PARIS: Le nombre moyen de décès par jour en France, toutes causes confondues, a continué à décroître légèrement début avril, une tendance observée depuis février, indique vendredi l'Insee dans son bilan hebdomadaire des décès pendant l'épidémie de Covid-19.
Janvier avait vu une augmentation des décès quotidiens, avec 2 150 morts par jour en moyenne, contre 2 030 pendant la deuxième quinzaine de décembre, selon l'institut de la statistique.
Mais depuis début février, la tendance est à une légère baisse: le nombre moyen de décès quotidiens a atteint 2 039 en février, puis 1 868 en mars, et enfin 1 779 sur la période du 1er au 12 avril - date des derniers chiffres disponibles.
Au total, le nombre de décès enregistrés du 1er janvier au 12 avril est en hausse de 7% par rapport à la même période de 2019 (année sans Covid mais avec une grippe saisonnière virulente).
De manière logique, la comparaison avec 2020, année de l'irruption de la pandémie, est très différente selon que l'on s'intéresse à la période janvier-février ou à celle de mars-avril.
Ainsi par rapport à 2020, l'excédent de décès en 2021 atteint 15% pour janvier-février - "la pandémie ne s'étant pas encore propagée en France à cette période l'an passé", comme le relève l'Insee. A l'inverse, depuis le 1er mars les décès ont été "nettement moins nombreux" (-16%) que l'an dernier à la même période, qui avait été celle du pic de la première vague.
Du 1er au 12 avril 2021, la surmortalité par rapport à 2019 n'est pas la même dans toutes les régions. Elle atteint son maximum en Provence-Alpes- Côte d’Azur (+16%), dans le Grand-Est (+12%) et les Hauts-de-France (+11%). A l'inverse, le nombre de décès en Bretagne est quasiment le même début 2021 que début 2019, et en Corse il a même baissé de 2%.
Dans l'ensemble de la France, la surmortalité par rapport à 2019 est encore plus marquée pour la tranche d'âge des 65-74 ans (+9%) et surtout pour les 75-84 ans (+13%). Mais elle l'est moins pour les plus de 85 ans (+7%). L'Insee y voit les premiers effets de la vaccination, qui a d'abord concerné les plus âgés, mais aussi un possible "effet moisson": parmi les octogénaires qui auraient dû décéder en ce début 2021, un nombre significatif sont morts en 2020, emportés par la Covid. Ce qui fait mécaniquement baisser cette année le nombre des décès dans cette tranche d'âge.
Selon les derniers chiffres officiels, l'épidémie de coronavirus a fait plus de 102 000 morts en France.