Elections palestiniennes: Al Qudwa affirme qu’il «n’ y aura pas de retour en arrière»

Nasser Al-Qudwa. (Photo, Twitter)
Nasser Al-Qudwa. (Photo, Twitter)
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Publié le Samedi 06 mars 2021

Elections palestiniennes: Al Qudwa affirme qu’il «n’ y aura pas de retour en arrière»

  • L’une des figures du Fatah se présente sur une liste indépendante de son propre parti aux législatives du 22 mai
  • L’ancien envoyé à l’ONU fait de la promotion des institutions étatiques et de la transparence financière son cheval de bataille

AMMAN: Le politicien palestinien Nasser Al-Qudwa a déclaré qu’il avait déjà «franchi le Rubicon» et qu’il n’annulerait pas son intention de se présenter sur une liste indépendante de son propre parti, le Fatah, aux élections palestiniennes.

Quand Arab News lui a demandé s'il continuerait dans son projet de la liste de l’«Assemblée démocratique» si le leader emprisonné Marwan Barghouti ne le soutenait pas, il a répondu: «Il n'y a pas de retour en arrière sur cette question».

Al-Qudwa a également ajouté: «Il y a un croisement naturel entre ce mouvement et celui du leader emprisonné Marwan Barghouti, surtout s’il dirige ce mouvement ».

«Bien sûr, les résultats pourraient être différents s’il ne le soutient pas, mais nous évoluons dans une direction qui rend difficile tout recul ».

«Nous avons déjà traversé la rivière et il n'y a pas de retour en arrière».

Lors de sa toute première conférence de presse ouverte aux journalistes, l'ancien envoyé de la Palestine auprès de l'ONU et ministre des Affaires étrangères a mis en garde contre les difficultés auxquelles sont confrontés les Palestiniens.

Al-Qudwa a affirmé qu'il y a certes des devoirs normaux pendant un mouvement de libération nationale et toute une série différente de tâches après la fin d'un conflit.

«Nous avons un mélange des deux, quoique la libération nationale reste notre priorité. Nous devons nous attaquer aux problèmes quotidiens qui sont les besoins essentiels de notre peuple».

«Nous devons faire face à des problèmes tels que la santé, l'éducation et la bonne gouvernance».

Al-Qudwa a signalé que les actions d’Israël dans la région représentaient l’avidité et la réticence à tout compromis.

EN BREF

Nasser Al-Qudwa a souligné que les négociations devraient être limitées aux relations entre l'État palestinien occupé et Israël, et non sur la question de savoir s'il devrait y avoir un État palestinien.

«Ils veulent tout. Ils ne disent même pas «nous voulons juste les colonies ou la vallée du Jourdain ». Ils veulent tout».

Les gouvernements et les organismes internationaux qui retirent leur soutien à l’État palestinien sont une autre source de préoccupation, a-t-il ajouté.

«Au départ, ils disaient que nous soutenions la solution à deux États. Aujourd'hui, l'Europe et d'autres puissances disent que nous soutenons une solution négociée à deux États».

Al-Qudwa a souligné que les négociations devraient être limitées aux relations entre l'État palestinien occupé et Israël, et non sur la question de savoir s'il devrait y avoir un État palestinien.

Il a de plus rejeté d'emblée l'idée d'un État unique, avertissant que cela représente une notion dangereuse du «Grand Israël».

Al-Qudwa a confié qu'il n'avait occupé aucun poste au sein du gouvernement palestinien depuis 15 ans et qu'il n'avait nullement l'intention de prendre de l'argent en dehors des cercles palestiniens.

«Ce que nous pouvons récolter auprès des gens ordinaires et de ceux qui sont aisés suffit, surtout s'il n'y a personne qui vole cet argent», a-t-il expliqué.

Bien qu'ayant pris une voie tout à fait différente, Al-Qudwa a pris soin d'éviter de brûler des ponts avec d'autres personnalités politiques palestiniennes de longue date.

«Je suis toujours membre du Fatah», a-t-il déclaré.

Il a aussi refusé de répondre aux rumeurs selon lesquelles il aurait été menacé à plusieurs reprises lors de sa dernière rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

«C'était une réunion à huis clos et ce qui se passe dans de telles réunions reste à l’intérieur de ces réunions».

Néanmoins, il a dévoilé que la position du président n'était absolument «pas très démocratique».

Bien qu'Al-Qudwa compte sur le soutien de son collègue membre du comité central du Fatah, Marwan Barghouti, il a rejeté toute coopération avec Mohammed Dahlan, l’ancien leader du Fatah installé aux Émirats Arabes Unis,.

«Il est difficile d'être avec Dahlan, car le peuple palestinien a refusé complètement la position des EAU», a-t-il reconnu, faisant référence au récent accord de normalisation que les EAU ont signé avec Israël.

Des élections législatives palestiniennes auront lieu le 22 mai, suivies deux mois plus tard par des élections présidentielles, puis de la convocation du Conseil national de l’OLP à la fin de l’été.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.