Lune: un regain d'intérêt international

Le géant chinois prévoit d'envoyer des astronautes sur la lune d'ici à 2030 (Photo, AFP).
Le géant chinois prévoit d'envoyer des astronautes sur la lune d'ici à 2030 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 10 mars 2021

Lune: un regain d'intérêt international

  • La Nasa concentre ses efforts sur le programme Artémis qui vise, dans la prochaine décennie, un retour d'astronautes sur le sol lunaire et l'installation d'une base permanente
  • Moscou a prévu trois missions Luna sur la lune au cours des cinq prochaines années, principalement destinées à des opérations de prospection minière

PARIS: La lune, où la Russie et la Chine ont annoncé mardi vouloir construire ensemble une station, est au cœur de plusieurs programmes ambitieux en développement à travers le monde.

Le bond chinois

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Chang'e-5 a été lancée depuis le centre spatial de Wenchang sur l'île de Hainan au sud de la Chine le 24 novembre 2020, dans le cadre d'une mission destinée à ramener des roches lunaires, la première tentative de tout pays de récupérer des échantillons de la lune en quatre décennies (Photo, AFP).

Le géant asiatique prévoit d'envoyer des astronautes sur la lune d'ici à 2030.

La Chine a déjà frappé un grand coup début 2019 en faisant atterrir un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale qui a confirmé son statut de puissance spatiale. En décembre 2020, dans le cadre de son programme Chang'e, elle est parvenue à rapporter sur Terre des échantillons de lune, une première pour un pays en plus de 40 ans. Le dernier atterrisseur lunaire y avait été posé par les Russes en 1976.

Le retour des Etats-Unis

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La scène principale du premier vol de la fusée du système de lancement spatial de la NASA dans le banc d'essai B-2 lors d'un test de tir à chaud programmé de huit minutes, le 16 janvier 2021, au centre spatial Stennis de la NASA, Mississippi (Photo, AFP).

La Nasa concentre ses efforts sur le programme Artémis qui vise, dans la prochaine décennie, un retour d'astronautes sur le sol lunaire et l'installation d'une base permanente. 

La mission Artémis 1, qui testera la nouvelle fusée lourde SLS avec la capsule Orion sans humain à bord, est prévue fin 2021. Artémis 2 emmènera des astronautes autour de la lune en 2023, sans alunir. Enfin, Artémis 3 enverra deux astronautes sur le sol lunaire, dont la première femme, en théorie en 2024, pour la première fois depuis la mission Apollo 17, il y a 52 ans.

La future station orbitale lunaire Gateway a été annoncée sous la présidence de Donald Trump. Initialement réduite à un seul module d'habitation, la station est censée s'agrandir au fil des années.

En tant que contributeur à ce programme vu comme un banc d'essai vers Mars, l'agence européenne ESA a déjà obtenu trois sièges pour les Européens à bord de la future station.

La Nasa vise ultérieurement la construction d'un «camp de base Artémis» sur la lune, prévu pour la fin de la décennie, à condition que le nouveau président américain, Joe Biden, et le Congrès acceptent de financer les dizaines de milliards de dollars requis.

L'acteur privé SpaceX

SpaceX, l'entreprise aérospatiale américaine du milliardaire Elon Musk, développe actuellement la fusée géante Starship, qu'il imagine lancer un jour à la conquête de Mars. Dans un premier temps, la fusée, si elle devenait opérationnelle, pourrait s'avérer utile pour des voyages vers la Lune.

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L'engin Starship SN9 a décollé pour atteindre une altitude de 10 kilomètres. Il a ensuite coupé progressivement ses moteurs et effectué une série de manœuvres horizontales (Photo, AFP).

C'est à bord de ce véhicule que le milliardaire japonais Yusaku Maezawa est censé aller faire le tour du satellite de la Terre, en théorie en 2023, un voyage au prix confidentiel. 

La Russie en perte de vitesse

Le projet russo-chinois de «Station scientifique lunaire internationale» annoncé mardi, intervient alors que la Russie, pionnière à l'époque soviétique dans la conquête spatiale, est depuis des années à la traîne.

Moscou a toutefois prévu trois missions Luna sur la lune au cours des cinq prochaines années, principalement destinées à des opérations de prospection minière. 

Israël et le Japon dans la course

Israël a lancé en décembre 2020 l'opération Bereshit 2 (Genèse en hébreu), un projet qui vise à envoyer un appareil inhabité sur la lune en 2024, plus d'un an après l'alunissage raté d'une sonde israélienne en raison d'une panne de moteur.

L'agence spatiale japonaise JAXA prévoit également un atterrissage lunaire en 2022 en s'appuyant sur le succès de l'envoi de trois engins sur son orbite en 2007.

L'Inde, rendez-vous manqué

En septembre 2019, l'agence spatiale indienne ISRO qui avait lancé deux mois plus tôt sa deuxième mission lunaire Chandrayaan-2, a perdu le contact avec la sonde inhabitée qui devait faire de l'Inde la quatrième nation à poser un appareil sur la lune, et acter le retour de l'homme sur ce satellite naturel.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.