De Moscou à New York, la livraison de courses en 15 min s'envole depuis la pandémie

En plein centre de Moscou, des employés de Lavka remplissent des cabas à toute vitesse (Photo, AFP).
En plein centre de Moscou, des employés de Lavka remplissent des cabas à toute vitesse (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 18 avril 2021

De Moscou à New York, la livraison de courses en 15 min s'envole depuis la pandémie

  • Ce service en ligne, lancé à Moscou en 2019 sous le nom de « Lavka y a connu une croissance exponentielle pendant le confinement du printemps 2020
  • Les clients types sont plutôt jeunes, connectés, aisés et veulent faire des achats ciblés

MOSCOU: Du lait, des œufs, du papier toilette. En plein centre de Moscou, des employés remplissent des cabas à toute vitesse. Même scène à New York. Avec la pandémie, la livraison par coursier de provisions en 15 minutes fait un tabac. 

Ce service en ligne, lancé à Moscou en 2019 sous le nom de « Lavka » (« Comptoir »), par le géant de l'internet russe Yandex, y a connu une croissance exponentielle pendant le confinement du printemps 2020, ne cesse de croître depuis et a fait des émules ailleurs dans le monde.

« Avant la pandémie, nous étions (...) un gadget amusant. Après la pandémie, tout a changé, surtout au début, lorsque les gens étaient affolés », raconte Maxime Avtoukhov, 30 ans, directeur financier et commercial de Lavka.

Les sites de livraison des principaux supermarchés avaient alors disjoncté, surchargés. Une partie de la clientèle se redirige vers la livraison ultra-rapide par des coursiers à vélo d'emplettes en plus petites quantités, préparées dans des « dark stores » fermés au public, évitant d'attendre ainsi des jours la livraison de plus gros stocks. Depuis, de nombreux moscovites ont gardé ces nouvelles habitudes. 

« Quand on rentre du travail et qu'on se demande quoi manger, on peut soit se faire livrer un plat préparé, soit commander des produits et cuisiner soi-même », dit enthousiaste Iouri Nekrassov, avocat de 32 ans. 

Sa famille ne se rend désormais physiquement au supermarché qu'une fois par semaine, voire une semaine sur deux, Lavka livrant aussi bien boissons, conserves que produits frais. 

Mary Levocz, 34 ans, enseignante d'anglais à Moscou, s'en sert pour des courses d'appoint et des bidons d'eau, celle du robinet n'étant pas potable, qu'elle peine à monter au quatrième sans ascenseur. 

« J'ai commencé à m'en servir au début de l'hiver, il neigeait et je ne voulais pas toujours sortir dans le froid ». Depuis, elle commande plusieurs fois par semaine.

Les clients types sont plutôt jeunes, connectés, aisés et veulent faire des achats ciblés. Si les prix sont en moyenne plus élevés que dans supermarché grand public, certains produits de base sont proches du discount.

« Pourquoi pas à New York ? »

Au quatrième trimestre 2020, le service a rapporté plus de quatre milliards de roubles de chiffre (44 millions d'euros), soit 18% de l'ensemble des activités de taxi et de livraison de repas de Yandex. Aujourd'hui, plusieurs grandes villes russes sont desservies, ainsi que Tel-Aviv. Le lancement à Paris est prévu au deuxième trimestre de l'année, avant Londres.

Dans un entrepôt à Moscou, Koutmane Kanatbek Ououlou arrive muni d'un sac à dos jaune et noir et est aussitôt chargé de livrer deux commandes cote à cote.

« On peut gagner entre trois et cinq mille roubles par jour (33-55 euros au taux actuel) » avec un statut auto-entrepreneur, affirme ce Kirghiz de 18 ans.

De l'autre côté de la planète, dans le quartier de Park Slope à Brooklyn, New York, même scène dans les locaux de la start-up Fridge No More (« Fini le frigo »). 

Un livreur au sac à dos bleu et blanc part livrer un client deux rues plus loin, avant de revenir en quelques minutes. Ici, les fondateurs ont voulu que tous les travailleurs de la start-up soient salariés. 

Pour les deux fondateurs, russes également, l'aventure a commencé en 2019, alors qu'Anton Gladkoborodov, 40 ans, était à New York et Pavel Danilov, 38 ans, à Moscou. 

« On savait que le service était apprécié à Moscou - pourquoi pas à New York ? », souligne Danilov. 

Eux aussi, la pandémie leur a donné des ailes. La start-up a levé plus de 15 millions de dollars ce printemps et prévoit d'ouvrir plusieurs dizaines de sites dans les douze prochains mois à New York. 

Selon la société d'analyse PitchBook, plus de 14 milliards de dollars ont été investis dans la livraison de courses dans le monde depuis début 2020, dont la majeure partie en 2021.

Avec la Covid-19, « la demande a explosé pour la livraison de courses », constate Olivier Salomon, du cabinet de conseil AlixPartners.

« Mais on ne sait pas encore très bien ce qui va rester des innovations qui ont émergé au cours des derniers 18 mois. Qu'est-ce qui va primer, la rapidité de livraison ou la largeur de l'offre ? Il est difficile de faire les deux », dit-il.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".