DUBAÏ: Les changements en Arabie saoudite au cours des cinq dernières années ne constituent que la «pointe de l'iceberg» de la transformation que le Royaume connaîtra dans le cadre de la stratégie Vision 2030 et au-delà: c’est ce qu’a déclaré mardi dernier Yasir al-Rumayyan, le patron du Fonds public d'investissement saoudien (PIF).
«Les choses que nous aimerions réaliser en 2030 seront une façon optimale de commencer la phase suivante, ce que nous ferons jusqu'en 2040, puis jusqu'en 2050», indique Al-Rumayyan lors d'une session virtuelle de CERAWeek – The Oil Man’s Davos – à Houston au Texas.
«Notre société change. Les gens sont de plus en plus réceptifs aux nouvelles idées sur la façon dont les entreprises et la société devraient fonctionner. Même le contrat social est en train de changer. Si vous mettez tout cela ensemble, vous aurez une idée de ce à quoi l'Arabie saoudite, en adoptant et en mettant en œuvre la Vision 2030, ressemblera dans neuf ans», déclare encore le patron du PIF.
Al-Rumayyan, qui est également président de Saudi Aramco, fait savoir que le programme consiste toujours à vendre davantage d'actions de la plus grande compagnie pétrolière du monde après la plus importante introduction en bourse (IPO) de l'histoire en 2019, où elle a vendu moins de 2% de ses actions.
«Dès le début, nous avons dit que nous vendrions davantage d'actions détenues par le gouvernement. Une fois que nous verrons les conditions du marché s'améliorer et que les différentes institutions d'investissement, ainsi que investisseurs, auront plus d'appétit, nous envisagerons certainement de vendre davantage d'actions», précise-t-il.
Il met également en avant les ambitions du Royaume en matière d’énergie renouvelable et d’hydrogène: «Croyez-le ou non, Aramco s'intéresse aux énergies renouvelables. C'est la plus grande société pétrolière et gazière de la planète, mais nous nous considérons comme une entreprise énergétique et pétrochimique.»
Il a déclaré à Daniel Yergin, historien spécialiste de l’énergie et des relations internationales et lauréat du prix Pulitzer, que le PIF investirait 40 milliards de dollars par an (soit 33 milliards d’euros) en Arabie saoudite pour «stimuler l'économie et créer des emplois».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com