le prince héritier Mohammed ben Salmane apparaît à l’émission Liwan Al Mudaifer et déclare: «Pendant vingt ans, nous avons eu un problème de logement que nous ne pouvions résoudre. Un citoyen pouvait attendre pendant 15 ans avant de recevoir un prêt ou une subvention au logement».

«Le taux de logement n'a pas augmenté au-delà de 40 et 50%. Avant Vision 2030, il était de 47%. Pendant le règne du feu roi Abdallah, en 2011, environ 11 milliards de SAR ont été alloués à ce secteur. De ces 20 à 50 milliards de SAR, seuls 2 milliards ont été distribués mais non utilisés. Le ministère du Logement n'a pas pu les transférer vers des projets existants car l’État était vraiment faible».

«Les ministères étaient dispersés. Il n’y avait pas de politique de gouvernance publique, et le ministère du Logement ne pouvait réussir sans avoir une politique générale de l’État établie en coordination avec les municipalités, la Banque centrale et le ministère des Finances pour légiférer, le secteur privé, etc.
«CES 250 milliards de SAR ont donc été retournés au Trésor, et un budget annuel a été établi. Mais le résultat est que le pourcentage de logements est passé de 47 à 60% en l'espace de quatre ans seulement, ce qui est un bon indicateur de la direction que nous prenons».

Sur la question de l'emploi, le prince héritier rappelle que le chômage en Arabie saoudite au début de Vision 2030 était d'environ 14%. «Au premier trimestre 2020, nous avons atteint 11%. A cause de la pandémie, le chômage a de nouveau augmenté. Nous étions le sixième meilleur pays du G20 en termes de performances et de taux de chômage, mais dans la dernière partie du quatrième trimestre de 2021, nous sommes revenus à 12%. Il faut briser la barrière du 11% pour atteindre 10% et quelques, jusqu'à ce que nous atteignions un meilleur taux », a-t-il déclaré.

«Dans le secteur non pétrolier, nous avons augmenté les revenus de 66 milliards de SAR à 350 milliards de SAR. Le registre du commerce prenait des jours pour délivrer un permis commercial, et devait passer par six étapes. Aujourd’hui ça prend une demi-heure. Les investissements étrangers ont aussi triplé. Le marché saoudien était bloqué entre 4 000 points et 7 000 points. Nous avons à présent dépassé la barre des 10 000 points, ce qui signifie que le secteur privé a commencé à se développer véritablement».

Le prince héritier explique qu'il s'agit d'un chiffre énorme en comparaison. «Il faudrait beaucoup de temps pour l’expliquer. La croissance économique dans le secteur non pétrolier se situait dans une moyenne qui n'était pas tout à fait ce à quoi nous aspirions. Au quatrième trimestre de 2019, lorsque l'économie non pétrolière a augmenté d'environ 4,5%, et sans la pandémie de 2020, aurait dépassé les 5%. Nous espérons retrouver ces niveaux cette année et les années à venir, et encore plus à l’avenir».

Au sujet de la décision temporaire du 1er juillet de l'année dernière de tripler la taxe sur la valeur ajoutée à 15%, le prince héritier Mohammed ben Salmane confie que «cette étape a été douloureuse pour moi sur le plan personnel, car je ne veux jamais nuire au citoyen saoudien de quelque manière que ce soit. Mais mon travail principal est de garantir et de construire l’avenir des citoyens sur un long terme, pour les vingt à trente prochaines années».

«L'une des mesures pour éviter d'annuler les indemnités ou de réduire les salaires était d'augmenter la TVA à 15%. Bien entendu, c’est une mesure douloureuse. La dernière chose que je veux faire est de nuire aux citoyens saoudiens. Je n'ai aucun intérêt à faire du tort à qui que ce soit. Mais ce que je veux, c'est que notre patrie soit forte et que nos citoyens soient heureux et prospèrent. Il est de mon devoir de bâtir pour eux un avenir à long terme qui continuera de grandir, au lieu de me contenter de les satisfaire pendant trois ou quatre ans et épuiser les réserves nationales, censées bâtir un avenir meilleur», poursuit-il.

«Il y a eu plusieurs décisions, dont notamment celle de la TVA. C’est une décision temporaire. La mesure va durer un an, cinq au maximum, puis les choses reviendront à la normale. Nous visons qu'elle se situe entre 5 et 10%, seulement jusqu'à ce que nous rétablissions notre équilibre après la pandémie. Ceci dépend de de la situation économique ou des imprévus, mais au maximum cinq, et au minimum un an».

Le mois dernier, alors qu’il dévoilait un nouveau programme qui vise à renforcer les partenariats public-privé, le prince héritier Mohammed ben Salmane a annoncé que le Royaume dépensera plus au cours des 10 prochaines années qu'il ne l'a fait au cours des 300 dernières années. Lors de l'annonce du programme, nommé Shareek (partenaire), il a indiqué qu’Aramco compte mener des investissements dans le secteur privé à hauteur de 5 billions de riyals (1,3 billion de dollars) d'ici 2030.

Mardi, il a confirmé qu’«il y a des discussions sur l'acquisition de 1% d'Aramco par l'une des principales sociétés énergétiques mondiales, et ce sera un accord très important pour stimuler les ventes d'Aramco dans ce pays», mais il n'a pas nommé ni l'entreprise ni le pays. Une nouvelle vente de parts d'Aramco à des investisseurs internationaux pourrait avoir lieu dans un an ou deux, ajoute-t-il.

Sur le sujet du Fonds souverain, le Fonds d'investissement public (FIP), le prince héritier Mohammed ben Salmane a indiqué: «Notre objectif est de faire en sorte que le fonds atteigne la croissance. Nous visons à augmenter les actifs du fonds à 10 billions de SR en 2030».

Dans le cadre du plan stratégique la Vision 2030, l'Arabie saoudite a lancé un grand nombre de projets de plusieurs milliards de dollars qui visent à la placer sur la carte en tant qu'acteur principal dans le monde des initiatives d'innovation, de technologie et de jeunesse. Les revenus non pétroliers du Royaume ont augmenté de plus de 200% depuis le lancement de la Vision 2030. «Si nous regardons en arrière, le pétrole a contribué au développement notre pays pendant des décennies, nous avons donc toujours eu cette impression de dépendre seulement du pétrole. Mais la croissance de la population ne pourra pas dépendre de la production pétrolière au rythme auquel nous menons», a expliqué le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Il a ainsi souligné que les revenus pétroliers de l’Arabie saoudite commencent à ne plus suffire pour subvenir aux besoins de la population croissante, une réalité qui a été le moteur de l’annonce du plan de réforme de la Vision 2030 dans le but de diversifier l’économie. «Nous sommes passés d'une population de 2 à 3 millions d'habitants à près de 20 millions depuis la découverte du pétrole. Donc, les revenus pétroliers couvrent à peine les besoins et le mode de vie auxquels nous nous sommes habitués depuis les années 60, 70, 80 et 90. Par conséquent, si nous avions continué sur la même trajectoire, la croissance démographique aurait sans doute affecté dans les vingt, ou même les dix prochaines années, la qualité de vie à laquelle nous nous sommes habitués les cinquante dernières années», affirme-t-il.

Le prince héritier a par ailleurs déclaré que le deuxième besoin du plan de réforme était les nombreuses opportunités au Royaume dans différents secteurs autres que le secteur pétrolier.

«Dans le secteur minier dans le tourisme, dans les services, dans la logistique, dans l’investissement, etc. même si nous n’avions pas eu de problème en termes de pétrole, il y aurait quand même un enthousiasme et une grande volonté pour ces catalyseurs dont nous voulons profiter en tant que Saoudiens, pour notre pays bien-aimé», a-t-il soutenu.

«Je pense que c'était le principal objectif de la Vision 2030, afin d'éliminer les défis auxquels nous sommes confrontés et de profiter des opportunités inexploitées qui peuvent constituer 90% de notre situation aujourd'hui, et nous pouvons continuer de croître, de prospérer et d’être compétitifs au niveau mondial».

 «Le pétrole est toujours la principale source de revenus de l'État. Mon intention est de m'assurer que le pays est en sécurité, hors de danger et qu'il a un avenir meilleur à espérer», ajoute-il.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a également salué les progrès réalisés en matière de protection de l'environnement, soulignant que la couverture végétale du Royaume a augmenté de 40% au cours des quatre dernières années, ce qui aura probablement un impact direct sur le tourisme et les investissements étrangers. C’est un exploit étant donné que, comme l'a précisé le prince héritier, le secteur du tourisme à lui seul devrait créer 3 millions d'emplois d'ici 2030.

Malgré une année 2020 difficile à cause de la pandémie du coronavirus, le prince héritier Mohammed ben Salmane affirme qu'il croit vraiment que l'Arabie saoudite se retrouve fermement en croissance. «Nous sommes sur le point d'atteindre les objectifs généraux de la Vision 2030. Nous sommes sur la bonne voie. Nous verrons certainement un fort rebond de nos performances économiques et de nos réalisations cette année», a-t-il assuré.

Revenant sur l'ère qui a précédé Vision 2030, il a décrit 2015 comme une année particulièrement difficile. «Nous avons apporté de sérieux changements à de nombreux ministères et secteurs gouvernementaux, en particulier la sécurité et l'économie en modifiant les stratégies et en imposant les programmes de la Vision 2030. L'absence d'une structure étatique forte était l'un des principaux défis auxquels nous avons été confrontés en 2015», reconnaît-il.

«Nous avons réussi à restructurer divers ministères en créant de nouveaux conseils. La chose la plus importante à avoir est l'intégrité et la passion lors de ces changements».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Autrefois prospère, Hong Kong peine aujourd'hui à combler ses déficits publics

Cette photo prise le 21 février 2025 montre une vue aérienne d'immeubles d'habitation dans le quartier de Kai Tak à Hong Kong. Hong Kong est confronté à son test fiscal le plus difficile depuis trois décennies, après trois années de déficits colossaux, et les experts exhortent le gouvernement à procéder à des coupes prudentes alors que l'économie vacille. (Photo par Peter PARKS / AFP)
Cette photo prise le 21 février 2025 montre une vue aérienne d'immeubles d'habitation dans le quartier de Kai Tak à Hong Kong. Hong Kong est confronté à son test fiscal le plus difficile depuis trois décennies, après trois années de déficits colossaux, et les experts exhortent le gouvernement à procéder à des coupes prudentes alors que l'économie vacille. (Photo par Peter PARKS / AFP)
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  • Le territoire chinois, connu pour sa fiscalité avantageuse, a enregistré une série de déficits annuels de plus de 15 milliards d'euros sur trois des quatre dernières années.
  • Singapour et Hong Kong ont toutes deux connu d'importants déficits en 2020. Mais contrairement au territoire chinois, la cité-État a depuis lors maîtrisé ses dépenses et dépassé ses objectifs budgétaires.

HONG-KONG : Malgré sa traditionnelle réputation d'opulent centre financier, Hong Kong se retrouve confrontée à une situation budgétaire la plus difficile en trois décennies, avec des déficits difficiles à juguler alors que l'économie vacille.

Le territoire chinois, connu pour sa fiscalité avantageuse, a enregistré une série de déficits annuels de plus de 15 milliards d'euros sur trois des quatre dernières années, sans toutefois atteindre les 252 milliards de dollars hongkongais (30,9 milliards d'euros) de l'exercice fiscal 2020-2021, en pleine pandémie de Covid-19.

La dernière série de déficits à Hong Kong remontait à la période post-crise financière asiatique de la fin des années 1990.

Avant de dévoiler son prochain budget mercredi, Paul Chan, le secrétaire aux Finances de la région administrative spéciale (RAS) de Chine, a déclaré être convaincu que Hong Kong renouera avec les excédents d'ici environ trois ans, à mesure que les dépenses publiques se stabiliseront.

Mais pour Anthony Cheung, ancien secrétaire aux Transports et au Logement, la situation n'est « pas seulement due aux cycles économiques » provoqués par la pandémie de Covid-19 : « Si l'on compare Hong Kong à d'autres économies de la région, comme Singapour, ces dernières s'en sortent beaucoup mieux. »

Singapour et Hong Kong ont toutes deux connu d'importants déficits en 2020. Mais contrairement au territoire chinois, la cité-État a depuis lors maîtrisé ses dépenses et dépassé ses objectifs budgétaires.

- Crise foncière -

Victime de la crise qui touche ses promoteurs immobiliers, Hong Kong se retrouve face à une équation délicate pour réduire ses dépenses, alors que la Chine, dont la croissance ralentit, est confrontée à des tensions commerciales croissantes avec les États-Unis de Donald Trump.

La Loi fondamentale de Hong Kong, qui fait office de Constitution, impose au gouvernement local de « s'efforcer d'atteindre l'équilibre budgétaire », vestige de la période coloniale britannique durant laquelle le marché a pu rester pratiquement à l'abri de l'intervention de l'État.

Après sa rétrocession à la Chine en 1997, Hong Kong a continué à maintenir les impôts à un faible niveau et a rempli ses caisses grâce aux recettes foncières.

Cependant, les promoteurs immobiliers rencontrent des difficultés depuis plusieurs années et Hong Kong n'a perçu que 2,4 milliards d'euros de recettes foncières en 2021, contre un pic de plus de 20 milliards en 2018.

Selon Yang Liu, professeur associé de finance à l'université de Hong Kong, ce déclin représente « la majorité de la baisse des revenus » de la ville. « Nous avons un marché foncier très inactif et des prix de l'immobilier en baisse », souligne-t-il auprès de l'AFP.

Hong Kong dispose encore d'une bonne quantité de réserves et sa dette publique reste faible par rapport à la plupart des économies du monde, ce qui lui permet d'emprunter facilement sur les marchés.

- Moins de fonctionnaires ? -

Mais les déficits accumulés ces dernières années ont alimenté le débat sur la manière de dépenser moins.

Le budget que doit dévoiler le secrétaire aux Finances devrait afficher un déficit inférieur à 100 milliards de dollars de Hong Kong (12,25 milliards d'euros).

Edmund Wong, membre du Conseil législatif de Hong Kong, a mis en garde contre une baisse des salaires des fonctionnaires, qui, selon lui, pourrait inciter les employeurs du secteur privé à faire de même.

Il a néanmoins exhorté le gouvernement à réduire ses dépenses, estimant auprès de l'AFP que des coupes « considérables » dans les effectifs de fonctionnaires sont possibles « à long terme ».

Les autorités ont indiqué qu'elles poursuivraient un plan massif d'infrastructures dans le nord de Hong Kong, mais ont renoncé à un autre projet de création d'îles artificielles.

Les déficits pourraient également amener Hong Kong à reconsidérer ses sources de revenus, bien que les discussions passées concernant l'élargissement de la taxation des biens et services n'aient pas abouti.

Pour dynamiser son économie, Hong Kong cherche des opportunités dans la région du Moyen-Orient et d'Asie du Sud-Est.

Mais selon l'ex-ministre Cheung, la richesse du territoire dépend du regard que les investisseurs portent sur son statut de plaque tournante de l'économie régionale et mondiale.

La réputation internationale de Hong Kong a souffert de la répression des manifestations pro-démocratie en 2019 par Pékin, qui a imposé une loi sur la sécurité nationale l'année suivante.

« Nous devons continuer à présenter Hong Kong comme une ville qui accueille toutes sortes de points de vue et de personnes, tant qu'elles restent dans les limites de la législation sur la sécurité nationale », plaide M. Cheung. 


Trump renforce les restrictions sur les investissements chinois dans des secteurs jugés stratégiques

L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ». (Photo AFP)
L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ». (Photo AFP)
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  • Ce mémo a pour objectif « de promouvoir les investissements étrangers tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis, en particulier contre les menaces posées par des adversaires étrangers tels que la Chine »
  • Le CFIUS est un panel chargé d'évaluer les conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis des rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers.

WASHINGTON : Donald Trump a signé un mémo visant à freiner les investissements chinois dans des secteurs stratégiques américains, dont la technologie et les infrastructures critiques, une initiative fermement dénoncée samedi par Pékin qui la juge « discriminatoire ».

Ce mémo a pour objectif « de promouvoir les investissements étrangers tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis, en particulier contre les menaces posées par des adversaires étrangers tels que la Chine », a précisé vendredi soir la Maison-Blanche sur son site.

L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ».

La Maison-Blanche accuse également « certains adversaires étrangers », dont la Chine, d'investir dans des entreprises américaines afin « d'obtenir des technologies de pointe et de la propriété intellectuelle ».

Le nouvel exécutif américain compte solliciter la Commission aux investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) afin « de restreindre les investissements chinois dans les secteurs stratégiques américains tels que la technologie, les infrastructures critiques, la santé, l'agriculture, l'énergie, les matières premières et autres », ajoute la Maison-Blanche.

Le CFIUS est un panel chargé d'évaluer les conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis des rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers.

« Cette façon de faire des États-Unis élargit abusivement le concept de sécurité nationale, est discriminatoire et portera gravement atteinte à la confiance des entreprises chinoises désirant investir aux États-Unis », a dénoncé samedi un porte-parole du ministère chinois du Commerce.

Dans un communiqué, il a exhorté Washington à « respecter les lois de l'économie de marché et à cesser de politiser et d'instrumentaliser les questions économiques et commerciales ».

« La Chine suivra de près l'évolution de la situation aux États-Unis et prendra les mesures nécessaires pour défendre ses droits et intérêts légitimes », a-t-il conclu.

Cette décision du président américain intervient alors que les deux plus grandes économies du monde sont déjà en proie à des tensions commerciales.

Début février, Donald Trump a imposé 10 % de droits de douane supplémentaires, en plus de ceux déjà existants, sur les produits en provenance de Chine. Toutefois, il a estimé mercredi qu'un accord commercial avec Pékin était « possible ».


Lucid dévoile le Lucid Air Sapphire unique en son genre lors de la réunion de la Saudi Cup

Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
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  • ce véhicule exclusif est plus qu'un simple symbole de triomphe ; il représente une célébration du leadership du Royaume en matière de durabilité, d'innovation et d'excellence mondiale. » a déclaré Faisal Sultan, vice-président de Lucid Middle East.
  • Le véhicule sera offert au vainqueur de la Coupe d'Arabie saoudite.

RIYADH : Lucid a dévoilé sa Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, exclusivement conçue et construite pour le vainqueur de la course la plus lucrative du monde, la Saudi Cup 2025.

Faisal Sultan, vice-président de Lucid Middle East, a déclaré : « Présenté comme une récompense spéciale au vainqueur de la Saudi Cup, ce véhicule exclusif est plus qu'un simple symbole de triomphe ; il représente une célébration du leadership du Royaume en matière de durabilité, d'innovation et d'excellence mondiale. »

Lors de son discours, qui a eu lieu le premier jour de la Saudi Cup à l'hippodrome King Abdulaziz de Riyad, M. Sultan a ajouté : « J'ai également le privilège de présenter une création qui illustre l'apogée de ce que Lucid peut réaliser : Le premier Lucid Air Sapphire unique au monde ».

Le véhicule est doté d'une finition lavande, d'un système à trois moteurs et d'une dynamique de conduite offrant une puissance de 1 234 chevaux, ainsi que des freins en carbone-céramique.

M. Sultan a déclaré que le dévoilement de ce véhicule était le résultat du partenariat entre Lucid et la Saudi Cup.

Le vainqueur de la course de la Saudi Cup, qui aura lieu le 22 février, recevra 20 millions de dollars, ainsi que le véhicule.

M. Sultan a également dévoilé le dernier modèle de Lucid, le Lucid Gravity SUV, et a ajouté : « Les débuts du Lucid Gravity SUV à la Saudi Cup reflètent la vision commune de Lucid et son soutien à la vision audacieuse du Royaume pour l'avenir.

« Il est particulièrement approprié que ce véhicule révolutionnaire soit maintenant disponible dans ce pays, une nation qui se tient à la pointe de l'innovation et de la durabilité grâce à la Vision 2030. »

La Saudi Cup est un événement équestre de deux jours qui réunit certains des meilleurs jockeys du monde sur l'hippodrome King Abdulaziz, dont la cagnotte s'élève à plus de 38 millions de dollars.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com