BRUXELLES: Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est dit mardi "préoccupé" par les activités militaires de la Russie en Ukraine lors d'un entretien téléphonique avec le président Volodymyr Zelensky.
"J'ai appelé le président Zelensky pour lui faire part de ma vive préoccupation concernant les activités militaires de la Russie en Ukraine et dans les environs et les violations continues du cessez-le-feu", a annoncé M. Stoltenberg dans un message sur Twitter.
"L'Otan soutient fermement la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine et nous restons attachés à notre partenariat étroit", a-t-il ajouté.
Les représentants des pays membres de l'Alliance se sont réunis le 1er avril pour "un échange de vues sur l'environnement de sécurité dans la région de la mer Noire", a indiqué un porte-parole de l'Otan.
"Les Alliés ont partagé leurs préoccupations concernant les récentes activités militaires de grande ampleur menées par la Russie en Ukraine et dans les environs. Les Alliés sont également préoccupés par les violations russes du cessez-le-feu de juillet 2020, qui ont entraîné la mort de quatre soldats ukrainiens la semaine dernière", a-t-il précisé.
"Les actions déstabilisatrices de la Russie sapent les efforts déployés pour désamorcer les tensions grâce à l'accord du 27 juillet 2020 négocié par l'OSCE", a encore indiqué le porte-parole.
"Nous restons vigilants et continuons à suivre la situation de près", a-t-il assuré.
Kiev a accusé la semaine dernière Moscou de masser des milliers de militaires à ses frontières nord et est, ainsi que sur la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014.
L'appel téléphonique du chef de l'Otan fait suite à des messages de solidarité adressés à l'Ukraine par les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Union européenne.
Le Pentagone a annoncé la semaine dernière que les forces américaines en Europe avaient relevé leur niveau d'alerte à la suite des "récentes escalades de l'agression russe dans l'est de l'Ukraine".
Le Kremlin n'a pas nié les récents mouvements de troupes, mais a insisté sur le fait que Moscou "ne menaçait personne". Il a prévenu qu'il prendrait les "mesures" nécessaires en cas de déploiement militaire occidental en Ukraine.
Le renforcement de la présence russe intervient dans un contexte d'escalade des affrontements armés le long de la ligne de front entre les forces ukrainiennes et les séparatistes soutenus par la Russie dans l'est du pays.
Le conflit, qui couve depuis longtemps, a fait plus de 13 000 morts depuis 2014, selon les Nations unies.