Pour le prince héritier, l'intégrité et la passion pour les changements détermineront la réussite

Le prince héritier a révélé que le Royaume est en pourparlers pour vendre 1% de la société pétrolière publique Aramco à une société énergétique mondiale de premier plan. (Photo, Reuters)
Le prince héritier a révélé que le Royaume est en pourparlers pour vendre 1% de la société pétrolière publique Aramco à une société énergétique mondiale de premier plan. (Photo, Reuters)
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Publié le Mercredi 28 avril 2021

Pour le prince héritier, l'intégrité et la passion pour les changements détermineront la réussite

  • Le prince héritier a abordé un large éventail de sujets lors d'une apparition à l’émission télévisée Liwan Al Mudaifer sur Rotana Khalijiya
  • Il a fait le bilan des réalisations de Vision 2030 à ce jour, et décrit les étapes qui seront exécutées lors de la prochaine phase

RIYAD: Dans une longue interview télévisée à l’occasion du cinquième anniversaire de la stratégie Saoudienne Vision 2030, le prince héritier Mohammed ben Salmane a identifié l'augmentation de l'accession à la propriété et la baisse du chômage comme deux réalisations marquantes. Il a exclu l'introduction de l'impôt sur le revenu, et décrit les 15 % de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) comme une mesure temporaire.

Il a également révélé que le Royaume est en pourparlers pour vendre 1% de la société pétrolière publique Aramco à une société énergétique mondiale de premier plan. Aramco avait précédemment vendu une tranche de ses actions à la bourse saoudienne en décembre 2019, générant 29,4 milliards de dollars dans le plus grand appel public à l'épargne au monde.

Invité mardi soir sur le plateau de l’émission Liwan Al-Mudaifer, présentée par l'animateur saoudien Abdullah Al-Mudaifer et diffusée sur la chaîne de télévision Rotana Khalijiya et les médias officiels, le prince héritier a fait le bilan des réalisations de Vision 2030 à ce jour, et décrit les étapes qui seront exécutées lors de la prochaine phase.

C'est le 25 avril 2016 que le prince Mohammed ben Salmane, alors vice-prince héritier d'Arabie saoudite, dévoile un plan stratégique destiné à transformer l'économie du Royaume, réduire sa dépendance au pétrole et soutenir une «société dynamique ... caractérisée par des racines fortes et des fondations solides qui mettent l’accent sur l’islam modéré, la fierté nationale, le patrimoine saoudien ainsi que la culture islamique».

Le jour même, dans une interview accordée à la chaîne d'information Al Arabiya, il déclare que le gouvernement saoudien a établi des objectifs, des indicateurs de performance clés et ainsi que des bureaux de gestion de projet.

Cinq ans plus tard jour pour jour, le prince héritier Mohammed ben Salmane apparaît à l’émission Liwan Al Mudaifer et déclare: «Pendant vingt ans, nous avons eu un problème de logement que nous ne pouvions résoudre. Un citoyen pouvait attendre pendant 15 ans avant de recevoir un prêt ou une subvention au logement».

«Le taux de logement n'a pas augmenté au-delà de 40 et 50%. Avant Vision 2030, il était de 47%. Pendant le règne du feu roi Abdallah, en 2011, environ 11 milliards de SAR ont été alloués à ce secteur. De ces 20 à 50 milliards de SAR, seuls 2 milliards ont été distribués mais non utilisés. Le ministère du Logement n'a pas pu les transférer vers des projets existants car l’État était vraiment faible».

«Les ministères étaient dispersés. Il n’y avait pas de politique de gouvernance publique, et le ministère du Logement ne pouvait réussir sans avoir une politique générale de l’État établie en coordination avec les municipalités, la Banque centrale et le ministère des Finances pour légiférer, le secteur privé, etc.
«CES 250 milliards de SAR ont donc été retournés au Trésor, et un budget annuel a été établi. Mais le résultat est que le pourcentage de logements est passé de 47 à 60% en l'espace de quatre ans seulement, ce qui est un bon indicateur de la direction que nous prenons».

Sur la question de l'emploi, le prince héritier rappelle que le chômage en Arabie saoudite au début de Vision 2030 était d'environ 14%. «Au premier trimestre 2020, nous avons atteint 11%. A cause de la pandémie, le chômage a de nouveau augmenté. Nous étions le sixième meilleur pays du G20 en termes de performances et de taux de chômage, mais dans la dernière partie du quatrième trimestre de 2021, nous sommes revenus à 12%. Il faut briser la barrière du 11% pour atteindre 10% et quelques, jusqu'à ce que nous atteignions un meilleur taux », a-t-il déclaré.

«Dans le secteur non pétrolier, nous avons augmenté les revenus de 66 milliards de SAR à 350 milliards de SAR. Le registre du commerce prenait des jours pour délivrer un permis commercial, et devait passer par six étapes. Aujourd’hui ça prend une demi-heure. Les investissements étrangers ont aussi triplé. Le marché saoudien était bloqué entre 4 000 points et 7 000 points. Nous avons à présent dépassé la barre des 10 000 points, ce qui signifie que le secteur privé a commencé à se développer véritablement».

Le prince héritier explique qu'il s'agit d'un chiffre énorme en comparaison. «Il faudrait beaucoup de temps pour l’expliquer. La croissance économique dans le secteur non pétrolier se situait dans une moyenne qui n'était pas tout à fait ce à quoi nous aspirions. Au quatrième trimestre de 2019, lorsque l'économie non pétrolière a augmenté d'environ 4,5%, et sans la pandémie de 2020, aurait dépassé les 5%. Nous espérons retrouver ces niveaux cette année et les années à venir, et encore plus à l’avenir».

Au sujet de la décision temporaire du 1er juillet de l'année dernière de tripler la taxe sur la valeur ajoutée à 15%, le prince héritier Mohammed ben Salmane confie que «cette étape a été douloureuse pour moi sur le plan personnel, car je ne veux jamais nuire au citoyen saoudien de quelque manière que ce soit. Mais mon travail principal est de garantir et de construire l’avenir des citoyens sur un long terme, pour les vingt à trente prochaines années».

«L'une des mesures pour éviter d'annuler les indemnités ou de réduire les salaires était d'augmenter la TVA à 15%. Bien entendu, c’est une mesure douloureuse. La dernière chose que je veux faire est de nuire aux citoyens saoudiens. Je n'ai aucun intérêt à faire du tort à qui que ce soit. Mais ce que je veux, c'est que notre patrie soit forte et que nos citoyens soient heureux et prospèrent. Il est de mon devoir de bâtir pour eux un avenir à long terme qui continuera de grandir, au lieu de me contenter de les satisfaire pendant trois ou quatre ans et épuiser les réserves nationales, censées bâtir un avenir meilleur», poursuit-il.

«Il y a eu plusieurs décisions, dont notamment celle de la TVA. C’est une décision temporaire. La mesure va durer un an, cinq au maximum, puis les choses reviendront à la normale. Nous visons qu'elle se situe entre 5 et 10%, seulement jusqu'à ce que nous rétablissions notre équilibre après la pandémie. Ceci dépend de de la situation économique ou des imprévus, mais au maximum cinq, et au minimum un an».

Le mois dernier, alors qu’il dévoilait un nouveau programme qui vise à renforcer les partenariats public-privé, le prince héritier Mohammed ben Salmane a annoncé que le Royaume dépensera plus au cours des 10 prochaines années qu'il ne l'a fait au cours des 300 dernières années. Lors de l'annonce du programme, nommé Shareek (partenaire), il a indiqué qu’Aramco compte mener des investissements dans le secteur privé à hauteur de 5 billions de riyals (1,3 billion de dollars) d'ici 2030.

Mardi, il a confirmé qu’«il y a des discussions sur l'acquisition de 1% d'Aramco par l'une des principales sociétés énergétiques mondiales, et ce sera un accord très important pour stimuler les ventes d'Aramco dans ce pays», mais il n'a pas nommé ni l'entreprise ni le pays. Une nouvelle vente de parts d'Aramco à des investisseurs internationaux pourrait avoir lieu dans un an ou deux, ajoute-t-il.

Sur le sujet du Fonds souverain, le Fonds d'investissement public (FIP), le prince héritier Mohammed ben Salmane a indiqué: «Notre objectif est de faire en sorte que le fonds atteigne la croissance. Nous visons à augmenter les actifs du fonds à 10 billions de SR en 2030».

Dans le cadre du plan stratégique la Vision 2030, l'Arabie saoudite a lancé un grand nombre de projets de plusieurs milliards de dollars qui visent à la placer sur la carte en tant qu'acteur principal dans le monde des initiatives d'innovation, de technologie et de jeunesse. Les revenus non pétroliers du Royaume ont augmenté de plus de 200% depuis le lancement de la Vision 2030. «Si nous regardons en arrière, le pétrole a contribué au développement notre pays pendant des décennies, nous avons donc toujours eu cette impression de dépendre seulement du pétrole. Mais la croissance de la population ne pourra pas dépendre de la production pétrolière au rythme auquel nous menons», a expliqué le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Il a ainsi souligné que les revenus pétroliers de l’Arabie saoudite commencent à ne plus suffire pour subvenir aux besoins de la population croissante, une réalité qui a été le moteur de l’annonce du plan de réforme de la Vision 2030 dans le but de diversifier l’économie. «Nous sommes passés d'une population de 2 à 3 millions d'habitants à près de 20 millions depuis la découverte du pétrole. Donc, les revenus pétroliers couvrent à peine les besoins et le mode de vie auxquels nous nous sommes habitués depuis les années 60, 70, 80 et 90. Par conséquent, si nous avions continué sur la même trajectoire, la croissance démographique aurait sans doute affecté dans les vingt, ou même les dix prochaines années, la qualité de vie à laquelle nous nous sommes habitués les cinquante dernières années», affirme-t-il.

Le prince héritier a par ailleurs déclaré que le deuxième besoin du plan de réforme était les nombreuses opportunités au Royaume dans différents secteurs autres que le secteur pétrolier.

«Dans le secteur minier dans le tourisme, dans les services, dans la logistique, dans l’investissement, etc. même si nous n’avions pas eu de problème en termes de pétrole, il y aurait quand même un enthousiasme et une grande volonté pour ces catalyseurs dont nous voulons profiter en tant que Saoudiens, pour notre pays bien-aimé», a-t-il soutenu.

«Je pense que c'était le principal objectif de la Vision 2030, afin d'éliminer les défis auxquels nous sommes confrontés et de profiter des opportunités inexploitées qui peuvent constituer 90% de notre situation aujourd'hui, et nous pouvons continuer de croître, de prospérer et d’être compétitifs au niveau mondial».

 «Le pétrole est toujours la principale source de revenus de l'État. Mon intention est de m'assurer que le pays est en sécurité, hors de danger et qu'il a un avenir meilleur à espérer», ajoute-il.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a également salué les progrès réalisés en matière de protection de l'environnement, soulignant que la couverture végétale du Royaume a augmenté de 40% au cours des quatre dernières années, ce qui aura probablement un impact direct sur le tourisme et les investissements étrangers. C’est un exploit étant donné que, comme l'a précisé le prince héritier, le secteur du tourisme à lui seul devrait créer 3 millions d'emplois d'ici 2030.

Malgré une année 2020 difficile à cause de la pandémie du coronavirus, le prince héritier Mohammed ben Salmane affirme qu'il croit vraiment que l'Arabie saoudite se retrouve fermement en croissance. «Nous sommes sur le point d'atteindre les objectifs généraux de la Vision 2030. Nous sommes sur la bonne voie. Nous verrons certainement un fort rebond de nos performances économiques et de nos réalisations cette année», a-t-il assuré.

Revenant sur l'ère qui a précédé Vision 2030, il a décrit 2015 comme une année particulièrement difficile. «Nous avons apporté de sérieux changements à de nombreux ministères et secteurs gouvernementaux, en particulier la sécurité et l'économie en modifiant les stratégies et en imposant les programmes de la Vision 2030. L'absence d'une structure étatique forte était l'un des principaux défis auxquels nous avons été confrontés en 2015», reconnaît-il.

«Nous avons réussi à restructurer divers ministères en créant de nouveaux conseils. La chose la plus importante à avoir est l'intégrité et la passion lors de ces changements».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


France: forte contraction de l'activité du secteur privé en novembre, selon l'indice PMI Flash

Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
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  • "De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué
  • "Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB

PARIS: L'activité du secteur privé français a enregistré en novembre sa plus forte contraction depuis janvier, avec un indice PMI Flash en recul pour le troisième mois consécutif, indiquent vendredi l'agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB), qui calculent cet indice.

Le PMI Flash s'est établi à 44,8 en novembre, au plus bas depuis dix mois, contre 48,1 en octobre.

"De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué.

"Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB.

La production a ainsi "fortement baissé" dans le secteur manufacturier, avec un taux de contraction le plus élevé depuis décembre 2023. Les fabricants attribuent cette baisse de l’activité à plusieurs facteurs, dont la faiblesse des secteurs automobile, cosmétique et du BTP, ainsi qu’une conjoncture morose sur les marchés étrangers.

"Les prestataires de services ont quant à eux mentionné un manque de visibilité économique et politique, se traduisant par une plus grande réticence des clients à engager des dépenses". L'activité "a ainsi enregistré son plus fort recul depuis janvier dernier" dans les services.

Le volume des nouvelles affaires s'est lui aussi contracté en novembre, une baisse qui est "la plus marquée depuis quatre ans". Cette tendance "reflète principalement une forte diminution des nouvelles commandes dans l’industrie manufacturière".

Le recul global des ventes "s’explique également par un très fort repli de la demande étrangère, les tensions géopolitiques et l’affaiblissement de la demande en provenance des Etats-Unis", qui ont entraîné "la plus forte contraction des nouvelles affaires à l’export depuis mai 2020".

Les perspectives d’activité pour les douze prochains mois "sont orientées à la baisse pour la première fois depuis mai 2020" dans le secteur privé en novembre, car de nombreuses entreprises craignent que la faiblesse prolongée de la demande soit synonyme d'une contraction de l'activité au cours de 2025.

Les répondants à cette enquête expliquent leur pessimisme par "le climat d’incertitude actuel, engendré notamment par la morosité de la conjoncture économique", et "par la fermeture d’entreprises et la faiblesse des secteurs de l’automobile et du BTP".

S&P et HCOB relèvent toutefois "une tendance favorable" sur un point: "l'emploi est reparti à la hausse", avec un taux de création de postes à un plus haut depuis six mois, "exclusivement" dû à une augmentation des effectifs dans les services.


450 000 emplois dans le secteur saoudien du divertissement d'ici 2030, selon le ministère de l'Investissement

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
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  • L'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année
  • La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut

RIYAD: Le secteur du divertissement en Arabie saoudite devrait créer 450 000 emplois et pourrait contribuer à hauteur de 4,2% au produit intérieur brut du pays d'ici à 2030, selon un nouveau rapport.

Dans son dernier communiqué, le ministère de l'Investissement du Royaume indique que l'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année, ce qui représente une augmentation de 13% par rapport aux trois mois précédents.

Le ministère a ajouté que le nombre total de permis d'investissement délivrés dans le secteur du divertissement entre 2020 et la fin du troisième trimestre s'élevait à 303.

«Conformément à l’initiative saoudienne Vision 2030, l'Arabie saoudite vise à diversifier son économie et à améliorer la qualité de vie en promouvant le tourisme et la culture saoudienne à l'échelle internationale pour attirer les visiteurs. Le secteur du divertissement est un pilier crucial pour atteindre ces objectifs ambitieux, en se concentrant sur l'amélioration de la qualité de vie à travers diverses activités culturelles et de divertissement», a déclaré le ministère de l'Investissement.

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

En 2016, l'Arabie saoudite a créé l'Autorité générale pour le divertissement en vue de stimuler l'industrie du divertissement et des loisirs. Depuis, le Royaume a connu des développements notables, notamment la réouverture de salles de cinéma en 2018.

Selon le rapport, l'Arabie saoudite a délivré 2 189 permis dans le secteur du divertissement au cours des cinq dernières années.

Le Royaume a également accueilli 26 000 événements au cours des cinq dernières années, attirant plus de 75 millions de participants.

Le ministère a ajouté que l'essor du secteur du divertissement catalysait également la croissance du secteur du tourisme dans le Royaume.

Le rapport indique que le nombre de touristes entrants dans l'industrie du divertissement a atteint 6,2 millions en 2023, ce qui représente une augmentation de 153,3% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes entrants dans l'industrie du divertissement ont atteint 4 milliards de riyals saoudiens (1,07 milliard de dollars; 1 dollar = 0,95 euro) en 2023, soit une augmentation de 29,03% par rapport à l'année précédente.

«Le secteur du divertissement est un domaine vital et dynamique du Royaume, agissant comme un catalyseur pour le secteur du tourisme. En accueillant divers événements et activités, il stimule le tourisme et attire les visiteurs, ce qui se traduit par une augmentation des dépenses touristiques et un renforcement de l'économie locale», a déclaré le ministère de l'Investissement.

En 2023, le secteur du divertissement a attiré 35 millions de touristes locaux, soit une augmentation de 17% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes locaux en 2023 étaient de 4,7 millions de riyals saoudiens, ce qui représente une baisse marginale de 8,5% par rapport à l'année précédente.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Black Friday, moment privilégié pour les cadeaux de Noël, réjouit les e-commerçants et désespère les indépendants

Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
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  • Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG)

PARIS: Dépassé, le lèche-vitrine des boutiques enguirlandées de Noël? Faire ses cadeaux durant le Black Friday séduit désormais les consommateurs, une tendance mettant au défi logistique les acteurs de la vente en ligne, et désespérant les commerces indépendants.

Loriane, 26 ans, achète ses cadeaux de Noël pendant le Black Friday car "les offres sont plus intéressantes, ça permet de faire de plus beaux cadeaux", justifie auprès de l'AFP la jeune femme, qui travaille au ministère de l’Intérieur. Pareil pour Marlène, 53 ans, salariée d'Orange, qui recherche "les meilleures offres". Son collègue Julien, 42 ans, confirme : "En boutique l’année dernière, les gens se pressaient plus pour le Black Friday qu'à Noël".

Né aux États-Unis, le Black Friday a été introduit en France par Amazon "il y a à peu près 15 ans", rappelle à l’AFP Frédéric Duval, le directeur général d'Amazon.fr.

Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG).

Les consommateurs plébiscitent le "large choix de produits, les prix bas et la livraison rapide", selon M. Duval.

Cet événement commercial est toujours lancé le vendredi après Thanksgiving, et se tiendra cette année le 29 novembre.

- Black Month -

"Aujourd’hui, le plus gros mois pour la consommation, c’est novembre" plutôt que décembre, abonde Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), qui juge auprès de l'AFP que ce phénomène "a cinq, six ans".

Evénement devenu phare de la vente en ligne, le Black Friday oblige les logisticiens à s'adapter pour faire face à l'afflux colossal de colis.

A titre d'exemple, en 2022, sur la semaine qui a suivi le Black Friday, La Poste avait livré 13,7 millions de colis. Elle en attend "16 millions en 2024", chiffre Jean-Yves Gras, le directeur général de Colissimo.

Certains entrepôts passent dès le mois de novembre "en trois-huit, sept jours sur sept, le dimanche et la nuit", comme à Cdiscount, décrit à l'AFP son PDG Thomas Métivier.

Les équipes sont massivement reforcées: Amazon recrute ainsi 8.000 saisonniers pour novembre-décembre.

Le défi est également technologique, comme pour Cdiscount, dont le site est visité par 10 millions de clients ce jour-là, contre 17 millions par mois en temps normal. "De loin la plus grosse journée de l’année en termes de trafic et d’achats", ce qui conduit les équipes à réaliser des crash-tests pour éprouver la robustesse de leur site internet, raconte M. Métivier.

Au fil des ans, le Black Friday est devenu une "Black Month", constate Quentin Benault, directeur général délégué de Mondial Relay, qui explique que les commerçants proposent des promotions dès le début du mois de novembre. Un soulagement pour les acteurs de l'e-commerce, car cela leur permet de lisser la charge logistique sur un mois plutôt qu'un seul jour.

- "Ça tue le commerce" -

Mais le Black Friday ne fait pas que des heureux. L’Union des Fabricants (Unifab), qui défend la propriété intellectuelle des industriels, alerte : cette période marquée par une profusion de colis en circulation "est une aubaine pour les contrefacteurs", leurs produits passant plus facilement entre les gouttes des contrôles.

"Plus de 8 millions de jeux et de jouets de contrefaçon ont été saisis par les douanes en 2023, la majorité au moment du Black Friday", rappelle sa directrice générale Delphine Sarfati-Sobreira à l'AFP.

Le Black Friday "tue la notion du commerce", déplore aussi Thibaut Ringo, directeur général d'Altermundi, un réseau de boutiques prônant une consommation responsable. "Le consommateur n’attend qu’une chose : qu'on fasse des remises mais nous, les commerçants indépendants, on ne peut pas s'aligner", se désole-t-il.

La Confédération des commerçants de France s'indigne, elle aussi, et met en garde contre des remises "pouvant être basées sur des prix de référence artificiels" et "des stocks spécifiques de moindre qualité proposés à prix cassés". Contre cette "concurrence déloyale", elle appelle à "mieux protéger [les] petits commerçants, qui font vivre [les différents] territoires".