Quand les ombres de Dahlane et Barghouthi planent sur la Palestine

M. Barghouthi, qualifié par ses partisans de « Mandela de Palestine », reste la personnalité politique la plus populaire dans les Territoires. (Photo, AFP/Archives)
M. Barghouthi, qualifié par ses partisans de « Mandela de Palestine », reste la personnalité politique la plus populaire dans les Territoires. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 12 mars 2021

Quand les ombres de Dahlane et Barghouthi planent sur la Palestine

  • Dans sa ville natale de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, Mohammed Dahlane reste populaire malgré une décennie en exil
  • Ecroué en Israël depuis près de 20 ans, Marwane Barghouthi fait figure de héros en Cisjordanie

KHAN YOUNES/AL-KOBER, TERRITOIRES PALESTINIENS : L'un vit en exil aux Emirats et livre des vaccins par milliers à Gaza, l'autre est en prison en Israël mais fait figure de héros en Cisjordanie. A l'approche d'élections, les « fantômes » de Mohammed Dahlane et Marwane Barghouthi planent sur la Palestine.

Dans sa ville natale de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, Mohammed Dahlane, ex-chef des forces palestiniennes de l'enclave devenu conseiller du puissant prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed, reste populaire malgré une décennie à l'étranger.

Dans la maison familiale, immeuble blanc jurant avec le gris cru des autres édifices, des proches sortent des albums souvenirs d'un Dahlane jeune et maigrelet, exhibent ses bulletins scolaires témoignant de plus d'acuité en histoire qu'en théologie musulmane, et se félicitent de son dernier coup: la livraison en février de 20 000 vaccins Spoutnik orchestrée depuis les Emirats, via l'Egypte, suivie de celle jeudi de 40 000 nouvelles doses.

A lui seul, Dahlane a fourni plus de vaccins anti-Covid à Gaza que l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, une donnée qui ne passe pas inaperçue à près de deux mois des législatives de mai, les premières en 15 ans dans les Territoires palestiniens. Et à quelques semaines du dépôt des listes électorales, le 20 mars.

Depuis que Mohammed Dahlane, un rival de M. Abbas au sein du parti Fatah, a été poussé à l'exil en 2011 après avoir été reconnu coupable de corruption, ses réseaux continuent d'opérer sur place.

A Khan Younès, les pro-Dahlane distribuent de la nourriture aux plus démunis, de l'argent aux sans-emploi, des bourses aux étudiants. Omrane, chômeur de 36 ans, dit avoir touché 80 shekels (20 euros) récemment et appelé des proches pour les encourager à joindre le « courant réformiste ».

A Nahr al-Bared, camp surpeuplé près d'une décharge à ciel ouvert, des drapeaux du Fatah flottent sur le toit des masures. Ici, Fatah rime surtout avec Dahlane. Et, malgré le fait que Gaza soit contrôlée par le Hamas, plusieurs ne se gênent pas pour critiquer le mouvement islamiste.

« Nous attendons les élections pour voter Fatah! Qu'est-ce que le Hamas a fait pour nous ? Aux élections, il pourrait y avoir des résultats nous permettant de manger, de boire, de trouver du travail », lance Amna al-Demaisy, jeune mère au visage rond ceint d'un châle tombant aux chevilles. 

« L'aide vient soit d'une association liée au Hamas, soit d'une autre proche de Dahlane », résume pour sa part Nisreen Zoroub, 32 ans. Cette aide est « sans condition », assure un proche de M. Dahlane, Emad Mohsen, un francophile qui n'hésite pas à chanter du Céline Dion et fait état de « 100 000 membres » au sein du courant réformiste

Gaza vs Cisjordanie

A Gaza, mince territoire de deux millions d'habitants, les proches de Dahlane mènent leurs activités sans s'écharper avec le Hamas.

« Nous bénéficions d'une coopération humanitaire avec le Hamas (...), alors qu'en Cisjordanie, les choses sont beaucoup plus difficiles », dit Osama Al-Farra, un ténor du camp Dahlane.

Ces derniers mois, les pro-Dahlane et les forces de sécurité qui relèvent de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas se sont au contraire lourdement affrontées dans les camps de Cisjordanie, notamment à Balata, où des militants ont été tués. 

Malgré ces tensions, le Fatah tente d'unir ses forces pour les élections, un objectif que partage le camp Dahlane, argue M. Al-Farra. « Mais si c'est impossible, il faudra un autre plan, c'est pourquoi nous négocions aussi avec Marwane Barghouthi et d'autres leaders ».

Ecroué en Israël depuis près de 20 ans pour son rôle dans une série d'attaques au début de la Seconde Intifada, M. Barghouthi, qualifié par ses partisans de « Mandela de Palestine », reste la personnalité politique la plus populaire dans les Territoires, selon des sondages locaux.

« Crainte » au Fatah

Il y a quelques semaines, un homme de confiance de Mahmoud Abbas, Hussein al-Cheikh, s'est rendu en prison discuter élections avec M. Barghouthi, engendrant un million de rumeurs sur les réseaux sociaux.

« Marwane ne participera pas aux législatives, mais il soutiendra de l'extérieur une liste", assure un cousin proche, Raed Barghouthi, lors d'un entretien dans le village familial de Kober, en Cisjordanie. "Marwan veut avoir son mot à dire sur les candidats » de la liste qu'il soutiendra, souligne-t-il depuis une terrasse donnant sur une vallée clairsemée d'oliviers.

Outre M. Dahlane, le neveu de Yasser Arafat, Nasser al-Kidwa, a affiché sa volonté de présenter sa propre liste, ce qui lui a valu jeudi son exclusion du Fatah, qu'il a qualifiée, avec « tristesse », de « manque de respect envers les institutions » palestiniennes. 

Pour l'analyste Ghassan Khatib, une chose est certaine : Mahmoud Abbas « est préoccupé par Barghouti, Kidwa et Dahlane car chaque vote qu'ils pourraient obtenir se ferait aux dépens du courant central du Fatah, et bénéficierait donc au final au Hamas ».

Après les législatives viendra le tour d'une présidentielle en juillet. Si ce scrutin n'est pas annulé, M. Barghouthi sera candidat, avance son frère Muqbil. « Nous aurons alors un président en prison, cela montrera au reste du monde comment vivent les Palestiniens. »


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com