RDC: mort de l'ambassadeur d'Italie, Kinshasa condamne une «attaque terroriste»

Des soldats marocains de la MONUSCO (Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo) patrouillent sur la route dans la région de Kibumba dans le parc national des Virunga, à 25 km de Goma, le 22 février 2021, où l'ambassadeur d'Italie en République démocratique du Congo a été tué plus tôt (Photo, AFP)
Des soldats marocains de la MONUSCO (Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo) patrouillent sur la route dans la région de Kibumba dans le parc national des Virunga, à 25 km de Goma, le 22 février 2021, où l'ambassadeur d'Italie en République démocratique du Congo a été tué plus tôt (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 22 février 2021

RDC: mort de l'ambassadeur d'Italie, Kinshasa condamne une «attaque terroriste»

  • L'ambassadeur Luca Attanasio, 43 ans, «est décédé des suites de ses blessures» par balles, a déclaré une source diplomatique de haut rang à Kinshasa
  • Deux autres personnes ont également été tuées pendant l'attaque du convoi, a indiqué de son côté le major Guillaume Djike

GOMA: 

L'ambassadeur d'Italie en République démocratique du Congo a été tué lundi dans l'Est du pays dans une embuscade attribuée à des rebelles hutus rwandais, une attaque qualifiée de »terroriste » par le président congolais. 

Luca Attanasio, 43 ans, « est décédé à la suite de ses blessures » par balles après avoir été transporté « dans un état critique » en milieu de journée dans un hôpital des Nations unies à Goma, a indiqué un diplomate de haut rang à Kinshasa. 

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Photo datée du 22 février 2021 par le ministère italien des Affaires étrangères qui montre l'ambassadeur d'Italie en République démocratique du Congo, Luca Attanasio (Photo, AFP)

En visite sur le terrain avec le Programme alimentaire mondial (PAM) au nord de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, l'ambassadeur et son convoi ont été pris pour cible par des hommes armés vers 10H15 (09H15 GMT), selon le diplomate de haut rang. 

Au moment de l'attaque, il circulait à bord d'un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) dans la province du Nord-Kivu, considérée comme l'une des zones les plus dangereuses du Congo, à la lisière du parc national des Virunga. 

Deux autres personnes sont mortes dans l'attaque: le chauffeur congolais du PAM et le garde du corps italien de l'ambassadeur, selon des sources congolaises et italiennes. 

Dans un message lu en soirée par son porte-parole à la télevision nationale, le président congolais Félix Tshisekedi a condamné « avec la plus grande fermeté cette attaque terroriste ». 

Le ministère congolais de l'Intérieur a accusé auparavant les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) d'être à l'origine de l'attaque meurtrière du convoi. 

Les FDLR sont l'un des nombreux redoutables groupes armés qui menacent au quotidien les civils dans l'Est de la RDC. Les FDRL ont été créés au début des années 2000 par des rebelles hutus rwandais. Certains d'entre eux ont participé au génocide des Tutsis en avril-juillet 1994 au Rwanda voisin, avant de se réfugier dans l'Est de la RDC, déstabilisant durablement la région. 

Quatre personnes ont été kidnappées lors de l'attaque contre le convoi de l'ambassadeur italien, dont l'une « a été retrouvée » par des soldats congolais, selon le ministère congolais de l'Intérieur. 

L'attaque a également fait plusieurs blessés, selon le PAM, qui n'a pas donné davantage de précisions. 

Une « attaque lâche » 

Avant d'être prises pour cible, les victimes circulaient dans deux véhicules du PAM, sans escorte de la Monusco, a indiqué une source de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco). 

« Les services de sécurité et les autorités provinciales n'ont pu ni assurer des mesures de sécurisation particulière du convoi, ni leur venir en aide faute d'informations sur leur présence dans cette partie du pays pourtant réputée instable », a déclaré le ministère congolais de l'Intérieur. 

Le président Tshisekedi a demandé une enquête pour que les auteurs de l'attaque soient « identifiés et traduits devant la justice ». Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a aussi demandé à la RDC « d'enquêter avec diligence » sur cette attaque. 

Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio, qui se trouvait à Bruxelles pour une réunion avec ses homologues européens, a annoncé son retour anticipé à Rome. Le président italien Sergio Mattarella a dénoncé une « attaque lâche ». 

Le président du Conseil européen Charles Michel s'est déclaré « choqué » par « les vies perdues ». « L'UE restera aux côtés de la RDC et sa population » pour la « sécurité et la paix », a-t-il ajouté sur Twitter. 

 

LUCA ATTANASIO, DIPLOMATE ITALIEN QUI AIMAIT L'AFRIQUE

Luca Attanasio était ambassadeur en RDC depuis octobre 2019, après être arrivé dans le pays deux ans plus tôt en tant que chef de mission, selon sa biographie officielle. 

Il était entré dans la carrière diplomatique fin 2003, après des études de commerce à l'Université milanaise Luigi Bocconi.  

Il avait démarré à la direction des Affaires économiques, avant de travailler sur les questions africaines et la coopération internationale.  

A l'étranger, il fut d'abord chef de la section économique et commerciale auprès de l'ambassade de Berne (2006-2010), puis consul général à Casablanca au Maroc (2010-2013). Après un passage  à Rome, il était aussi devenu conseiller à l'ambassade d'Italie au Nigeria en 2015.

« Il était très connu et aimé. Nous sommes consternés », a réagi sur Facebook Alessandro Fermi, le président du conseil régional de Lombardie, région du Nord de l'Italie où il était né le 23 mai 1977, à Saronno, près de Milan. 

Emanuela Del Re, ex-vice ministre italienne des Affaires étrangères, a rendu hommage à »un homme doté d'un courage, d'une humanité et d'un professionnalisme hors du commun ». 

« Je me souviens de son sourire contagieux, sa classe, sa grande connaissance des questions africaines », a ajouté Mme Del Re qui avait travaillé avec l'ambassadeur sur le rapatriement d'urgence d'une religieuse « très malade ». 

En octobre 2020, Luca Attanasio avait reçu le prix Nassiriya de la paix « pour son engagement en faveur de la paix entre les peuples » et »pour avoir contribué à la réalisation d'importants projets humanitaires, en se distinguant par son altruisme, son dévouement et son esprit de service en soutien aux personnes en difficulté ». 

« Tout ce qu'en Italie nous prenons pour acquis ne l'est pas au Congo où malheureusement il y a encore tant de problèmes à résoudre », avait-il alors déclaré. 

Luca Attanasio était marié et père de trois filles. Son épouse, Zakia Seddiki, originaire de Casablanca, est fondatrice et présidente d'une ONG, « Mama Sofia », qui oeuvre dans les régions les plus difficiles de RDC en venant en aide aux jeunes mères et à leurs enfants. 

groupes armés  

L'attaque contre le convoi du PAM a eu lieu au village de Kibumba en territoire de Nyiaragongo. 

A proximité, se trouvent les fiefs de la rébellion hutu rwandaise FDLR et des milices hutu congolaises Nyatura. Des rebelles congolais du M-23 sont également localisés dans la zone, selon un expert du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST). 

Le village se trouve en bordure du parc national des Virunga dont 200 rangers ont été tués depuis la création du parc en 1925. 

La dernière attaque en date remonte à début janvier, quand six rangers ont été tués dans ce parc, célèbre notamment pour ses gorilles. 

Les groupes armés affirment défendre leur communauté mais se disputent souvent les ressources d'une région riche en minerais et en bois. 

Luca Attanasio est le deuxième ambassadeur européen en fonction mort par balles en RDC, après le Français Philippe Bernard, tué le 28 janvier 1993 lors d'émeutes qui avaient conduit à des pillages à Kinshasa, sous le règne de l'ex-président Mobutu Sese Seko.  

« La France condamne avec la plus grande fermeté » l'attaque et « se tient aux côtés de l’Italie dans cette épreuve », a indiqué le quai d'Orsay. « Les responsables de cette attaque devront être identifiés et répondre de leurs actes ». 


Gaza: Bruxelles propose de taxer des biens importés d'Israël dans l'UE et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.  "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
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  • L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres
  • Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, renchérir de quelque 227 millions d'euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d'origine agricole.

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l'UE.

L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE.

"Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Mme Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès mercredi.

Les sanctions dans le domaine commercial ne nécessitent que la majorité qualifiée des Etats membres. Mais là encore, un accord sera difficile à obtenir, jugent des diplomates à Bruxelles.

Des mesures beaucoup moins ambitieuses, également présentées par la Commission européenne il y a quelques semaines, n'avaient pas trouvé de majorité suffisante pour être adoptées. Avait notamment fait défaut le soutien de pays comme l’Allemagne ou l'Italie.

Les exportations israéliennes vers l'UE, son premier partenaire commercial, ont atteint l'an dernier 15,9 milliards d'euros.

Seuls 37% de ces importations seraient concernés par ces sanctions, si les 27 devaient donner leur feu vert, essentiellement dans le secteur agro-alimentaire.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.


Pompe exceptionnelle pour la deuxième visite d'Etat de Trump au Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump entame une visite d'État de deux jours au Royaume-Uni, marqué par un faste inédit à Windsor malgré des manifestations annoncées à Londres
  • Alors que le gouvernement de Keir Starmer tente de tirer profit de cette visite par des annonces d’investissements technologiques majeurs, la rencontre est aussi ternie par l’affaire Epstein

LONDRES: Tour en calèche, garde d'honneur géante, défilé aérien inédit: le Royaume-Uni sort le grand jeu pour la deuxième visite d'Etat de Donald Trump, reçu mercredi à Windsor par Charles III, à l'abri des manifestations.

"Cela va être un très grand jour", a commenté M. Trump en arrivant au Royaume-Uni mardi soir, se réjouissant de voir le roi, son "ami de longue date".

Encadrée par un dispositif de sécurité exceptionnel, cette visite d'Etat de deux jours débute par un déploiement spectaculaire de faste royal, dont le dirigeant républicain est friand, et une cérémonie militaire d'une ampleur sans précédent, impliquant 1.300 membres des forces armées britanniques.

"On dit que le château de Windsor, c'est le top, non? Donc ça va être chouette", avait lancé Donald Trump, 79 ans, avant son départ de Washington, se félicitant aussi d'être le seul président américain à avoir deux fois les honneurs d'une visite d'Etat au Royaume-Uni. La première avait eu lieu en 2019.

Le président et son épouse Melania seront accueillis à la mi-journée dans ce domaine royal situé à l'ouest de Londres, d'abord par le prince héritier William et son épouse Catherine, puis par le roi Charles III, 76 ans, et la reine Camilla, 78 ans.

Une incertitude entoure toutefois la présence de Camilla: la reine consort se remet d'une sinusite aiguë qui l'a empêchée d'assister à des funérailles royales mardi.

Après une salve royale tirée du château et depuis la Tour de Londres, les trois couples doivent participer à une procession en calèche, mais toujours dans l'enceinte du domaine, et non dans les rues de la ville comme cela avait été le cas lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron en juillet.

- Fanfare et cornemuses -

Donald Trump aura l'unique privilège de passer en revue une garde d'honneur comprenant exceptionnellement trois régiments de la Garde royale, accompagnée d'une fanfare, tambours et cornemuses dans la cour carrée du château.

Après un déjeuner en privé avec la famille royale, le couple Trump déposera des fleurs sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022, dans la chapelle St George.

Un défilé aérien, alliant de façon inédite des avions de combat F35 britanniques et américains, et la patrouille acrobatique des "Red Arrows", précèdera le traditionnel banquet royal avec quelque 150 invités.

Une profusion d'honneurs de nature à flatter l'ego du milliardaire américain, qui s'est plus tôt cette année lui-même comparé à un monarque.

Mais à 40 km de là, des milliers de manifestants sont attendus dans le centre de Londres, pour protester contre la venue d'un président très impopulaire dans le pays. Le rassemblement à l'appel de la coalition "Stop Trump", prévu à partir de 14H00 (13H00 GMT), sera encadré par plus de 1.600 policiers. D'autres sont prévus ailleurs au Royaume-Uni.

Le deuxième jour de la visite, jeudi, sera consacrée à une séquence plus politique, qui se déroulera à Chequers, résidence de campagne du Premier ministre Keir Starmer.

La conférence de presse pourrait donner lieu à des questions embarrassantes pour les deux dirigeants, relatives notamment à l'affaire Jeffrey Epstein. Elle est revenue hanter cette semaine Keir Starmer, qui a limogé son ambassadeur à Washington Peter Mandelson, après des révélations sur ses liens avec le délinquant sexuel américain, mort en prison en 2019.

Un sujet dont se passerait bien Donald Trump, qui voit sa présidence également empoisonnée par l'affaire Epstein depuis des semaines.

Des images du financier américain ont d'ailleurs été diffusées mardi soir par un groupe anti-Trump sur une tour du château de Windsor.

De son côté, le gouvernement de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique, cherche à tirer parti de cette visite pour multiplier les annonces, entre accord sur la tech et investissements américains.

Il a déjà enregistré un investissement massif de 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) de Microsoft, un autre de 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) de Google et l'annonce d'un partenariat incluant OpenAI et Nvidia pour développer des infrastructures dédiées à l'IA dans le nord-est de l'Angleterre.

Un partenariat plus général pour doper la coopération technologique dans l'IA, le quantique et le nucléaire doit être signé pendant la visite, mais ses contours sont encore flous.

Les espoirs d'accord pour faire baisser les droits de douane actuellement appliqués sur le whisky (10%) et l'acier (25%) semblent en revanche avoir été douchés, selon la presse britannique.