GRAND-BASSAM: Les autorités ivoiriennes ont commémoré le cinquième anniversaire de «l'attentat de Bassam» samedi dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, près d'Abidjan où une attaque jihadiste le 13 mars 2016 avait fait 19 morts dont des ressortissants européens.
Le maire de Grand-Bassam, Jean Louis Moulot, l'ambassadeur de France à Abidjan, Jean-Christophe Belliard, celui de l'Union européenne (UE) en Côte d'Ivoire, Jobst Von Kirchmann, entourés de quelques personnalités ont déposé des gerbes de fleurs au pied d'une stèle érigée en la mémoire des victimes, lors d'une cérémonie sobre.
«Nous devons lutter collectivement contre le terrorisme, en tant que personne, pays et organisation» a déclaré M. Kirchmann, lors de la cérémonie.
«Nous avons tourné la page du terrorisme parce que les activités économiques ont repris à Grand-Bassam», s'est félicité de son côté, M. Moulot.
«Cette cérémonie vient me rappeler que nous n'avons pas été oubliés», a commenté Didier Assoumou, un des rescapés de cet attentat.
Le 13 mars 2016, trois jeunes assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, très fréquentée par des expatriés, puis pris d'assaut plusieurs restaurants, tirant à la kalachnikov sur des clients en terrasse, avant d'être neutralisés par les forces de sécurité ivoiriennes.
Depuis lors, un projet de construction d'Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT), à Jacqueville près d'Abidjan, un centre de formation de référence dans la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel, a été décidé en 2018 dans le cadre d'une coopération franco-ivoirienne.
L'AILCT, une initiative née lors du sommet UE-Afrique en 2017, doit regrouper à la fois une école de formation ainsi qu'un camp d'entraînement, orientés sur l'anti-terrorisme dans une région où sont actifs plusieurs groupes armés islamistes. Son coût a été chiffré à environ 20 millions d'euros.