BRUXELLES: Le principal diplomate de l’Union européenne (UE) supervisant l’accord international qui vise à freiner les ambitions nucléaires de l’Iran a appelé vendredi à un effort concerté pour réactiver le pacte, alors même que Téhéran semble ne pas respecter certains de ses engagements.
«C'est une occasion, que nous ne pouvons pas rater, de relancer le Plan d'action global conjoint de 2015», (ou JCPOA), a déclaré à la presse Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l'UE, par liaison vidéo.
L'accord a failli devenir caduc après le retrait unilatéral des États-Unis il y a trois ans, déclenchant des sanctions économiques qui ont asphyxié l'Iran. La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne se sont battues pour préserver cet accord et sont désormais encouragées par la volonté du président Joe Biden d’y réintégrer les États-Unis.
«Je suis convaincu, en tant que coordinateur du JCPOA, que nous avons une opportunité diplomatique pour dialoguer, conformément aux objectifs de Joe Biden», indique M. Borrell. «Nous devons saisir cette opportunité et nous concentrer sur des solutions pour remettre le JCPOA sur la bonne voie afin que chacun puisse honorer ses engagements.»
L'Iran a en effet fixé cette semaine une date limite pour lever les sanctions américaines dans les trois mois, sinon l’Iran effacera les images de surveillance de ses installations nucléaires. Le gouvernement a également limité certains contrôles de ses activités nucléaires, qui, selon l’UE, sont censés contribuer à garantir qu’elles soient pacifiques.
L’organe de surveillance nucléaire de l'ONU, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA), a également rapporté que l'Iran a ajouté à son stock 17,6 kilogrammes (38,8 livres) d'uranium enrichi jusqu'à 20 %, au 16 février – bien au-delà de la pureté de 3,67 % autorisée par le JCPOA.
Josep Borrell s’est dit très inquiet des dernières actions de l’Iran.