Un curieux nuage martien de 1 800 km de long livre ses secrets

Formé d'une vapeur d'eau de glace, il s'élève alors avec les premiers rayons jusqu'à une quarantaine de kilomètres d'altitude, bien au-dessus des quelque 17 km où culmine l'ancien volcan (Photo, AFP).
Formé d'une vapeur d'eau de glace, il s'élève alors avec les premiers rayons jusqu'à une quarantaine de kilomètres d'altitude, bien au-dessus des quelque 17 km où culmine l'ancien volcan (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 10 mars 2021

Un curieux nuage martien de 1 800 km de long livre ses secrets

  • Pendant plusieurs des douze mois terriens que durent le printemps et l'été martiens, le nuage se forme chaque matin sur le flanc intérieur du volcan Arsia Mons, avant le lever du soleil
  • La caméra VMC a «un grand champ de vision (...) et est bien adaptée au suivi de l'évolution d'un phénomène»

PARIS: Les scientifiques commencent à comprendre l'origine d'un curieux nuage long de quelque 1 800 km détecté dans les années 70 sur la planète Mars, où il apparaît quotidiennement plusieurs mois durant, à partir d'un des plus grands volcans de la planète rouge.

Repéré en septembre 2018 par les instruments de la sonde européenne Mars Express, le long panache qu'une sonde russe avait photographié dès les années 1970 intriguait les scientifiques, rappelle mardi un communiqué de l'Agence spatiale européenne (ESA). Mais son observation était rendue difficile par sa localisation, à un endroit de la planète où les instruments de la sonde ne pouvaient l'observer que sur de très courtes périodes.

L'équipe étudiant les nuages de Mars a trouvé la parade en utilisant «un outil secret de Mars Express», une caméra de surveillance visuelle appelée «VMC», explique Jorge Hernandez Bernal, de l'Université du pays basque à Bilbao, dans le communiqué de l'ESA.

D'une résolution équivalente à celle d'une vulgaire webcam, elle avait servi brièvement en 2003, peu après le lancement de Mars Express, avant d'être éteinte et utilisée sporadiquement pour des opérations éducatives. La sonde gravite autour de Mars depuis la fin 2003. 

Mais à la différence des instruments scientifiques beaucoup plus sophistiqués de la sonde, la caméra VMC a «un grand champ de vision (...) et est bien adaptée au suivi de l'évolution d'un phénomène», selon M. Bernal, qui a co-signé une étude sur le sujet dans la dernière livraison du Journal of Geophysical Research.

L'observation a révélé que pendant plusieurs des douze mois terriens que durent le printemps et l'été martiens, le nuage se forme chaque matin sur le flanc intérieur du volcan Arsia Mons, avant le lever du soleil.

Formé d'une vapeur d'eau de glace, il s'élève alors avec les premiers rayons jusqu'à une quarantaine de kilomètres d'altitude, bien au-dessus des quelque 17 km où culmine l'ancien volcan. Là, des vents d'altitude l'étirent vers l'ouest à une vitesse atteignant 600 km/h, jusqu'à 1 800 km de là. Le phénomène ne dure pas plus de deux heures et demie, avant de s'évanouir sous les rayons solaires.

Les observations de la VMC ont été rapidement relayées par celles de la caméra stéréoscopique à haute résolution (HRSC) et par le spectro-imageur français OMEGA. Ce dernier «a permis de donner la composition du nuage: de l'eau», dit Brigitte Gondet, de l'Institut d'astrophysique spatiale de l'Université de Paris-Saclay.

La petite VMC, elle, a pris du galon dans l'exercice et a depuis été promue au rang d'instrument scientifique.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.