Covid-19: le point sur les vaccins autorisés dans le monde

Des vaccins contre la Covid-19 et seringues avec le logo de la société pharmaceutique américaine Johnson & Johnson, le 17 novembre 2020 (Photo, AFP)
Des vaccins contre la Covid-19 et seringues avec le logo de la société pharmaceutique américaine Johnson & Johnson, le 17 novembre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

Covid-19: le point sur les vaccins autorisés dans le monde

  • L'efficacité du vaccin Pfizer est de 94% contre l'infection elle-même, ce qui peut laisser espérer que le vaccin empêche la transmission du virus
  • Au total, en comptant tous ceux qui sont déjà autorisés et en voie de l'être, 81 vaccins contre la Covid-19 font l'objet d'essais cliniques sur l'humain

PARIS: Autorisés, en voie de l'être ou en cours d'examen : voici le point sur les vaccins contre la Covid-19 disponibles à travers le monde après le feu vert européen donné jeudi à celui de Johnson & Johnson. 

Ils sont déjà là: 

-PFIZER/BIONTECH: vendu sous le nom commercial de Comirnaty, ce vaccin est autorisé dans l'Union européenne, aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et dans de nombreux autres pays. Développé par le géant américain Pfizer et le laboratoire allemand BioNTech, il est basé sur la technologie de l'ARN messager et ses essais cliniques ont mis en évidence un très fort taux d'efficacité (95%).  

En vie réelle, cette efficacité monte même à 97% contre les cas symptomatiques et les formes graves de la Covid, ont souligné ses fabricants jeudi, sur la base de données israéliennes. Selon eux, cette efficacité est de 94% contre l'infection elle-même, ce qui peut laisser espérer que le vaccin empêche la transmission du virus. 

-MODERNA: autre vaccin à ARN messager, il a des caractéristiques très proches du précédent, avec 94,1% d'efficacité. Ce vaccin américain est autorisé dans l'UE, en Amérique du Nord, au Royaume-Uni (où il n'est toutefois pas encore disponible) et dans quelques autres pays, comme Israël ou Singapour. 

- ASTRAZENECA/OXFORD: conçu par l'université anglaise d'Oxford et le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, ce vaccin utilise une technologie différente, dite "à vecteur viral". Il est autorisé dans l'UE, au Royaume-Uni et dans certains autres pays moins riches comme l'Inde (où il est vendu sous le nom de Covishield).  

Il est efficace à 60% selon l'Agence européenne du médicament (EMA), tout en étant moins cher et plus facile à stocker que les deux précédents. Des études en vie réelle réalisées en Grande-Bretagne ont montré une efficacité nettement supérieure pour éviter les formes graves de la Covid. 

Mais plusieurs polémiques ont alimenté la défiance. Dernière en date, sa suspension par précaution par le Danemark, l'Islande et la Norvège jeudi, à cause de craintes liées à la formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées. L'EMA a toutefois souligné que le risque de caillot n'était pas plus élevé chez les personnes ayant reçu ce vaccin. 

- JOHNSON & JOHNSON: ce vaccin américain est devenu jeudi le quatrième à recevoir le feu vert européen. Fabriqué par Janssen-Cilag, filiale du laboratoire Johnson & Johnson, ce vaccin à vecteur viral est efficace à 66% en général et à 85% contre les formes graves, selon ses concepteurs. Contrairement aux autres, il ne nécessite qu'une injection et non deux. Il a également été autorisé récemment aux Etats-Unis et au Canada, et l'Afrique du Sud était devenue mi-février le premier pays à l'administrer. 

- SPOUTNIK V: développé par la Russie, ce vaccin à vecteur viral est efficace à 91,6%. En plus de la Russie, il est homologué selon ses concepteurs dans 48 pays, les derniers en date étant le Kenya et le Maroc cette semaine.  

Il est en outre examiné depuis le 4 mars par l'Agence européenne du médicament (EMA), une étape-clé pour son éventuelle autorisation. Trois pays de l'UE, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, l'ont toutefois déjà autorisé unilatéralement. 

- SINOPHARM: les deux vaccins développés par le laboratoire chinois utilisent la technique classique du virus inactivé. Ils sont présents en Chine et dans plusieurs autres pays, dont les Emirats arabes unis, la Hongrie (exception européenne), le Pérou, le Cambodge, le Sénégal ou l'Irak. Ses concepteurs se prévalent d'une efficacité de 79% mais les données sur lesquelles ils se basent n'ont pas été publiées. 

- SINOVAC: lui aussi basé sur un virus inactivé, ce vaccin chinois vendu sous le nom de CoronaVac est autorisé en Chine, au Chili, au Brésil, aux Philippines, en Ukraine ou encore en Turquie. Selon le laboratoire Sinovac, les tests à grande échelle au Brésil ont montré un taux d'efficacité globale d'environ 50% (et 80% contre les formes plus graves), mais là encore, les données n'ont pas été publiées. 

- CANSINO: ce vaccin chinois à vecteur viral a été approuvé par la Chine et autorisé au Mexique. 

- BHARAT BIOTECH: ce vaccin indien à virus inactivé est utilisé en Inde, de même que le Covishield. 

Ils arrivent: 

- NOVAVAX: ce vaccin américain fait l'objet d'un examen continu par l'EMA, ce qui ouvre la voie à une demande prochaine d'autorisation dans l'UE. C'est un vaccin "sous-unitaire", à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. Ses concepteurs affirment qu'il est efficace à 89,3%.  

- CUREVAC: ce vaccin allemand fait lui aussi l'objet d'une procédure d'examen continu de l'EMA. Il s'agit d'un vaccin à ARN messager. 

Les prochains: 

Au total, en comptant tous ceux qui sont déjà autorisés et en voie de l'être, 81 vaccins contre la Covid-19 font l'objet d'essais cliniques sur l'humain, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En outre, 182 autres vaccins en sont au stade de développement pré-clinique et n'ont pas encore été testés sur des humains. 

Et contre les variants? 

Selon plusieurs études in vitro, le variant anglais du coronavirus ne réduit pas sensiblement l'efficacité des vaccins, contrairement aux variants sud-africain et brésilien, porteurs d'une mutation spécifique. 

Toutefois, même si les vaccins sont moins efficaces contre certains variants, cela ne veut pas dire qu'ils ne sont plus efficaces du tout.  

Par exemple, si le vaccin Johnson & Johnson semble globalement un peu moins efficace contre le variant sud-africain que contre le coronavirus classique, la protection qu'il offre contre les formes graves de la maladie semble comparable quelle que soit la version du virus, selon les données rendus publiques début mars par l'Agence américaine du médicament (FDA). 

Et quoi qu'il en soit, les fabricants travaillent à de nouvelles versions de leur vaccin, adaptées aux variants. Moderna a ainsi annoncé mercredi qu'il avait commencé à injecter des vaccins de nouvelle génération à de premiers patients, dans le cadre d'un essai clinique destiné à évaluer leur efficacité contre le variant sud-africain. 


Attentat contre le Premier ministre slovaque: médecins optimistes, le suspect au tribunal

Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
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  • Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient
  • Le suspect de la tentative de meurtre, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises

BRATISLAVA, Slovaquie : Le pronostic concernant l'état de santé du chef du gouvernement slovaque Robert Fico après la tentative d'assassinat est «positif», a annoncé samedi la ministre slovaque de la Santé, alors que le suspect comparaissait devant un tribunal.

M. Fico est hospitalisé depuis mercredi, date à laquelle un tireur isolé lui a tiré dessus à quatre reprises, notamment dans l'abdomen.

Il a subi une opération de cinq heures mercredi et une autre de deux heures vendredi, toutes deux dans un hôpital de la ville de Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie.

«L'intervention chirurgicale d'hier, qui a duré deux heures, a contribué à un pronostic positif sur l'état de santé du Premier ministre», a déclaré la ministre Zuzana Dolinkova à la presse.

«L'état de santé du premier ministre est stable, mais il reste grave», a-t-elle ajouté.

«Si le tir était parti quelques centimètres plus haut, il aurait atteint le foie du Premier ministre», a déclaré le ministre de l'Intérieur Matus Sutaj Estok à la chaîne d'information TA3.

Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient.

«Je ne pense pas qu'il puisse être transporté à Bratislava dans les prochains jours, car son état est encore grave», a-t-il déclaré aux journalistes.

Dans la matinée également, le suspect de la tentative de meurtre est arrivé au tribunal pénal de Pezinok au nord-est de Bratislava, qui devrait ordonner son maintien en détention provisoire.

L'homme, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises.

Un procureur a requis vendredi que le suspect soit placé en détention provisoire après avoir été inculpé de tentative de meurtre avec préméditation.

La fusillade s'est produite alors que M. Fico saluait ses partisans après une réunion du gouvernement délocalisée dans la ville de Handlova, dans le centre de la Slovaquie.

M. Fico est en poste depuis que son parti populiste centriste, le Smer-SD, a remporté les élections législatives à l'automne dernier.

- Tous ces mensonges -

M. Fico effectue son quatrième mandat en tant que Premier ministre après avoir fait campagne sur des propositions de paix entre la Russie et l'Ukraine, pays voisin de la Slovaquie, et sur l'arrêt de l'aide militaire à Kiev, ce que son gouvernement a fait par la suite.

La tentative d'assassinat a profondément choqué ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'Union européenne et de l'OTAN, déjà fortement divisé sur le plan politique depuis des années.

La présidente pro-occidentale sortante, Zuzana Caputova, et son successeur, Peter Pellegrini, un allié de M. Fico qui prendra ses fonctions en juin, ont appelé leurs concitoyens slovaques à s'abstenir de toute «confrontation» après la fusillade.

Ils ont convoqué une réunion de tous les chefs de partis parlementaires pour mardi afin de faire preuve d'unité à la suite de l'attentat.

M. Kalinak a toutefois laissé entendre samedi que le Smer-SD ne participerait pas à la réunion.

«Ils ont invité les chefs des partis politiques et notre président (du parti) est entre les mains des médecins», a-t-il déclaré.

M. Kalinak a ajouté qu'il appellerait Mme Caputova à ce sujet, soulignant que la Slovaquie avait besoin de «réconciliation et de paix».

Certains hommes politiques slovaques ont déjà lancé des accusations contre leurs adversaires, les accusant d'être à l'origine de l'attentat.

M. Kalinak a critiqué vendredi les hommes politiques de l'opposition et certains médias pour avoir qualifié M. Fico de criminel, de dictateur ou de serviteur du président russe Vladimir Poutine avant l'attentat.

«Tous ces mensonges sont la principale raison pour laquelle Robert Fico se bat aujourd'hui pour sa vie», a-t-il déclaré dans un message publié sur le site internet du Smer-SD.


Zelensky se prépare à une offensive plus large, les troupes russes continuent d'avancer

Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 17 mai 2024 montre des sauveteurs évacuant des civils victimes de bombardements russes dans la région de Kharkiv. (Photo Ukraine Emergency Service AFP)
Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 17 mai 2024 montre des sauveteurs évacuant des civils victimes de bombardements russes dans la région de Kharkiv. (Photo Ukraine Emergency Service AFP)
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  • « Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague», a assuré vendredi M. Zelensky alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022
  • L'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région de Kharkiv et affirmé que ses forces continuaient à progresser

KIEV, Ukraine : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit s'attendre, dans un entretien exclusif à l'AFP, à une offensive russe plus large dans le Nord et dans l'Est qui viserait à prendre Kharkiv, régions où Moscou poursuit son assaut d'ampleur lancé le 10 mai.

«Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague», a assuré vendredi M. Zelensky alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022.

Il a néanmoins assuré que, malgré les avancées russes des derniers jours dans la région de Kharkiv, la situation était meilleure pour ses forces qu'il y a une semaine, lorsque les troupes du Kremlin ont franchi par surprise la frontière.

Pour lui, la Russie veut attaquer  Kharkiv (Nord-Est), deuxième ville du pays, à seulement quelques dizaines de kilomètres du front. Moscou avait déjà échoué à la prendre en 2022 et le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi ne pas avoir l'intention de l'attaquer «pour l'instant».

L'offensive russe vise officiellement, selon M. Poutine, à répliquer aux frappes ukrainiennes des derniers mois en territoire russe et créer une zone tampon censée empêcher ces frappes.

Les forces de Moscou essayent de profiter du manque d'hommes et d'armes auquel est confronté l'Ukraine après deux ans de guerre.

- Près de 10.000 évacuations  -

M. Zelensky a reconnu auprès de l'AFP un manque d'effectifs. «Il y a un nombre important de brigades qui sont vides», a-t-il dit.

Face à ses carences, Kiev a voté une législation controversée, entrée en vigueur samedi, pour accélérer la mobilisation militaire avec l'abaissement de l'âge de 27 à 25 ans.

Vendredi, M. Zelensky a également signé une loi permettant de recruter des détenus en échange d'une libération conditionnelle.

Tourné vers les Occidentaux, il a déploré n'avoir qu'un quart des systèmes de défense antiaérienne dont Kiev a besoin, ajoutant avoir également besoin de 120 à 130 avions de combat F-16.

Dans la région de Kharkiv, la Russie a affirmé samedi avoir saisi le village de Staritsa près de Vovtchansk, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Kharkiv, assurant que ses forces «poursuivent leur avancée en profondeur dans les positions défensives de l'ennemi».

Près de dix mille personnes ont été contraintes de quitter leur habitation dans la région de Kharkiv, avaient auparavant annoncé les autorités ukrainiennes.

«Au total, 9.907 personnes ont été évacuées», a déclaré samedi le gouverneur Oleg Synegoubov, précisant que les forces armées ukrainiennes avaient repoussé deux tentatives de percer les défenses au cours de la nuit.

La situation est selon lui «sous contrôle», les «défenseurs menant des assauts et des opérations de ratissage dans certaines zones».

Selon M. Synegoubov, les Russes ont «commencé à détruire Vovtchansk, en utilisant chars et artillerie». La ville, comptait quelque 18.000 habitants avant-guerre. Une centaine de personnes y sont toujours et «de violents combats» ont lieu, selon le gouverneur.

L'armée russe a souvent fini par détruire les villes ukrainiennes pour les conquérir, comme Bakhmout l'an passé ou Avdiïvka en février.

Kiev accuse Moscou d'utiliser des civils comme «boucliers humains» à Vovtchansk et d'avoir commis au moins une exécution sommaire.

- Avancée de l'ennemi -

Un peu plus à l'ouest, les forces russes ont progressé sur leur deuxième axe d'assaut dans la région.

Elles visent le village de Loukiantsi, pour ouvrir la voie vers Lyptsi, une autre localité sur la route de Kharkiv.

«Les hostilités continuent à Loukiantsi. Oui, il y a une avancée de l'ennemi dans cette localité. Mais nos soldats essayent encore de la tenir», avait affirmé le gouverneur de la région de Kharkiv.

De son côté, l'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région et affirmé que ses forces continuaient à progresser.

- «Zone sanitaire» -

Moscou a engrangé en une semaine ses plus importants gains territoriaux depuis fin 2022, avec quelque 257 km2 conquis dans la seule région de Kharkiv, selon une analyse jeudi de l'AFP à partir de données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).

Vendredi après-midi, Kharkiv, très régulièrement bombardée, a été touchée par de nouvelles frappes russes qui ont fait au moins trois morts et 28 blessés, selon un dernier bilan fourni par le maire Igor Terekhov dans la soirée.

A Vovtchansk, des frappes russes ont tué un homme de 35 ans et blessé un autre de 60 ans, tous deux civils, selon le Parquet régional.

A Odessa, ville portuaire du sud du pays régulièrement frappée elle aussi, un bombardement russe a fait un mort et cinq blessés hospitalisés, selon le gouverneur local Oleg Kiper.

Pour sa part, l'armée russe a dit avoir fait face à une centaine de drones lancés depuis l'Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a fait état de la mort d'une mère et de son enfant de quatre ans dans le village d'Oktiabrski.

Dans la soirée, il a en outre annoncé la mort d'un homme dans le village de Novaïa Naoumovka attaqué par des drones, et d'un blessé hospitalisé.

Dans la région de Krasnodar (sud-ouest), les autorités ont affirmé que deux drones ukrainiens avaient incendié une raffinerie à Touapsé. Dans cette même région, des «infrastructures civiles» ont été touchées et ont pris feu à Novorossiïsk, port de la mer Noire.

En Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, la ville de Sébastopol, quartier général de la flotte russe en mer Noire, a été en partie privée de courant car une installation électrique a été endommagée, selon les autorités locales.

Enfin, dans la journée de vendredi une femme a été tuée par une frappe dans la région russe de Briansk, selon le gouverneur.

 


Un pétrolier touché par un missile au large du Yémen

Un missile tiré par les rebelles huthis du Yémen a touché un vraquier dans le golfe d'Aden le 6 mars 2024. L'équipage avait fait état de trois morts et d'au moins quatre blessés, selon l'armée américaine. (Photo Indian Navy AFP)
Un missile tiré par les rebelles huthis du Yémen a touché un vraquier dans le golfe d'Aden le 6 mars 2024. L'équipage avait fait état de trois morts et d'au moins quatre blessés, selon l'armée américaine. (Photo Indian Navy AFP)
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  • Une communication radio «indique que le navire a été touché par un missile et qu'il y a un incendie dans le compartiment de pilotage de l'appareil», a rapporté samedi la société de sécurité maritime Ambrey
  • Les Houthis, qui contrôlent la ville de Hodeidah ainsi que de larges pans du territoire yéménite, ont mené depuis novembre des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden

DUBAÏ, Emirats Arabes Unis : Un pétrolier battant pavillon panaméen a été touché par un missile au large du Yémen, où les rebelles houthis multiplient les attaques contre les navires marchands, a rapporté samedi la société de sécurité maritime Ambrey.

Une communication radio «indique que le navire a été touché par un missile et qu'il y a un incendie dans le compartiment de pilotage de l'appareil», a affirmé la société britannique selon laquelle l'attaque s'est produite à environ 10 miles nautiques au sud-ouest de la ville yéménite de Mokha.

L'agence de sécurité maritime britannique UKMTO avait fait état plus tôt d'une attaque à 76 miles nautiques au sud-ouest de la ville de Hodeidah, également sur la mer Rouge, sans que l'on sache s'il s'agit du même navire.

«Un navire a subi de légers dégâts après avoir été touché par un projectile non identifié», a affirmé UKMTO sur son compte X, en précisant que l'équipage était sain et sauf et que le navire avait poursuivi sa route vers son prochain port d'escale.

Les Houthis, qui contrôlent la ville de Hodeidah ainsi que de larges pans du territoire yéménite, ont mené depuis novembre des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.

Alliés de l'Iran, ils disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël a déclenché la guerre contre le Hamas après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.

Face à ces attaques, les Etats-Unis, proché allié d'Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation en mer Rouge et lancé en janvier, avec l'aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les rebelles qui disent depuis qu'ils ciblent aussi les navires américains et britanniques.