Plus de 100 centres de vaccination ouverts tout le week-end en Île-de-France

Un homme reçoit la première injection du vaccin Pfizer à Villejuif, près de Paris, le 4 mars 2021 (Photo, AFP)
Un homme reçoit la première injection du vaccin Pfizer à Villejuif, près de Paris, le 4 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 05 mars 2021

Plus de 100 centres de vaccination ouverts tout le week-end en Île-de-France

  • Permise par «une allocation exceptionnelle de 51 000 doses de vaccins Pfizer», cette opération mobilisera 105 des 123 centres de vaccination
  • «Au début de la semaine, on vaccinait dans nos hôpitaux 1 200 à 1 300 personnes par jour, aujourd'hui, je pense qu'on en aura vaccinés plus de 3 000, demain, après-demain, samedi et dimanche, probablement 4 000 par jour»

PARIS: La plupart des centres de vaccination contre la Covid-19 resteront ouverts samedi et dimanche en Île-de-France, où de nouveaux lieux d'injection viendront s'ajouter afin d'écouler plus de 50 000 doses en deux jours, ont indiqué les autorités locales vendredi.  

Permise par « une allocation exceptionnelle de 51 000 doses de vaccins Pfizer », cette opération mobilisera 105 des 123 centres de vaccination qui accueillent déjà les publics prioritaires, précisent dans un communiqué l'agence régionale de santé (ARS) et les préfectures de police et de région.  

En outre 12 « nouveaux centres dédiés » seront ouverts à Melun, Noisiel (Seine-et-Marne), Fleury-Mérogis, Palaiseau (Essonne), Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Saint-Mandé (Val-de-Marne), Cergy, Garges-lès-Gonesse, Sannois (Val-d'Oise) et Paris (trois sites).  

Cet arrivage d'un « très important volume » de vaccins »va permettre à tous les centres qui avaient constitué des listes d'attente de recontacter dès aujourd'hui les personnes concernées pour leur fixer des rendez-vous ce week-end », ajoutent les autorités, qui promettent en outre »de nouveaux créneaux » disponibles en ligne ou par téléphone.  

« C'est quelque chose de massif », déclare le directeur général de l'ARS Aurélien Rousseau qui a demandé « simultanément aux hôpitaux d'accélérer avec le vaccin AstraZeneca » et indique que l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) « compte faire 14 000 injections d'ici à dimanche », à la fois sur des soignants et des patients.  

Ce coup de fouet « préfigure ce qu'on va devoir faire pendant des mois » à partir du moment où les livraisons deviendront massives, normalement en avril. « On va passer à une échelle quatre ou cinq fois plus large qu'actuellement » et le week-end à venir « a un côté répétition générale », explique-t-il.  

« Au début de la semaine, on vaccinait dans nos hôpitaux 1 200 à 1 300 personnes par jour, aujourd'hui, je pense qu'on en aura vaccinés plus de 3 000, demain, après-demain, samedi et dimanche, probablement 4 000 par jour », a précisé de son côté le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, sur RTL.  

« On aura des doses supplémentaires pour pouvoir continuer, ça n'est pas une opération choc et éphémère », il s'agit de  « pouvoir profiter d'un coup d'accélérateur », a-t-il ajouté. Il a concédé toutefois que « les choses s'adaptent parfois d'une semaine à l'autre avec une prévisibilité qui est compliquée pour l'accès aux vaccins ». 


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.