DUBAÏ: L'Arabie saoudite a travaillé dur pour aider à protéger les intérêts américains dans la région, contrairement à ce qui a été dit, a déclaré Jason D.Greenblatt, ancien envoyé du président Donald Trump au Moyen-Orient, dans une tribune publiée par le magazine Newsweek.
Greenblatt a écrit cette tribune en réaction à un précédent article du Washington Post qui affirmait que les intérêts du Royaume «sont souvent à l'encontre» de ceux des États-Unis et qu’ils «les ont souvent compliqués, surtout ces dernières années».
«Faire cette analyse est surprenant, car l’une des plus grandes menaces auxquelles les États-Unis sont confrontés aujourd’hui est l’ambition nucléaire et hégémonique de l’Iran. Sur ce front, le Royaume a travaillé dur avec l'administration Trump pour nous aider à protéger les intérêts de sécurité nationale des États-Unis et les intérêts de nos alliés», affirme Greenblatt.
«L'administration Biden semble adopter une approche différente, inconséquente et malheureuse avec le régime iranien, ce qui pourrait amener le Royaume ainsi que d’autres pays à rechercher des alliances ailleurs.»
Un autre haut responsable de l'ère Trump, l'ancien secrétaire d'État américain Mike Pompeo, avait auparavant reproché à la nouvelle administration américaine d’avoir refusé de donner la priorité à l'Amérique, en adoptant une approche beaucoup trop flexible sur le programme nucléaire iranien.
«Une telle politique est une marque de faiblesse et, je vous le garantis, les dirigeants iraniens savent comment tirer profit de cette inaction américaine», a déclaré Pompeo à Arab News.
Greenblatt souligne dans son texte que «les voix critiques concernant la menace iranienne viennent du Moyen-Orient lui-même. Les États-Unis perdent nettement de l’influence par rapport à certaines nations européennes dans le dossier iranien», écrit-il.
«Ces nations européennes ne sont pas menacées par l'Iran de la même manière que nos alliés du Moyen-Orient. Certains de ces pays agissent uniquement par pur intérêt économique, indépendamment des préoccupations sécuritaires des États-Unis et de nos alliés. C'est leur droit, mais au moins, admettons-le franchement.»
L’ancien envoyé américain a déclaré que le Royaume et ses dirigeants, en particulier le prince héritier Mohammed ben Salmane, étaient des alliés, des amis, et des partenaires des intérêts régionaux des États-Unis.
«Sur la base de ma vaste expérience avec le prince héritier et avec ceux qui travaillent en étroite collaboration avec lui, je peux dire qu’en tant que dirigeant il a servi de manière admirable le peuple saoudien, les États-Unis et nos autres alliés dans la région, en particulier Israël, notre plus grand allié régional», note encore Greenblatt.
«La politique, la diplomatie et bien d'autres choses dans la vie ne sont jamais ou tout noir ou tout blanc. À moins que nous ne nous comportions de manière nuancée, et que nous ne reconnaissions les différences que nous pouvons avoir avec nos amis, dans le respect des uns et des autres, en travaillant ensemble, nous échouerons à réaliser les progrès que nous recherchons», conclut l’ancien envoyé américain dans sa tribune.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com