SANAA: La milice houthie du Yémen est sortie de sa réserve samedi pour expliquer un incendie qui a ravagé un centre de détention pour migrants au début du mois, tuant au moins 45 personnes, pour la plupart des migrants éthiopiens.
Les Houthis ont reconnu que les gardes avaient lancé trois grenades lacrymogènes dans un hangar bondé de la capitale, Sanaa, pour tenter de juguler une manifestation de migrants.
Un communiqué du ministre de l'Intérieur houthi indique qu'au moins 11 hommes des forces de sécurité ont été arrêtés à la suite de l'incident, ainsi qu'un certain nombre de hauts fonctionnaires qui seront jugés devant le tribunal.
La communauté des migrants de Sanaa a appelé à une enquête internationale sur la tragédie, une requête soutenue par des groupes de défense des droits internationaux.
Quelque 900 migrants, pour la plupart originaires d'Éthiopie, étaient détenus dans le centre - dont plus de 350 à l'intérieur du hangar. Le site était géré par l'Autorité des passeports et de la naturalisation.
Au moins 45 personnes ont été tuées le 7 mars, révèle la milice, dont une qui a succombé à ses blessures vendredi. Plus de 200 autres ont été blessés.
Selon des survivants et des militants locaux des droits de l'homme, les migrants avaient manifesté et entamé une grève de la faim contre abus et mauvais traitements présumés dans le centre de détention.
Les Houthis ont affirmé samedi que les migrants protestaient pour faire pression sur l'Organisation internationale pour les migrations afin d’être transférés.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com