Quand l'Orient rencontre l'Occident, comment la cuisine rapproche deux régions saoudiennes

Le roi des tables de l'iftar a débarqué au Hijaz en provenance d'Égypte voici bien longtemps, à l'époque où pèlerins et colons sont arrivés dans la région pour être proches de La Mecque et de Médine.
 Photo fournie.
Le roi des tables de l'iftar a débarqué au Hijaz en provenance d'Égypte voici bien longtemps, à l'époque où pèlerins et colons sont arrivés dans la région pour être proches de La Mecque et de Médine.
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Publié le Lundi 26 avril 2021

Quand l'Orient rencontre l'Occident, comment la cuisine rapproche deux régions saoudiennes

  • Si les Saoudiens partagent la même culture profondément enracinée, ils ont également leurs habitudes propres à chaque région
  • Cela fait bien longtemps que la passion pour la nourriture et les ressemblances entre les cuisines rapprochent ces deux régions côtières, pourtant séparées par un immense désert

DJEDDAH: C'est grâce à la nourriture que les gens représentent le mieux leur culture. C'est aussi la nourriture qui permet aux habitants de l'Arabie saoudite de tisser des liens avec leurs traditions.

On peut se demander comment les Saoudiens vivant dans différentes régions rompent leur jeûne. En effet, la tradition veut que les musulmans rompent leur jeûne en mangeant des dattes. Pourtant, différents plats sont consommés à cette fin et ils varient d'une région à l'autre.

Si les Saoudiens partagent la même culture profondément enracinée, ils ont également leurs habitudes propres à chaque région. Arab News a donc cherché à découvrir les expériences culinaires vécues pendant le ramadan dans deux des régions les plus similaires du Royaume.


Nombreux sont les traits communs entre ces deux régions côtières : la province orientale et la région occidentale, également connues des Saoudiens sous les noms de Sharqiyah et Al-Hijaz.


Toutes deux abritent deux des villes les plus cosmopolites du pays. Avec ce mélange de cultures disparates, rien d'étonnant à ce qu'elles partagent des traditions culinaires similaires basées sur les fruits de mer.

Miriam al-Mattar, une jeune femme de 25 ans originaire de Khobar, a confié à Arab News: «Notre cuisine est en fait très similaire à celle de la région d'Al-Hijaz. Si nous recevons des invités de Riyad, par exemple, où il n’est pas possible de manger les fruits de mer frais, nous servons pendant le ramadan du riz sayadieh (préparé à base d'oignons caramélisés et d'épices) et du poisson. Mais quand nous nous retrouvons en famille ou avec les voisins, nous mangeons une soupe aux lentilles, ou du harees accompagné de poulet et de samoussas.»

Pour Miriam, les luqaimats ou les lokmas – des pâtisseries rondes frites immergées dans du miel ou du sirop – sont un mets primordial pour le repas du ramadan dans sa région, et ils sont généralement servis comme plat principal plutôt que comme dessert pendant l'iftar.

La mère de Miriam nous confie que les repas du ramadan ont changé en raison de l'influence de la culture occidentale dans la province orientale.

«La finger food orne désormais nos tables, comme les quésadillas au poulet, les tortillas au poivre et les sauces en quantité excessive. Ces plats n'étaient pas servis dans le passé», déclare Oum Miriam.

Focus

La province orientale et la région occidentale abritent deux des villes les plus cosmopolites du pays. Grâce au mélange de cultures disparates qu'elles abritent, rien d'étonnant à ce qu'elles partagent des traditions culinaires similaires basées sur les fruits de mer.

Miriam partage l'avis de sa mère: de nouveaux plats sont désormais consommés pendant le ramadan. Elle souligne la popularité des «dynamite shrimps», des crevettes frites enrobées d'une sauce rose piquante.


En traversant les sables du désert de Najd jusqu'à la côte de la mer Rouge, les plats du Hijaz vous sembleront peut-être différents, mais des plats vedettes tels que le riz sayadieh, la soupe aux lentilles et les samoussas feuilletés figurent souvent sur toutes les tables du ramadan.


Il ne serait pas surprenant de découvrir une assiette de samoussas feuilletés à moitié vide lorsqu'elle arrive sur la table à manger dans un foyer hijazi.

Néanmoins, les deux régions présentent certaines différences. Si la finger food a envahi les tables des deux régions, les Hijazis, eux, ont été davantage influencés par les traditions culinaires des pays arabes voisins. Leur cuisine a en effet changé sous l'influence des vagues de migrants qui sont venues s'installer dans la région.

Le mutabbaq orne presque toutes les tables. Il s'agit d'un pain mince et carré, plié et frit à la poêle, farci de viande et de légumes, de fromage ou de bananes. Il peut être dégusté en une seule petite bouchée.


«Toute l'année mais aussi pendant le ramadan, le mutabbaq est un plat indispensable pour la plupart des familles du Hijaz», explique Basma Abbas, 22 ans, originaire de Djeddah.

«Dans presque tous les rassemblements auxquels j'ai assisté pendant le ramadan, le mutabbaq était toujours présent sur la table. C'est sans doute mon plat préféré. Il est léger et facile à manger. Bien entendu, il existe d'autres plats essentiels, comme le riz boukhari, la soupe de lentilles ou le mantou, mais je pense que le mutabbaq est une spécialité du Hijaz».


Le mutabbaq est le plat favori de Basma parce qu'elle peut le consommer sucré ou salé.

Parmi les autres petits mets, on retrouve les falafels, les fermozas (boulettes de pâte grillées et farcies de viande hachée), les aish bel lahms (tarte à la viande hachée agrémentée de tahini) sans oublier le roi de la table, le foul mudammas – des fèves en purée – accompagné de différentes sortes de pain.

Le roi des tables de l'iftar a débarqué au Hijaz en provenance d'Égypte voici bien longtemps, à l'époque où pèlerins et colons sont arrivés dans la région pour être proches de La Mecque et de Médine.


Ces étrangers qui se sont installés en grand nombre dans la région, pour la plupart originaires des pays arabes voisins, ont apporté avec eux les plats les plus colorés.

Certains ont maintenu les recettes originales tandis que d'autres y ont ajouté de savoureux ingrédients.

Cela fait bien longtemps que la passion pour la nourriture et les ressemblances entre les cuisines rapprochent ces deux régions côtières, pourtant séparées par un immense désert.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.