La légère décrue du total des décès en France s'est poursuivie début avril, selon l'Insee

Au total, le nombre de décès enregistrés du 1er janvier au 12 avril est en hausse de 7% par rapport à la même période de 2019 (année sans Covid mais avec une grippe saisonnière virulente).(AFP)
Au total, le nombre de décès enregistrés du 1er janvier au 12 avril est en hausse de 7% par rapport à la même période de 2019 (année sans Covid mais avec une grippe saisonnière virulente).(AFP)
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Publié le Vendredi 23 avril 2021

La légère décrue du total des décès en France s'est poursuivie début avril, selon l'Insee

  • Janvier avait vu une augmentation des décès quotidiens, avec 2 150 morts par jour en moyenne, contre 2 030 pendant la deuxième quinzaine de décembre, selon l'institut de la statistique
  • Depuis début février, la tendance est à une légère baisse: le nombre moyen de décès quotidiens a atteint 2 039 en février, puis 1 868 en mars, et enfin 1 779 sur la période du 1er au 12 avril - date des derniers chiffres disponibles

PARIS: Le nombre moyen de décès par jour en France, toutes causes confondues, a continué à décroître légèrement début avril, une tendance observée depuis février, indique vendredi l'Insee dans son bilan hebdomadaire des décès pendant l'épidémie de Covid-19.

Janvier avait vu une augmentation des décès quotidiens, avec 2 150 morts par jour en moyenne, contre 2 030 pendant la deuxième quinzaine de décembre, selon l'institut de la statistique.

Mais depuis début février, la tendance est à une légère baisse: le nombre moyen de décès quotidiens a atteint 2 039 en février, puis 1 868 en mars, et enfin 1 779 sur la période du 1er au 12 avril - date des derniers chiffres disponibles.

Au total, le nombre de décès enregistrés du 1er janvier au 12 avril est en hausse de 7% par rapport à la même période de 2019 (année sans Covid mais avec une grippe saisonnière virulente).

De manière logique, la comparaison avec 2020, année de l'irruption de la pandémie, est très différente selon que l'on s'intéresse à la période janvier-février ou à celle de mars-avril.

Ainsi par rapport à 2020, l'excédent de décès en 2021 atteint 15% pour janvier-février - "la pandémie ne s'étant pas encore propagée en France à cette période l'an passé", comme le relève l'Insee. A l'inverse, depuis le 1er mars les décès ont été "nettement moins nombreux" (-16%) que l'an dernier à la même période, qui avait été celle du pic de la première vague.

Du 1er au 12 avril 2021, la surmortalité par rapport à 2019 n'est pas la même dans toutes les régions. Elle atteint son maximum en Provence-Alpes- Côte d’Azur (+16%), dans le Grand-Est (+12%) et les Hauts-de-France (+11%). A l'inverse, le nombre de décès en Bretagne est quasiment le même début 2021 que début 2019, et en Corse il a même baissé de 2%.

Dans l'ensemble de la France, la surmortalité par rapport à 2019 est encore plus marquée pour la tranche d'âge des 65-74 ans (+9%) et surtout pour les 75-84 ans (+13%). Mais elle l'est moins pour les plus de 85 ans (+7%). L'Insee y voit les premiers effets de la vaccination, qui a d'abord concerné les plus âgés, mais aussi un possible "effet moisson": parmi les octogénaires qui auraient dû décéder en ce début 2021, un nombre significatif sont morts en 2020, emportés par la Covid. Ce qui fait mécaniquement baisser cette année le nombre des décès dans cette tranche d'âge.

Selon les derniers chiffres officiels, l'épidémie de coronavirus a fait plus de 102 000 morts en France. 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.