Virus: l'EMA donne son feu vert au vaccin Johnson & Johnson

Concernant le vaccin du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca, certaines voix se sont interrogées sur la poursuite de son utilisation au vu de la relative désaffection dont il fait l'objet, en particulier dans les centres de vaccination. (AFP)
Concernant le vaccin du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca, certaines voix se sont interrogées sur la poursuite de son utilisation au vu de la relative désaffection dont il fait l'objet, en particulier dans les centres de vaccination. (AFP)
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Publié le Mardi 20 avril 2021

Virus: l'EMA donne son feu vert au vaccin Johnson & Johnson

  • Le régulateur européen a estimé que les caillots sanguins qui sont survenus chez quelques personnes vaccinées devraient être répertoriés comme effet secondaire «très rare» du vaccin
  • Les vaccins anti-Covid d'AstraZeneca et de Janssen sont «indispensables» pour atteindre les objectifs de la campagne de vaccination en France

LA HAYE: Pour l'Agence européenne des médicaments, le vaccin Johnson & Johnson contre la Covid-19, sur lequel comptent de nombreux pays pour accélérer les campagnes d'immunisation, peut être employé, en raison d'un rapport bénéfice/risque favorable. 

Dans une décision rendue mardi, le régulateur européen a estimé que les caillots sanguins qui sont survenus chez quelques personnes vaccinées devraient être répertoriés comme effet secondaire « très rare » du vaccin. 

« L'EMA trouve un lien possible avec de très rares cas de caillots sanguins inhabituels associés à des plaquettes sanguines basses », a déclaré l'Agence, ajoutant que cela « confirme que le rapport bénéfice-risque global reste positif ». 

Le directeur financier de Johnson and Johnson (J&J) avait auparavant affirmé que le laboratoire restait « entièrement confiant » concernant son vaccin et espérait trouver « très bientôt » une solution avec les régulateurs sur son utilisation, actuellement suspendue en Europe et aux Etats-Unis. 

 

ASTRAZENECA ET JANSSEN «INDISPENSABLES» POUR LA CAMPAGNE VACCINALE

Cette décision était très attendue par plusieurs pays européens, dont la France, qui comptent sur le vaccin J&J, ayant l'avantage de ne requérir qu'une seule dose, pour accélérer leur campagne d'immunisation. 

Les vaccins anti-Covid d'AstraZeneca et de Janssen sont « indispensables » pour atteindre les objectifs de la campagne de vaccination en France, a indiqué mardi le ministère de la Santé. 

« Nous n'avons pas d'inquiétude sur notre capacité à atteindre nos objectifs » de vingt millions de personnes ayant reçu au moins une dose à la mi-mai, puis de 30 millions de personnes mi-juin, »et cela, en intégrant des hypothèses plutôt prudentes sur le niveau de consommation d'AstraZeneca et de Janssen », a précisé le ministère.  

En revanche, « s'il n'y a plus aucune administration d'AstraZeneca ou s'il n'y a aucune administration de Janssen en ville dans les semaines à venir, pour le coup les objectifs seront largement remis en question ». 

Aux Etats-Unis, les autorités sanitaires ont recommandé mardi dernier « une pause » dans son utilisation afin d'enquêter sur l'apparition de cas graves de caillots sanguins.  

Toutefois, son utilisation devrait être de nouveau autorisée, peut-être accompagnée de « restrictions », et une décision devrait être rendue publique d'ici vendredi, a affirmé dimanche le conseiller médical de la Maison Blanche Anthony Fauci. 

En Inde, où la situation est rendue difficile face à une deuxième vague massive qui menace de submerger les hôpitaux, la capitale New Delhi est depuis lundi soir confinée pour une semaine. 

« Le système de santé de Delhi est au point de rupture », a déclaré à la télévision le chef du gouvernement de la capitale, Arvind Kejriwal. « Si nous n'imposons pas maintenant un confinement, nous allons au devant d'une catastrophe encore plus grande ». 

A Hong Kong, au moins 53 passagers d'un vol venant de New Delhi à Hong Kong ont été testés positifs, selon les autorités hongkongaises qui ont interdit lundi les vols en provenance de l'Inde, des Philippines et du Pakistan. 

Ce chiffre est d'autant plus significatif que le nombre de cas de Covid-19 recensés chaque jour à Hong Kong n'avait plus dépassé la cinquantaine depuis janvier. 

Au Japon, le département d'Osaka dans l'Ouest du pays s'apprête à demander au gouvernement la mise en place d'un nouvel état d'urgence face à l'augmentation rapide des cas de coronavirus, sept semaines seulement après la levée d'une mesure similaire sur son territoire. 

Un cas dans la bulle 

Aux Etats-Unis, l'immense campagne de vaccination se poursuit. Quelque 50,4% des Américains de plus de 18 ans ont pu bénéficier d'au moins une dose de vaccin, et 32,5% sont entièrement vaccinés, notamment les seniors de 65 ans et plus, a indiqué dimanche la principale agence fédérale de santé publique du pays.  

Au total, plus de 131,2 millions de personnes ont reçu au moins une injection tous les adultes sont autorisés depuis lundi à se faire vacciner. 

« Nous avons assez de vaccins, vous devez être protégés et protéger vos voisins et votre famille », a dit le président Joe Biden dans une vidéo mise en ligne par la Maison Blanche. « Alors s'il vous plaît, faites-vous vacciner ». 

Dans le Pacifique, un employé de l'aéroport d'Auckland a été testé positif au coronavirus mardi, au lendemain du lancement de la « bulle » de voyage avec l'Australie, permettant aux ressortissants des deux pays de voyager sans quarantaine. 

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a indiqué que cela ne devrait pas avoir d'impact sur cette « bulle », les deux pays « ayant accepté qu'il y ait des cas ». 

La pandémie a fait au moins 3 031 441 morts dans le monde depuis décembre 2019, selon un bilan établi mardi à partir de sources officielles. 

Les Etats-Unis sont le pays qui compte le plus grand nombre de morts avec 567 729 décès, suivis par le Brésil (374 682), le Mexique (212 466), l'Inde (180 530) et le Royaume-Uni (127 274). 


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.