Emotion jusqu'au sommet de l'Etat après l'agression d'un photo-journaliste

Le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire (Photo, AFP)
Le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 28 février 2021

Emotion jusqu'au sommet de l'Etat après l'agression d'un photo-journaliste

  • «L’Elysée a appelé la rédaction de L’Union (...) pour exprimer son émotion et sa sympathie, et son souhait de voir les auteurs de l’agression interpellés au plus vite», a indiqué la présidence
  • Le Syndicat national des journalistes a pour sa part évoqué un épisode qui «s'apparente à un guet-apens»

REIMS: L'agression dans un quartier prioritaire de Reims d'un photo-journaliste du quotidien régional L'Union, toujours entre la vie et la mort, a soulevé dimanche l'indignation de la classe politique, jusqu'à l'Elysée, qui a demandé une interpellation « au plus vite » des auteurs.  

Le pronostic vital de la victime, Christian Lantenois, 65 ans, « est toujours engagé », a indiqué le procureur de Reims Matthieu Bourrette à la mi-journée, sans plus de détails sur l'enquête, ouverte pour « tentative de meurtre ».   

Alors qu'il couvrait des regroupements de jeunes dans le quartier Croix-Rouge, le journaliste a été agressé samedi après-midi « dans des circonstances encore indéterminées, mais de manière volontaire », avait indiqué samedi le procureur.  

Cette prise à partie d'un journaliste, dans un contexte plombé par la mort de deux adolescents dans des rixes entre bandes de jeunes, en début de semaine, a fait réagir jusqu'au chef de l’État.  

« L’Elysée a appelé la rédaction de L’Union (...) pour exprimer son émotion et sa sympathie, et son souhait de voir les auteurs de l’agression interpellés au plus vite », a indiqué la présidence. 

La presse visée ? 

« S'en prendre ainsi à un journaliste, c'est menacer ce que nous avons de plus cher : la liberté », a tweeté Gérard Larcher, président Les Républicains du Sénat, donnant le ton d'une vague d'indignation qui enfle à droite. 

La présidente du RN, Marine Le Pen est allée plus loin : « Plus personne n’est à l’abri de la sauvagerie qui se développe dans nos rues. La sécurité doit être la priorité majeure de tout gouvernement qui se respecte. L’échec d’Emmanuel #Macron dans ce domaine est impardonnable », a-t-elle tweeté.  

Dès samedi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait fait part de la pleine mobilisation de la police sur l'affaire. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a de son côté dénoncé une « lâche agression ».  

« Si Christian Lantenois a été visé en tant que journaliste, ce qui s'est passé est une atteinte extrême à la liberté de la presse » a aussi alerté le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire.  

Le Syndicat national des journalistes a pour sa part évoqué un épisode qui « s'apparente à un guet-apens ».  

Le photo-journaliste s'était spontanément rendu dans le quartier pour accompagner une consœur, alertée d'une possible rixe, selon la rédaction en chef du journal. Il était resté en retrait de sa collègue, dans sa voiture floquée du logo du journal.  

« Battes de base-ball ou barres de fer »  

Il a  été retrouvé vers 15H30 près du véhicule, en marge des attroupements, « au sol » et saignant « au niveau des oreilles », selon le préfet de la Marne Pierre N'Gahane. 

Les forces de l'ordre étaient »sur place, car elles avaient identifié des mouvements de jeunes, dont certains portaient des battes de base-ball ou des barres de fer », a-t-il précisé.  

Selon une source proche de l'enquête, aucune interpellation n'est encore intervenue, mais une analyse ADN était en cours sur une pierre retrouvée sur les lieux.  

Après l'agression, « les jeunes se sont rapidement dispersés, il n'y a pas eu d'autre incident » et le quartier, de quelque 28 000 habitants, « reste depuis très calme », a assuré dimanche le préfet.  

« On n'est pas dans un contexte d'affrontements entre bandes », a-t-il aussi souligné.  

Selon Xavier Albertini, adjoint à la sécurité à la mairie de Reims, deux précédents regroupements de jeunes dans la semaine avaient donné lieu à « des rencontres rapides entre groupes » rapidement dispersés par la police.  

Le quartier n'est toutefois « pas sujet à des rixes quotidiennes ou hebdomadaires, c'est sporadique », a-t-il affirmé. Selon lui, il n'y avait pas de caméras dans la rue de l'agression, mais d'autres, à proximité, seraient analysées. 

Sur son site, le journal L'Union décrivait dimanche Christian Lantenois, embauché en 1993, comme « le photographe rêvé des rédacteurs, toujours en alerte », un « témoin de notre société ». 


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.