Les défenses saoudiennes interceptent un missile balistique au-dessus de Najran

Une photo prise le 27 août 2016 montre une vue générale de la ville frontalière saoudienne de Najran. (Fichier/AFP)
Une photo prise le 27 août 2016 montre une vue générale de la ville frontalière saoudienne de Najran. (Fichier/AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 26 mars 2021

Les défenses saoudiennes interceptent un missile balistique au-dessus de Najran

  • L'attaque intervient un jour après que les Houthis ont pris pour cible un terminal pétrolier vital à Jazan
  • Plusieurs autorités saoudiennes, organisations régionales et de nombreux pays ont condamné cette attaque.

DUBAI : Les forces de défense saoudiennes ont intercepté un missile balistique dans le ciel de Najran, a rapporté de source sûre la télévision Al-Arabiya.

Cette attaque intervient un jour après que les Houthis ont pris pour cible un terminal pétrolier vital à Jazan, ce qui a provoqué un incendie.

Plusieurs autorités saoudiennes, organisations régionales et de nombreux pays ont condamné cette attaque.

Le ministère saoudien de l'Énergie a déclaré que «ces actes de sabotage visent la sécurité de l'approvisionnement énergétique».

Une attaque à l'origine de l’incendie au terminal pétrolier de Jazan, affirme Riyad

Jeudi, la coalition arabe et les défenses aériennes saoudiennes ont intercepté et détruit plusieurs drones chargés d'explosifs lancés par la milice houthie du Yémen en direction du Royaume, selon la télévision d'État.  

jazan
Les Houthis ont pris pour cible un terminal pétrolier vital à Jazan, ce qui a provoqué un incendie. (Photo Arab News).

Un porte-parole du gouvernement a ensuite condamné l'attaque qui, selon lui, visait la stabilité de l'approvisionnement énergétique dans le monde.

La coalition arabe et les défenses aériennes saoudiennes ont intercepté et détruit plusieurs drones chargés d’explosifs lancés par la milice houthie du Yémen vers le Royaume plus tôt dans la journée de jeudi, selon la télévision publique.

«Aujourd'hui à 21 h 08 une attaque au missile a été menée sur le terminal de distribution de produits pétroliers à Jazan», a déclaré un porte-parole officiel du ministère, ajoutant que l’attaque avait provoqué un incendie dans l’un des réservoirs du terminal sans faire de victime.

«L'attaque ne vise pas uniquement le Royaume, mais aussi les exportations de pétrole, la stabilité de l'approvisionnement énergétique dans le monde, la liberté du commerce mondial, ainsi que l'économie internationale», souligne le porte-parole.

Il a par ailleurs déclaré que de telles attaques «affectent le trafic maritime et exposent les côtes et les eaux territoriales à de graves catastrophes environnementales».

Al-Malki
Le porte-parole de la coalition arabe, le colonel Turki Al-Malki, lors d'une conférence de presse à Riyad. (Photo, AFP/Archives)

Deux autres drones interceptés visaient la ville sud-ouest de Khamis Mushait, tandis qu'un autre ciblait Najran près de la frontière yéménite. Les autres ont ciblé des civils et des zones résidentielles dans d'autres régions du sud du royaume.

La coalition a ajouté que la milice houthie soutenue par l'Iran a même tenté de cibler les universités de Jazan et de Najran.

Les attaques surviennent quelques jours seulement après que l'Arabie saoudite ait annoncé un nouveau plan de paix pour mettre fin à la crise yéménite. L’initiative comprend un cessez-le-feu global, la réouverture de l'aéroport de Sanaa, l'assouplissement des restrictions sur le port de Hodeidah et la relance du processus politique dans le pays.

Condamnations en cascade

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a condamné ces attaques, et assuré qu’elles reflètent l’attitude d’un défi flagrant des Houthis envers la communauté internationale et leur mépris de toutes les lois internationales.

Le président du CCG Nayef Al-Hajraf a appelé la communauté internationale à «prendre une position immédiate et ferme pour mettre fin à ces fréquentes attaques terroristes qui visent des installations vitales civiles».

Le Parlement arabe a dénoncé les attaques qui visaient l’installation pétrolière, les universités de Jazan et Najran et les autres zones civiles de la région sud.

L’assemblé a averti que ces «attaques lâches» répétées menées par les Houthis soutenus par Téhéran «menacent le commerce mondial et sapent la sécurité et la stabilité dans toute la région». Cela fait certainement partie des plans du régime iranien pour déstabiliser l’ensemble de la région.

Les Émirats arabes unis, Bahreïn et la Jordanie ont également condamné les attaques et l’acharnement sur des zones habitées et des installations vitales. Les trois pays ont réitéré leur soutien à toutes les mesures prises par le Royaume pour préserver sa sécurité et celle de sa population et son territoire.

L’Organisation de la coopération islamique a salué la «vigilance et la capacité» de la coalition pour intercepter les drones Houthis.

Pendant ce temps-là, la coalition a dévoilé que les Houthis ont aussi lancé un missile balistique de Sanaa, et qui a atterri dans la ville yéménite d'Al-Jouf.

Les troupes de la coalition ont frappé des entrepôts et des véhicules blindés appartenant à la milice Houthie à Hajjah, selon Al Arabiya.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Manipulation médiatique et instrumentalisation de Forbes France au service de la propagande royale du Maroc

Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
Short Url
  • Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime marocain.
  • Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante.

RIYAD : L’enquête explosive menée par Marianne, complétée par les révélations incisives d’Africa Intelligence, lève le voile sur un système d’influence sophistiqué dans lequel le Maroc, sous couvert de soft power, orchestre une propagande méthodique via des relais médiatiques internationaux.

Forbes France, autrefois symbole d’excellence journalistique, apparaît aujourd’hui comme un instrument docile entre les mains des autorités marocaines.

Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime de Mohammed VI.

Ces textes déguisés en journalisme peignent un portrait idyllique du royaume, occultant sciemment la répression des libertés individuelles, les inégalités criantes et les réalités économiques sombres du pays. Il s'agit d'une véritable mascarade qui sape l’intégrité journalistique et trompe délibérément les lecteurs.

Forbes France : un média au service de la propagande royale

Plus qu’un simple complice passif, le magazine semble s’être vendu au plus offrant, troquant son indépendance contre des millions d’euros provenant des cercles de pouvoir marocains.

Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante. Pire, selon des sources internes, le Maroc achète régulièrement des articles pour redorer l’image de son régime monarchique, tout en évitant toute transparence sur les financements réels.

Abdelmalek Alaoui, présenté comme un analyste ou un économiste, mais qui n'est en réalité qu'un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), est identifié comme un rouage clé de cette machinerie propagandiste.

Des courriels internes obtenus par Marianne montrent comment Alaoui et d’autres agents influencent directement la ligne éditoriale de ces articles en faveur de la monarchie marocaine. Forbes France ne serait rien d’autre qu’un outil au service de cette désinformation orchestrée depuis Rabat.

Un documentaire sous influence : glorification du règne de Mohammed VI

Les tentacules de cette stratégie de manipulation s’étendent bien au-delà de la presse écrite. Africa Intelligence révèle qu’un documentaire diffusé sur Public Sénat à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc a été conçu comme une véritable opération de communication. 

Réalisé par des proches de l’élite politique marocaine et française, ce film, présenté comme un travail journalistique, n’est rien d’autre qu’une glorification du roi Mohammed VI.

Tout en vantant les prétendus succès du roi, notamment en matière de condition féminine et de développement économique, le documentaire escamote les critiques concernant les inégalités sociales et la répression des libertés. Il s'agit là d'une manipulation éhontée, à peine voilée, où les consignes éditoriales semblent avoir été dictées par Rabat pour protéger l’image royale.

Le Maroc : un État stratège du mensonge médiatique

Ce qui se dévoile ici est bien plus qu’un simple scandale médiatique. Il s’agit d’une stratégie délibérée et agressive de soft power, dans laquelle le Maroc utilise des moyens financiers considérables pour infiltrer et manipuler les récits médiatiques internationaux.

En contrôlant la narration sur des plateformes influentes telles que Forbes France, le royaume impose une version réécrite et aseptisée de la réalité, tout en muselant les voix dissidentes.

Ces pratiques immorales révèlent la complicité choquante de médias qui, en échange d'avantages financiers, renoncent à leur devoir d'informer honnêtement. Ce brouillage systématique de la frontière entre journalisme et propagande constitue une attaque directe contre l’intégrité de l’information.

Un appel urgent à l’éthique journalistique

Les révélations de Marianne et d’Africa Intelligence mettent en lumière le manque de diligence de la part d'acteurs tels que Forbes France.

Il est désormais impératif de mener une enquête indépendante sur ces pratiques. En effet, tant que des médias accepteront de se vendre au plus offrant, les citoyens continueront à être trompés par des récits soigneusement fabriqués pour servir des intérêts politiques. 

L’intégrité de la presse n’est pas à vendre, il est temps de le rappeler.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).