PARIS: La plupart des centres de vaccination contre la Covid-19 resteront ouverts samedi et dimanche en Île-de-France, où de nouveaux lieux d'injection viendront s'ajouter afin d'écouler plus de 50 000 doses en deux jours, ont indiqué les autorités locales vendredi.
Permise par « une allocation exceptionnelle de 51 000 doses de vaccins Pfizer », cette opération mobilisera 105 des 123 centres de vaccination qui accueillent déjà les publics prioritaires, précisent dans un communiqué l'agence régionale de santé (ARS) et les préfectures de police et de région.
En outre 12 « nouveaux centres dédiés » seront ouverts à Melun, Noisiel (Seine-et-Marne), Fleury-Mérogis, Palaiseau (Essonne), Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Saint-Mandé (Val-de-Marne), Cergy, Garges-lès-Gonesse, Sannois (Val-d'Oise) et Paris (trois sites).
Cet arrivage d'un « très important volume » de vaccins »va permettre à tous les centres qui avaient constitué des listes d'attente de recontacter dès aujourd'hui les personnes concernées pour leur fixer des rendez-vous ce week-end », ajoutent les autorités, qui promettent en outre »de nouveaux créneaux » disponibles en ligne ou par téléphone.
« C'est quelque chose de massif », déclare le directeur général de l'ARS Aurélien Rousseau qui a demandé « simultanément aux hôpitaux d'accélérer avec le vaccin AstraZeneca » et indique que l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) « compte faire 14 000 injections d'ici à dimanche », à la fois sur des soignants et des patients.
Ce coup de fouet « préfigure ce qu'on va devoir faire pendant des mois » à partir du moment où les livraisons deviendront massives, normalement en avril. « On va passer à une échelle quatre ou cinq fois plus large qu'actuellement » et le week-end à venir « a un côté répétition générale », explique-t-il.
« Au début de la semaine, on vaccinait dans nos hôpitaux 1 200 à 1 300 personnes par jour, aujourd'hui, je pense qu'on en aura vaccinés plus de 3 000, demain, après-demain, samedi et dimanche, probablement 4 000 par jour », a précisé de son côté le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, sur RTL.
« On aura des doses supplémentaires pour pouvoir continuer, ça n'est pas une opération choc et éphémère », il s'agit de « pouvoir profiter d'un coup d'accélérateur », a-t-il ajouté. Il a concédé toutefois que « les choses s'adaptent parfois d'une semaine à l'autre avec une prévisibilité qui est compliquée pour l'accès aux vaccins ».