PARIS: La situation sur le front de l'épidémie de Covid-19 est «tendue et inquiétante», mais elle reste très hétérogène d'une région à l'autre, a déclaré jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.
Le seuil des 4 000 malades de la Covid-19 en réanimation a été de nouveau dépassé, a précisé le ministre lors de son point hebdomadaire sur l'épidémie. C'est une première depuis fin 2020.
Cependant, la situation reste «très hétérogène» d'une région et d'un département à l'autre, trois régions continuant de concentrer les inquiétudes (Hauts-de-France, Ile de France et PACA), a-t-il ajouté.
«La pression hospitalière va continuer à monter», a également indiqué le ministre, qui a assuré que face à cela, le gouvernement mobilisait au maximum le système de santé.
«Si l'épidémie se poursuit à ce niveau et à ce rythme (...), alors nous prendrions toutes les mesures nécessaires» pour freiner les contaminations, a par ailleurs réaffirmé Olivier Véran.
Transfert des patients
Les autorités sanitaires françaises se préparent à transférer «des dizaines, voire des centaines» de patients atteints de Covid-19 d'Ile-de-France vers d'autres régions, en raison de la situation particulièrement tendue dans les hôpitaux locaux, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait annoncé mercredi «un certain nombre d'évacuations sanitaires» d'hôpitaux franciliens vers d'autres régions «dans les jours qui viennent», sans en préciser l'ampleur.
«Ce soir, 1 080 patients y sont pris en charge: presque le pic de la deuxième vague. Si le rythme continue à être le même, nous dépasserons 1 500 à la fin du mois de mars, ce qui correspond à un seuil critique pour les hôpitaux de cette région», a-t-il poursuivi, pour justifier les évacuations sanitaires.
Olivier Véran a également rappelé l'autre mesure engagée pour soulager les services de réanimation de la région: «des déprogrammations importantes, et demain massives, des soins chirurgicaux programmés», afin de libérer des lits «qui pourront être mobilisés pour accueillir des patients Covid en réanimation».
L'Agence régionale de santé (ARS) avait donné mardi «l'ordre ferme» aux hôpitaux et cliniques franciliens de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales les moins urgentes pour augmenter les capacités d'accueil.
«Nous irons encore plus loin en termes de déprogrammation si la situation devait l'imposer», a assuré Olivier Véran.