Dans le désert égyptien, le potentiel prometteur du venin de scorpion

Le 4 février 2021, la pharmacienne égyptienne Nahla Abdel-Hameed attrape un scorpion au laboratoire et à la ferme du Royaume du Scorpion dans le désert occidental d'Égypte, près de la ville de Dakhla dans la New Valley, quelque 700km au sud-est de la capitale. Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques du venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Le 4 février 2021, la pharmacienne égyptienne Nahla Abdel-Hameed attrape un scorpion au laboratoire et à la ferme du Royaume du Scorpion dans le désert occidental d'Égypte, près de la ville de Dakhla dans la New Valley, quelque 700km au sud-est de la capitale. Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques du venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques de venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques de venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques de venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques de venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques de venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques de venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques de venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques de venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques de venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
Des chercheurs biomédicaux étudient les propriétés pharmaceutiques de venin de scorpion, faisant de la neurotoxine rare et puissante une denrée très recherchée maintenant produite dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Khaled DESOUKI / AFP
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Publié le Jeudi 04 mars 2021

Dans le désert égyptien, le potentiel prometteur du venin de scorpion

  • « Je surfais sur internet quand j'ai trouvé par hasard que le venin produit par les scorpions faisait partie des plus chers, alors je me suis dit: +pourquoi ne pas mettre cet environnement désertique à profit?+ »
  • La puissante toxine contenue dans le venin de scorpion, résultat de centaines de millions d'années d'évolution naturelle, fait l'objet de nombreuses recherches scientifiques

OASIS D'AL-DAKHLA, EGYPTE : Dans son laboratoire au milieu du désert libyque, l'ingénieur égyptien Ahmed Abou al-Seoud saisit un scorpion par la queue et lui applique une décharge électrique pour obtenir une goutte de son venin, un poison aux propriétés pharmacologiques prometteuses.

Le "Royaume du scorpion", son entreprise, entourée de palmeraies et de dunes ocres, est implantée dans l'oasis de Dakhla, à environ 800 km au sud-ouest du Caire.

Dans un bâtiment blanc de deux étages, des milliers de scorpions ont été emmagasinés vivants dans des bocaux colorés et disposés sur des étagères.

Ingénieur mécanicien de formation, M. Abou al-Seoud, 44 ans, s'est lancé en 2018 avec son associé, Alaa Sabaa, dans ce projet d'extraction de venin de scorpion.

"Je surfais sur internet quand j'ai trouvé par hasard que le venin produit par les scorpions faisait partie des plus chers, alors je me suis dit: +pourquoi ne pas mettre cet environnement désertique à profit?+", raconte l'entrepreneur, installé dans le gouvernorat de la Nouvelle-Vallée.

Production expérimentale

La puissante toxine contenue dans le venin de scorpion, résultat de centaines de millions d'années d'évolution naturelle, fait l'objet de nombreuses recherches scientifiques. 

"Des dizaines de molécules bioactives issues du (venin de) scorpion ont été identifiées comme possédant des propriétés pharmacologiques prometteuses", selon une publication du journal Biomedicines datant de mai dernier.

Les laboratoires étudient maintenant leur potentiels effets antimicrobien, immunosuppresseur et anticancer, parmi d'autres, dans l'espoir de pouvoir un jour les transformer en médicaments.

S'il existe quatre ou cinq types de scorpions dans le désert égyptien, le plus répandu est le "Leiurus quinquestriatus", dont le venin est composé de plus de 45 éléments. 

Une telle composition rend le produit rare et cher: il se vend environ 7.000 dollars le gramme, selon M. Abou al-Seoud.

L'ingénieur explique qu'un scorpion ne sécrète pas plus d'un demi-milligramme de venin tous les 20 ou 30 jours. Ainsi, pour produire un gramme de poison, dont la qualité repose sur le degré de "pureté", il faut entre 3.000 et 3.500 scorpions.

Et l'espérance de vie du dangereux animal, dont les morsures peuvent provoquer de fortes fièvres, voire des décès dans certains cas, peut aller jusqu'à 25 ans.

Conscient du potentiel de ce produit, M. Abou al-Seoud ambitionne à terme de cibler le marché européen et ses groupes pharmaceutiques.

A Dakhla, la première production expérimentale du "Royaume des scorpions", réalisée en décembre et janvier après deux ans de préparation, a atteint trois grammes de venin. Le liquide extrait a été asséché dans un laboratoire au Caire et conditionné sous forme de poudre.

Outre cette coûteuse substance, l'entreprise extrait du venin d'abeille et vend des produits agricoles et des plantes odorantes.

Produit de qualité

Mais M. Abou al-Seoud fonde tous ses espoirs sur les scorpions et veut donner à l'Egypte une "bonne image grâce à un produit de qualité, étudié scientifiquement, encadré par la loi et autorisé à l'exportation".

Nahla Abdel Hamid, une pharmacienne de 25 ans employée de l'entreprise, assure que pour "ne pas perturber l'équilibre écologique", les habitants des villages alentours sont mis à contribution pour la chasse aux arachnides, au niveau des zones habitées seulement.

M. Abou al-Seoud, qui s'adonne lui-même à l'activité, forme une ou deux personnes par village et les équipes d'une panoplie spéciale: gants, pinces, chaussures adaptées, gilets fluorescents et sérums antipoison.

Les "chasseurs" gagnent entre une et 1,5 livre égyptienne (cinq à huit centimes d'euros) par scorpion capturé.

Quant à Mme Abdel Hamid, elle les classe "en fonction de la zone où ils ont été chassés et de leur type".

Bien que ces animaux peuvent se passer de nourriture pendant de longues périodes, la vétérinaire Imane Abdel Malek préfère leur offrir un "cadre favorable" en leur fournissant régulièrement, jusqu'à deux fois par mois, des vivres "protéinées", notamment des cafards et des vers.

L'entreprise, un projet autofinancé qui a coûté environ cinq millions de livres (262.600 euros), prévoit d'abandonner progressivement la chasse pour l'élevage.

Si l'Egypte produit du venin de scorpion depuis des années déjà, il est souvent produit illégalement ou de faible qualité, selon le chef du projet.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".