Report surprise d'une importante visite de Jean Castex à Alger

Le Premier ministre français Jean Castex. (Photo, AFP)
Le Premier ministre français Jean Castex. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 09 avril 2021

Report surprise d'une importante visite de Jean Castex à Alger

  • « L'épidémie de Covid-19 ne permettant pas à ces délégations de se retrouver dans des conditions pleinement satisfaisantes »
  • Le format de la délégation française, réduit en raison de l'épidémie, aurait été jugé insuffisant par les autorités hôtes, mécontentes

PARIS : Une visite du Premier ministre français à Alger, prévue dimanche et perçue comme un signe de réchauffement entre les deux pays aux relations complexes, a été reportée sine die jeudi, officiellement pour cause sanitaire, mais pour raisons diplomatiques, selon des sources proches du dossier.

« L'épidémie de Covid-19 ne permettant pas à ces délégations de se retrouver dans des conditions pleinement satisfaisantes », ont annoncé les services de Jean Castex. 

Le comité intergouvernemental franco-algérien, cadre prévu pour cette rencontre, « est donc reporté à une date ultérieure, lorsque le contexte sanitaire sera plus favorable », ont ajouté les services du Premier ministre.

Mais en fait, de sources concordantes françaises et algériennes, le format de la délégation française, réduit en raison de l'épidémie, a été jugé insuffisant par les autorités hôtes, mécontentes, ce qui a précipité cette annulation tardive.

« Le format de la délégation n'est pas à la hauteur » selon Alger, a ainsi indiqué une source française ayant connaissance du dossier.

« La visite a été réduite à une seule journée et la délégation à quatre ministres. C'est un sous-format alors qu'il y avait beaucoup de dossiers bilatéraux à étudier », a confirmé une source algérienne.

La visite du Premier ministre français devait marquer une nouvelle étape dans le réchauffement bilatéral engagé par les présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune.

Après des tensions lors du soulèvement populaire du Hirak il y a deux ans, M. Macron a opté pour un soutien ouvert au président Tebboune, dont l'élection fin 2019 a été massivement rejetée par la population et qui reste contesté dans la rue, un appui qui suscite des critiques au sein du mouvement pro-démocratie.

Les deux pays entretiennent des relations tumultueuses depuis des décennies, fruit de l'histoire coloniale et de la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962). En France comme en Algérie, cette histoire partagée est un sujet sensible pour une frange importante de la population.

Emmanuel Macron, premier président français né après la guerre d'Algérie, a fait certains gestes d'ouverture pour tenter d'apaiser cette relation, comme par exemple la reconnaissance de l'assassinat d'un militant indépendantiste, ou encore une ouverture des archives françaises de la période de la guerre.

Les initiatives d'Emmanuel Macron font partie des recommandations mémorielles de l'historien Benjamin Stora dont le rapport a été critiqué en Algérie parce qu'il ne préconise pas notamment des "excuses" de Paris.

Le chef de l'Etat algérien a réaffirmé dimanche que la mémoire nationale « ne saurait faire l’objet de renonciation ni de marchandage » alors que les gouvernements algériens successifs ont utilisé la guerre d'indépendance contre la France comme ciment politique.

Tandis que certains médias algériens vantaient le réchauffement franco-algérien, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Hachemi Djaâboub, a lancé jeudi devant le Sénat une virulente attaque contre la France, qualifiée d' « ennemi traditionnel et éternel », selon le site en ligne TSA.

La réunion de dimanche avait pour but de tenir pour la première fois depuis décembre 2017 un « Comité intergouvernemental de haut niveau », co-présidée par M. Castex et son homologue Abdelaziz Djerad, afin de faire le point notamment sur la coopération économique entre les deux pays.

Le mouvement de protestation populaire du « Hirak » qui a conduit à la chute du président Abdelaziz Bouteflika en 2019, la crise sanitaire, mais aussi l'état de santé du président Tebboune, n'ont pas permis la tenue récente d'une nouvelle édition de ce CIHN.

Plusieurs sujets étaient sur la table - économique, sécuritaire, éducation, culture - et des accords « dans quelques domaines de coopération » devaient être signés, avaient indiqué les service du Premier ministre français, sans préciser.

En préambule à la visite désormais reportée, le chef d'Etat-major des armées français, le général François Lecointre, a été lui reçu à Alger jeudi par le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) Saïd Chanegriha pour un déplacement non annoncé au cours duquel le militaire algérien a sollicité l'assistance de Paris pour la « réhabilitation » des sites des essais nucléaires français au Sahara il y a 60 ans.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.