Le président américain, Joe Biden, «reconnaîtra» le génocide arménien causé par le gouvernement ottoman pendant la Première Guerre mondiale, rapportent mardi dernier les médias américains.
«Comme je l’ai entendu de la Maison Blanche, le président Biden va reconnaître le meurtre d’Arméniens sous le régime des Ottomans en 1915 comme un génocide», déclare le politologue américain Ian Bremmer sur GZERO Media.
Cette étape ferait de Biden le premier président américain à reconnaître ce génocide.
Bremer indique que «Biden a promis au cours de sa campagne qu’il prendrait cette mesure s'il était élu», soulignant que la vice-présidente, Kamala Harris, a coparrainé la décision du Sénat de 2019 qui consiste à reconnaître le génocide des Arméniens.
Ce génocide est attesté par les historiens comme le meurtre et la déportation systématiques d'Arméniens par les Turcs de l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale.
Plus tôt cette semaine, une coalition bipartite de près de quarante législateurs dirigée par le président de la commission des relations étrangères du Sénat, Bob Menendez, a exhorté Biden à reconnaître officiellement le génocide.
Dans leur lettre, ils rappellent: «L’administration s’est engagée à promouvoir le respect des droits de l’homme et à veiller à ce que de telles atrocités ne soient pas répétées… Une partie essentielle de cette résolution est la reconnaissance de l’histoire.»
Au cours de sa campagne présidentielle l'année dernière, Biden a marqué son soutien à la Journée de commémoration du génocide arménien.
«Il est particulièrement important de prononcer ces mots et de commémorer cette histoire, à un moment où nous nous rappelons quotidiennement le pouvoir de la vérité et notre responsabilité partagée de lutter contre la haine – parce que le silence est une complicité», a déclaré le président américain.
Ce dernier a ajouté: «Si nous ne reconnaissons pas, ne commémorons pas et n'enseignons pas pleinement à nos enfants le génocide, les mots “plus jamais” perdent leur sens.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com