Disparition de Magali Blandin: le corps retrouvé, son mari a avoué l'avoir tuée

Jean Guillaume Le Mintier, avocat de Jérôme G, le mari de la mère assassinée Magali Blandin, donne une conférence de presse devant le palais de justice de la ville de Rennes le 20 mars 2021 (Photo, AFP)
Jean Guillaume Le Mintier, avocat de Jérôme G, le mari de la mère assassinée Magali Blandin, donne une conférence de presse devant le palais de justice de la ville de Rennes le 20 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 20 mars 2021

Disparition de Magali Blandin: le corps retrouvé, son mari a avoué l'avoir tuée

  • Le corps à été retrouvé dans un bois à Boisgervilly, à deux kilomètres environ de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) où habitait Magali Blandin
  • La disparition de cette éducatrice spécialisée de 42 ans avait été signalée le 12 février dernier par une collègue de travail

RENNES: Plus d'un mois après la disparition de Magali Blandin, mère de famille de quatre enfants, son corps a été retrouvé samedi matin près de Rennes sur l'indication de son mari, qui a avoué l'avoir tuée à coups de batte de baseball, sur fond de « complot criminel ». 

Un corps, « très certainement celui de Magali Blandin », éducatrice spécialisée de 42 ans disparue depuis le 11 février, a été retrouvé dans un bois de Boisgervilly, à deux kilomètres de Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) où vit son mari, a annoncé samedi le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, lors d'une conférence de presse. 

Sa disparition avait été signalée le 12 février par une collègue, elle-même alertée par l'école constatant qu'elle n'était pas venue récupérer ses enfants. Des moyens humains et techniques qualifiés d'« exceptionnels » avaient été depuis mis en oeuvre pour la retrouver. 

Jérôme G., 45 ans, a avoué en garde à vue « être l'auteur du meurtre prémédité de son épouse avec laquelle il était en instance de divorce », a précisé M. Astruc, ajoutant que la mort a certainement été « extrêmement rapide ». 

Il a été présenté au juge en vue de sa mise en examen. Son incarcération a été requise. Les quatre enfants du couple, âgés de 4, 7, 12 et 14 ans, ont été placés en urgence le 5 mars. 

Jusqu'ici hors de cause, le mari avait été placé en garde à vue jeudi. Il a avoué avoir tué sa femme le matin du 11 février après avoir déposé ses enfants à l'école, l'attendant devant son appartement de Montfort-sur-Meu. Selon son récit, il lui a asséné deux violents coups de batte de baseball, batte qu'il a ensuite brûlée, provoquant sa mort. 

L'homme est ensuite revenu la nuit suivante pour « effacer méticuleusement » les traces de son crime et enterrer le corps dans un trou creusé dans une forêt enneigée, après avoir recouvert le corps de chaux vive. 

Magali Blandin avait quitté son mari en septembre. Elle avait déposé plainte contre lui pour violences conjugales, plainte classée sans suite. Sans emploi, Jérôme G. restaure sa maison et loue des hangars. Son casier judiciaire, qui comporte une condamnation en 2005, n'est »pas très significatif », selon le procureur. 

« bande organisée »  

« Ce crime, qui s'inscrit dans la triste liste des homicides conjugaux avec cette notion de possession de l'autre et d'emprise, trouve sa spécificité dans son inscription dans une bande organisée qui regroupe tant la famille de Jérôme G., ses parents âgés de 72 et 75 ans, que des proches de la communauté géorgienne à laquelle il loue un hangar », a poursuivi le procureur qui évoque un scénario criminel »d'une très grande complexité ». 

Selon les éléments de l'enquête, un « complot criminel » visant à éliminer Mme Blandin s'est amorcé dès novembre 2020 entre le mari et ses relations géorgiennes, à qui il a versé 20 000 euros pour exécuter son épouse. De leur côté, les Géorgiens contestent tout lien entre cette somme et la disparition de Mme Blandin. 

L'affaire a connu deux rebondissements cette semaine avec l'interpellation et la mise en examen de trois Géorgiens et la garde à vue du mari. Le 4 mars, ce dernier a informé le juge instructeur qu'il était victime d'une « tentative d'extorsion d'une somme de 15 000 euros » et qu'il « se sentait menacé ». 

« Certains Géorgiens, disposant d'un enregistrement du mari où il déclarait son intention de tuer sa femme, ont exercé sur lui un chantage en l'invitant à leur remettre 15 000 euros en échange de leur silence », a indiqué Philippe Astruc. 

Les auteurs présumés de cette tentative d'extorsion, deux hommes nés en 1990 et 1975, et une femme née en 1996, ont été mis en examen jeudi pour tentative d'extorsion en bande organisée. L'un d'eux, « dont la présence à proximité du domicile de Magali Blandin est avérée, est également mis en examen pour meurtre en bande organisée », a précisé le procureur. Les deux hommes ont été incarcérés, et la jeune femme placée sous contrôle judiciaire. 

Un voisin géorgien du mari, né en 1981, devrait par ailleurs aussi être mis en examen, tout comme ses parents. Le parquet a requis le placement en détention de ces trois personnes. 

Outre un contexte de séparation difficile, l'enquête a mis « en lumière un contexte de tension au sein du couple lié notamment à la gestion des ressources du ménage ». 

« Mon client s'est retrouvé dans une impasse psychologique, il n'a pas supporté le départ de Magali », a réagi Me Jean-Guillaume Le Mintier, avocat du mis en cause. « M. G. voit la famille comme un édifice. Vous avez les quatre piliers que sont les enfants et le pilier principal, sa femme. Au moment où ce pilier disparaît, c'est tout qui s'effondre », a-t-il ajouté, confirmant que Jérôme G. avait donné 20 000 euros aux Géorgiens, qui l'ont « escroqué » avant d'« agir seul ». 

Selon le procureur, « tous les éléments du puzzle ne sont pas encore réunis ». 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.

 


Sexagénaire tué par balle à Paris dans un McDo: le suspect incarcéré

Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement. Photo d'illustration. (AFP)
Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Les faits se sont déroulés en fin de matinée vendredi dans cet établissement de restauration rapide du 18e arrondissement
  • Le suspect avait pénétré dans ce fast-food et fait feu sur un homme de 60 ans, avait indiqué une source proche du dossier

PARIS: L'homme âgé de 77 ans soupçonné d'avoir tué un autre homme de 60 ans dans un restaurant McDonald's à Paris vendredi a été mis examen pour assassinat et placé en détention provisoire dimanche, selon le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

Les faits se sont déroulés en fin de matinée vendredi dans cet établissement de restauration rapide du 18e arrondissement.

Le suspect avait pénétré dans ce fast-food et fait feu sur un homme de 60 ans, avait indiqué une source proche du dossier.

L'auteur des tirs ne s'était pas enfui et avait été interpellé sur les lieux par la police, avait précisé une source policière.

Selon le parquet de Paris, la victime, née en avril 1964, "a été découverte présentant un impact de balle au visage".

"Un revolver et deux munitions dont une percutée ont été trouvés sur place", selon la même source, et "le suspect, né en juin 1947 à Lyon, est resté sur site et a été interpellé".

Le suspect reprocherait à sa victime de l'avoir menacé à cause d'une dette, selon une source proche de l'enquête.

Aucun n'avait d'antécédents judiciaires particuliers, selon cette source.

Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement.


Budgets: Barnier en consultations, Marine Le Pen première reçue à Matignon

 Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement. (AFP)
Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement. (AFP)
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  •  Michel Barnier va-t-il chuter sur les budgets ? Hôte cette semaine des chefs de groupes parlementaires, le Premier ministre entame ses consultations avec Marine Le Pen lundi matin
  • C'est au plan budgétaire que les nuages s'amoncellent au-dessus de Matignon, la perspective d'un déclenchement de l'article 49.3 approchant à grand pas

PARIS: Michel Barnier va-t-il chuter sur les budgets ? Hôte cette semaine des chefs de groupes parlementaires, le Premier ministre entame ses consultations avec Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement.

Semaine chargée pour le gouvernement. Mardi, l'Assemblée débattra et votera sur le traité de libre-échange Mercosur, sur fond de colère des agriculteurs. Les ministres Annie Genevard et Sophie Primas porteront la parole du gouvernement. Et jeudi, un débat tendu est annoncé dans l'hémicycle dans le cadre d'une "niche" de La France insoumise sur l'abrogation de la réforme des retraites du gouvernement d'Elisabeth Borne, adoptée en 2023.

Mais c'est au plan budgétaire que les nuages s'amoncellent au-dessus de Matignon, la perspective d'un déclenchement de l'article 49.3 approchant à grand pas.

Faute de majorité à l'Assemblée où, contrairement à Mme Borne, il a préféré laisser les débats se dérouler, Michel Barnier emploiera "probablement" dans les prochaines semaines cette arme constitutionnelle, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf si une motion de censure venait renverser le gouvernement. Ce qui supposerait que le RN joigne ses voix à une motion déposée par la gauche.

Cette "coalition des contraires", "je sais que ce n'est pas ce que souhaitent les Français, qui souhaitent aujourd'hui la stabilité, la sérénité", a dit jeudi le Premier ministre. Comme Emmanuel Macron qui depuis l'Argentine a également dit souhaiter "la stabilité".

Mais selon un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, 53% des Français souhaitent voir le gouvernement tomber. Et la cote de Michel Barnier chute dans un autre sondage Ifop pour le JDD, à 36% contre 45% lors de sa nomination début septembre.

Qu'advient-il en cas de budget et de gouvernement renversés ? Dans Le Parisien, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon met en garde contre "un scénario à la grecque" en pointant le risque de crise financière.

"Il n'y a personne de responsable dans le pays qui puisse souhaiter que tombe un gouvernement qui a été nommé il y a deux mois", abonde François Bayrou sur BFMTV.

"S'il y avait censure, il y aurait crise de régime", estime la LR Agnès Evren sur France 3.

 

-"Ne pas faire peur aux Français"-

 

"Il ne faut pas faire peur aux Français pour rien", a répliqué le vice-président du RN Sébastien Chenu, évoquant l'adoption d'une "loi spéciale" budgétaire en cas de censure.

"Le président de la République a plusieurs possibilités: renommer le même Premier ministre, renommer un nouveau Premier ministre, démissionner s'il n'a plus d'autre solution, déclencher un référendum", a énuméré le député du Nord.

En attendant l'entretien de lundi matin, "Michel Barnier crée les conditions d'une censure", a jugé M. Chenu. Et le RN de lister ses griefs: revalorisation des retraites, taxe sur l'électricité, "hausse de la contribution de la France à l'Union européenne", ou encore l'absence d'économies sur "le millefeuille de l'Etat" et "sur l'immigration"...

Trois textes budgétaires sont susceptibles d'être soumis au 49.3. D'abord, le budget de la Sécurité sociale. Après un vote sur l'ensemble du texte mardi au Sénat, une Commission mixte paritaire députés-sénateurs (CMP) devrait être réunie mercredi. Le "socle commun" gouvernemental y est majoritaire. Mais les macronistes menacent de la faire capoter, vent debout contre la réduction des allègements de cotisations patronales sur les salaires.

Une CMP conclusive déboucherait sur un vote définitif dans les deux chambres, avec 49.3 probable à l'Assemblée.

Le budget de l'Etat, ensuite, qui arrive en séance lundi au Sénat, avec un vote solennel prévu le 12 décembre, prélude à la réunion d'une CMP, puis d'un vote final.

Le projet de loi de Finances de fin de gestion pour 2024, également: déjà rejeté en première lecture à l'Assemblée, il est examiné lundi matin au Palais du Luxembourg.

Lundi, après Mme Le Pen, Michel Barnier reçoit également Stéphane Lenormand (Liot), Eric Ciotti (UDR) puis Mathilde Panot (LFI), qui entend lui répéter "qu'il n'a pas de légitimité démocratique".

Le Premier ministre recevra aussi les socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner et les écologistes Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard mercredi, puis les communistes André Chassaigne et Cécile Cukierman jeudi.

Les responsables du "socle commun" (LR, Renaissance/EPR, MoDem, Horizons) seront reçus ensemble mardi matin, comme chaque semaine.

bpa/jmt/vk/lpa

© Agence France-Presse