Kylie Moore-Gilbert affirme que l’Iran a tenté «à plusieurs reprises» de la recruter comme espionne

Kylie Moore-Gilbert lors d’un entretien avec la chaîne Sky News Australia, le mardi 9 mars 2021. (Photo AP)
Kylie Moore-Gilbert lors d’un entretien avec la chaîne Sky News Australia, le mardi 9 mars 2021. (Photo AP)
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Publié le Mardi 09 mars 2021

Kylie Moore-Gilbert affirme que l’Iran a tenté «à plusieurs reprises» de la recruter comme espionne

  • «Ils voulaient que je travaille pour eux comme espionne et me disaient que si je coopérais et travaillais pour leur compte, ils me libèreraient… »
  • Kylie Moore-Gilbert a donné son premier entretien à une télévision après sa libération d’Iran l’année dernière à la suite d’un échange de prisonniers ayant impliqué plusieurs pays

LONDRES: La chercheuse australo-britannique Kylie Moore-Gilbert a déclaré que l’Iran avait tenté «à plusieurs reprises» de la recruter comme espionne lorsqu’elle était emprisonnée dans le pays.

Lors d’un entretien sur Sky News Australia mardi, elle a raconté que l’Iran voulait «avoir le beurre et l’argent du beurre» en recevant une compensation de l’Australie par voie diplomatique, tout en l’utilisant comme espionne.

 «Je savais que la raison pour laquelle ils ne s’étaient pas engagés dans des négociations avec les Australiens était qu’ils voulaient me recruter», a-t-elle affirmé sur la chaîne de télévision. «Ils voulaient que je travaille pour eux comme espionne et me disaient que si je coopérais et travaillais pour leur compte, ils me libèreraient… Ils m’assuraient que je pourrais gagner ma liberté et conclure un accord avec eux.»

Kylie Moore-Gilbert a été arrêtée à Téhéran en 2018 lors d’un voyage au cours duquel elle devait assister à une conférence universitaire. Elle a été incarcérée dans la prison d’Evin et condamnée à une peine de dix ans de prison, à la suite d’allégations controversées d’espionnage pour le compte d’Israël — accusations qu’elle a toujours niées.

L’entretien avec Sky News était sa première prise de parole après sa libération dans le cadre d’un échange de prisonniers impliquant l’Australie, l’Iran, Israël et la Thaïlande l’année dernière.

La chercheuse a mis en cause la stratégie diplomatique de l’Australie. «Je ne suis pas convaincue que la voie de la diplomatie discrète tienne debout», a-t-elle lancé, ajoutant que lors d’un appel téléphonique passé depuis la prison, elle avait supplié sa famille de s’adresser aux médias.

«Je savais que mon arrestation n’était pas rapportée par les médias, délibérément, et cela contre ma volonté. On m’a dit que les médias étaient au courant de mon incarcération mais que le gouvernement leur avait demandé d’étouffer l’affaire, car sa stratégie était de tenter de trouver une solution diplomatique avec l’Iran de manière discrète», a-t-elle détaillé dans l’entretien.

«J’ai une vision très différente de la situation, basée sur mon propre vécu en Iran, mais le point de vue du gouvernement a prévalu, et les médias ont joué le jeu pendant des mois.»

Le gouvernement australien a rejeté les accusations d’espionnage dont elle a été accusée, les considérant «sans fondement», et l’Iran n’a encore révélé aucune preuve concernant ses crimes présumés. Mme Moore-Gilbert a qualifié ces accusations de «ridicules» et affirmé qu’elle avait «puisé dans ses forces» pour tenir, malgré sa détention sous de faux chefs d’accusation.

Elle a confié que son séjour à la prison d’Evin avait été marqué par sept grèves de la faim et qu’à certains moments elle avait envisagé des tentatives d’évasion. «J’ai envisagé de m’évader, Mais où serais-je allée? Qu’aurais-je fait?», a-t-elle ajouté. «Je ne parlais pas la langue, j’étais vêtue d’un uniforme de prison… Sans personne dehors pour m’aider, je ne sais pas ce que j’aurais fait.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.