L'arrêt de la production pétrolière menace la stabilité de la Libye, prévient l'ONU

Une vue générale du port pétrolier de Marsa al-Hariga dans la ville de Tobrouk, en Libye. (Archive Reuters)
Une vue générale du port pétrolier de Marsa al-Hariga dans la ville de Tobrouk, en Libye. (Archive Reuters)
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Publié le Vendredi 23 avril 2021

L'arrêt de la production pétrolière menace la stabilité de la Libye, prévient l'ONU

  • «La production continue de pétrole ainsi que le maintien de l'indépendance et de l'impartialité de la NOC (National Oil Corporation) restent une pierre angulaire vitale pour la stabilité économique, sociale et politique de la Libye»
  • L'ONU exhorte toutes les parties à veiller à ce que la compagnie pétrolière nationale du pays reste exempte d'ingérence politique

NEW YORK: L'ONU a fait part jeudi dernier de ses inquiétudes au sujet de l'arrêt récent de la production et des exportations de pétrole brut au port de Marsa al-Hariga, ainsi que de la fermeture imminente d'autres installations, évoquant l'effet déstabilisateur que cela pourrait entraîner dans le pays.

«La production continue de pétrole ainsi que le maintien de l'indépendance et de l'impartialité de la NOC (National Oil Corporation) restent une pierre angulaire vitale pour la stabilité économique, sociale et politique de la Libye», déclare la Mission de soutien des Nations unies en Libye (Manul).

La NOC accuse le gouvernement intérimaire de l’arrêt de la production dans les installations de l’Est, faisant référence au fait que la Banque centrale, plusieurs mois durant, a refusé de reverser l’argent provenant du budget du secteur pétrolier. Le manque de fonds a conduit de nombreuses entreprises à ne pas s'acquitter de leurs obligations et à la détérioration des réservoirs de stockage. Il a également eu des effets négatifs sur les pipelines, les puits et les réservoirs de pétrole.

Des années d’embargos

Le pétrole est de loin la plus grande source de revenus de la Libye. Après des années d’embargos qui ont parfois réduit à zéro le flux de pétrole, la production a rebondi à plus d'un million de barils par jour après la levée des blocus, au mois de septembre dernier.

La NOC a réussi à rester indépendante malgré d’âpres disputes politiques sur le pétrole du pays. Récemment, il y a cependant eu des plaintes concernant l'ingérence du nouveau gouvernement. L'autorité intérimaire dispose d’un Conseil présidentiel, comprenant trois membres et un cabinet qui a été nommé dans le cadre d'un processus dirigé par l'ONU afin de conduire ce pays divisé vers des élections générales au mois de décembre.

Les dirigeants intérimaires sont également chargés de préparer la réunification des institutions économiques et financières, de s'attaquer aux conditions de vie désastreuses que de nombreux Libyens ont dû subir et de mettre en œuvre les réformes économiques nécessaires pour assurer une répartition plus équitable des revenus pétroliers dans le pays, membre de l'Opep.

Puissances régionales concurrentes

La Manul exhorte toutes les parties à veiller à ce que la NOC demeure «une institution indépendante, technocratique et dotée de ressources suffisantes, et à assurer la gestion transparente et équitable des ressources, comme indiqué dans la feuille de route du Forum de dialogue politique libyen, pour lutter contre la corruption. C'est d'une importance cruciale pour le gouvernement, qui est invité à améliorer la prestation des services de base au peuple libyen».

La Libye a basculé dans la guerre civile après le soulèvement de 2011, soutenu par l'Otan, qui a renversé le dictateur Mouammar Kadhafi. Les combats de ces dernières années ont opposé le gouvernement d’accord national aux forces du commandant militaire de l’Est, Khalifa Haftar. Chaque partie avait le soutien de puissances régionales concurrentes.

«La Libye sort seulement maintenant d'un conflit très coûteux, et il y a des besoins nombreux et urgents auxquels il faut répondre pour améliorer la qualité de vie des Libyens», indique la Manul.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.